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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  vendredi 11 juin 2021

AESH : notre audience avec le DASEN et l’IEN ASH

 

Dans le cadre d’une audience concernant les AESH dans le département,  Catherine RENARD du SE-UNSA et Damien KNIBIEHLY du Sgen-CFDT ont été reçus par  Monsieur BOUREL, le DASEN,  et Monsieur DUPRE, IEN ASH, ce mercredi 9 juin.

Voici les principaux points abordés :

Nous présentons notre démarche de représentants des personnels, notre enquête auprès des AESH et enseignants et notre volonté d’un dialogue social constructif.

Un nécessaire ajustement :

 Cette année a été compliquée avec d’un côté des notifications en en hausse constante de la part de la MDPH  et des absences de personnels AESH placés  en ASA à cause de la situation sanitaire qu’il a fallu pallier sur le territoire vosgien. Les coordinateurs ont essayé de maintenir au maximum la stabilité au niveau du suivi des élèves et de l’emploi du temps des personnels, mais ce n’est pas toujours possible, il faut établir des priorités. Cette année, le secteur le plus touché par la difficulté de recrutement était le secteur de Neufchâteau. A signaler aussi : au niveau du collège et du lycée, le suivi des élèves demandant des compétences plus élevées, le recrutement reste difficile.

Si les toutes les AESH cette année avaient pu être présentes cette année, la dotation aurait été plus confortable et les contraintes moindres. Le retour d’ASA augmentera  les effectifs d’AESH sur place.

Une AESH dès la rentrée ?

La note de service du Rectorat n’arrivant que fin août, les services ne peuvent faire autrement que d’attendre ce moment pour lancer les recrutements. Le budget est alloué en année civile alors que les AESH travaillent en année scolaire, donc il y a discordance entre les moyens et les besoins toujours croissants. Ce problème calendaire fait que l’écart augmente en cours d’année et nécessite des ajustements .

Nous déplorons les trop nombreux changements d’emplois du temps qui pénalisent les AESH les élèves et les enseignants. Nous soutenons l’idée d’emploi du temps par période, de vacances à vacances, sauf bien sûr urgence ou notification particulière.

Nous proposons également que le quota horaire soit augmenté quand les besoins augmentent, mais les moyens ne suivent pas et les besoins ne sont pas forcément compatibles (distance, horaires de l’école..).

Des chiffres ?

- Dans les Vosges,  près de 800 AESH assurent le  suivi de 1200 élèves.                                                           - Les enfants notifiés MDPH ont reçu en moyenne 5 heures d’aide hebdomadaire                                         - 5 à 6 % des enfants notifiés n’ont pas bénéficié d’un suivi, pourcentage qui se rapproche de la moyenne nationale.

Quand nous faisons remarquer que 5 heures c’est peu sur une semaine, et pour l’élève et pour l’enseignant de la classe, l’IEN ASH nous explique que la mutualisation permet en réalité davantage d’heures de suivi si une AESH suit deux ou trois enfants dans une même classe. Cette mutualisation est indispensable car  les notifications sont passées de 800 à 1600 en deux ans et le budget ne suit pas... Sans compter l’augmentation des dispositifs dans le secondaire qui a fait croître en parallèle le nombre d’AESH.

Répartition sur le territoire : rôle des PIAL ?

Le PIAL est régi par le SEI (service Ecole inclusive). Les pilotes de PIAL sont des chefs d’établissement pour les collèges, les IEN pour les écoles. Ce sont eux qui sont chargés de l’entretien professionnel triennal des AESH. Les coordinateurs sont CPE, enseignants.. ils organisent les emplois du temps et sont gratifiés en IMP.

La carte des PIAL est organisée par secteur de collèges. L’administration a essayé de limiter dans la mesure du possible les déplacements des AESH au-delà de 15km du domicile. Certaines demandes ont été formulées pour raisons personnelles pour dispenser un trajet plus conséquent. Le PIAL doit aider à placer les personnels à proximité de leur domicile. En cas de changement de résidence, une demande peut être faite pour la rentrée suivante.

Une Brigade de remplacement devrait être mise en place afin d’abonder les PIAL les plus déficitaires. L’enveloppe n’est pas forcément en adéquation avec les besoins de terrain.

A la rentrée, il y aura également des AESH référents.

Recrutement d’AESH référents :

L’administration nous rappelle également qu’elle a tout mis en place pour être au maximum réactive. La Coordination étant une mission nouvelle, la mise en place cette année n’a pas toujours été facile. Cependant, après un an de fonctionnement des leçons ont pu être tirées pour rendre la proximité plus efficace. Le coordinateur saura plus aisément répartir les AESH selon les besoins des élèves dans les écoles. Les coordinateurs connaissent mieux leurs AESH. Aussi l’année prochaine, ils seront épaulés par des AESH référents. Le but étant, à terme, d’en avoir un par PIAL. L’enveloppe ne permettra certainement pas de pouvoir créer l’ensemble des postes cette année. L’AESH référent aidera les arrivées en cours d’année. Une prime sera attribuée.

Les 3 heures hebdomadaires de mission de référent seront annualisées (cela dépendra des besoins sur le terrain. Les interventions se feront plus par période.) et réservées à aider et conseiller d’autres AESH et à créer et maintenir un lien, du dialogue.

-si le contrat est de trente heures et que l’AESH suit moins d’élèves que prévu ces heures seront intégrées dans l’emploi du temps.

-sinon le contrat sera augmenté de 3 heures.

Il est possible de postuler jusque fin aôut.

Contrats et formation?

Nous avons également évoqué la difficulté de rompre le contrat. Elle reste bien entendue possible lors de la période d’essai de 3 mois ou bien par dénonciation du contrat ,si, dans les trois ans un poste plus intéressant s’offre à l’AESH. Le CDD 3 ans garantit l’emploi de l’AESH qui n’a plus l’incertitude annuelle de son retour en septembre.

La formation initiale de 60 heures balaie l’ensemble des troubles possibles que les AESH peuvent rencontrer.

Au niveau de la formation continue, la DIFOR (organisme de formation de l’Inspection) rappelle que cette année la demande était supérieure aux places disponibles. Ce qui montre que les AESH sont plus demandeurs car sans doute mieux informés. Rappelons ici l’importance du PAF ( plan académique de formation) et aussi du CPF ( compte personnel de formation)

Pour finir, Monsieur Bourel nous a rappelé que l’administration utilisait une réelle sociologie du recrutement. Il a conscience des problèmes rencontrés cette année mais garde en conscience de ne pas laisser les AESH seules face à leurs difficultés.

C’est aussi dans notre intention, alors pour toute question, contactez-nous !