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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  mardi 1er février 2022

Non au « contractuels bashing »

 

 

Après la grève du 13 janvier, le ministère de l’Éducation nationale a enfin reconnu la nécessité de recruter pour faire face aux remplacements non assurés en cette période de crise sanitaire. Ce recrutement "au pied levé" est parfois synonyme de contractuels bashing.
 
 
Pour le premier degré, sous la pression, le ministère s’est résigné à appeler les 824 inscrits sur listes complémentaires des concours de professeurs des écoles dans les académies où ces listes complémentaires existaient encore. Il s’agit là d’emplois pérennes pour de futurs enseignants titulaires. 
 
Pour les autres académies, dans le premier degré et pour l’ensemble des autres concours, des recrutements de contractuels sont donc toujours nécessaires pour tenter de répondre à l’ampleur des besoins. Mais difficile de recruter si vite et autant, et en proposant des conditions qui ne permettent pas de rivaliser avec les offres d’emploi d’autres secteurs.
 
Cette situation fait resurgir et s’amplifier un a priori que le SE-Unsa déplore : faute de professionnels formés en nombre suffisant, l’Éducation nationale recruterait n’importe qui.
Oui, enseigner est un métier qui s’apprend et ne s’improvise pas. Mais ces enseignants, CPE et psychologues de l’Éducation nationale qui acceptent un CDD et viennent prêter mains fortes ne méritent pas cette défiance. Les équipes déjà en place ne s’y trompent d’ailleurs pas. Dans les écoles et établissements, tout le monde, malgré l’épuisement et la fatigue, fait le maximum pour accueillir et accompagner ces nouveaux collègues parachutés en pleine crise.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa il ne faut pas se tromper de cible. Pour affronter la crise comme pour préparer la suite, c’est le défaut de politique prévoyante et ambitieuse de recrutement et de formation de fonctionnaires qu’il faut dénoncer, pas les personnels qui en font les frais.