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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  jeudi 18 février 2021

CHSCT du 18 février

 

La déclaration de l'Unsa Education.

Mesdames et Messieurs les membres du CHSCT,

L'UNSA Éducation rappelle que sa préférence a toujours été au maintien de l'ouverture des écoles et établissements, quitte à favoriser l'enseignement hybride lorsque c'est nécessaire. Il n'a jamais été dans notre état d'esprit de provoquer des polémiques ou des doutes qui alimentent les peurs et la confusion. Toutefois, on ne peut nier les tensions et inquiétudes actuelles dans des conditions sanitaires et professionnelles vraiment difficiles.

Nous avons cependant besoin d'anticipation, de clarté, de transparence, d'information, et de moyens pour accomplir les missions.

Les personnels ont fait et continuent de faire leur maximum afin d'assurer leurs missions tout en respectant les consignes sanitaires. Les élèves, leurs familles, la société leur en est reconnaissante.

Reconnaissance et respect doivent également être apportés par l'employeur et sur le lieu de travail. Cela nécessite, a minima, que ces consignes cessent d'évoluer à un rythme intenable et que les moyens humains nécessaires à l'application du protocole soient accordés.

Nos demandes portent sur de 3 grands axes : CLARIFIER, DONNER LES MOYENS, ANTICIPER.

Clarifier par des circulaires claires :

La décision d'allègement du protocole un vendredi soir (12 février), sans concerter les organisations syndicales au préalable, sans prévenir les personnels directement, sans argumenter alors que la situation sanitaire s'aggrave, a été mal vécue. Sur le fond, cet allègement est surprenant quand par ailleurs les hôpitaux sont en alerte. Le SNMSU UNSA, notre syndicat des médecins de l'Éducation nationale, a d'ailleurs exprimé son inquiétude. Son expression, qui relève d'un vrai souci de santé publique, mérite d'être entendue.(voir doc en PJ)

Donner les moyens :

Nous  remarquons que la décision ministérielle d'assouplir les règles peut ressembler à une stratégie pour diminuer le nombre de classes fermées et par conséquent rendre viable le maintien des écoles ouvertes.

L'UNSA Éducation porte une autre approche, plus sécurisante, plus respectueuse, plus reconnaissance du quotidien épuisant des personnels : le politique doit se donner les moyens de mettre en oeuvre les objectifs annoncés. Cela nécessite de donner les moyens aux équipes pour pouvoir maintenir les écoles et établissements ouverts.

En matière de personnels, il est nécessaire de répondre à la question du renouvellement des "contrats-covid" afin de permettre les remplacements nécessaires dans le premier degré et aux vie scolaires de fonctionner dans le second degré. Il est également indispensable et urgent d'apporter le renfort nécessaire aux médecins et infirmières de l'éducation nationale pour assurer le contact tracing. Déjà trop peu nombreux·ses au regard de leurs missions avant la crise sanitaire, les voici contraint·es à assumer une charge intenable, sans horaires et sans week-end, et nombreux·ses sont celles et ceux au bord du burn-out.

Par ailleurs, les services de restauration cumulent toutes les contraintes organisationnelles et sanitaires, alors qu'ils apportent un service essentiel pour des élèves déjà bousculés dans leur scolarité : pouvoir se nourrir. C'est une priorité de santé et une priorité sociale. Mais les contraintes sont telles que de moins en moins d'élèves peuvent être accueilli·es

Concernant les masques, puisque la DGRH a confirmé en CHSCT MEN qu'il ne revient par aux personnels de s'assurer que les élèves portent bien des masques de catégorie 1, au moins faudrait-il les en informer ! Au quotidien, cette question génère des tensions et de la fatigue.

Anticiper :

Sur  l'évolution des consignes sanitaires, il n'est plus acceptable que la FAQ soit mise à jour de façon incessante. 5 mises à jour en 15 jours  Ce rythme n'est plus tenable et les consignes sont devenues illisibles. Les décisions doivent être davantage anticipées et une communication doit être apportée directement aux collègues via leurs messageries professionnelles.

Concernant les tests, l'UNSA Éducation demande que les collègues soient informé·es sur les modalités, calendrier et lieux. Les tests salivaires doivent être privilégiés pour les jeunes enfants. Pour la vaccination des personnels de l'éducation, nous demandons également un calendrier prévisionnel.

Même difficulté d'organisation des RASED, avec le non remplacement des Psy EN et des AESH par exemple : cela occasionne de réelles difficultés dans la prise en charge des élèves notifiés, dans l'avancée des diagnostics et dans le suivi des élèves. A ce sujet, l'Unsa Education accueille favorablement l'annonce d'un groupe de réflexion sur l'organisation du travail des Psy EN.

Merci pour votre attention.

 

COMPTE RENDU 

- lecture des déclarations du SGEN  et de l'Unsa éducation

À l'ordre du jour de ce CHSCT :

- Élection du secrétaire et du secrétaire adjoint du CHSCT : 
Monsieur Laboux de la FSU et monsieur Mayer de la FSU sont élus secrétaire et secrétaire adjoint à 4 voix contre 3 pour Madame Renard de l'UNSA éducation

 

- Approbation du PV du CHSCT précédent :   
Le PV du CHSCT est approuvé à l'unanimité moins  une voix (absence de représentant FO au CHSCT précédent)

 

- Approbation du compte-rendu de la visite CHSCT du collège de Mirecourt 
Le compte-rendu de la visite de Mirecourt et les préconisations sont approuvés à l'unanimité moins  une voix (absence de représentant FO à la visite du collège)

 

- Bilan des registres ( RSST santé sécurité au travail et DGI danger grave et imminent) :
 
2 déclarations pour le registre danger grave et imminent
49 déclarations dans le registre RSST. 10 d'entre elles concernent des problèmes avec tes parents, 19 la covid et les masques, les autres portent sur les élèves difficiles, en situation de handicap, les relations avec les parents et une seule concerne l'amiante
L'administration, les IEN et la direction  apportent des réponses qui n'apparaissent pas toujours dans le registre du fait du paramétrage de l'application.
L'UNSA éducation demande qu'elles puissent apparaître pour fermer les dossiers et par politesse envers les demandeurs.
Rappel : pour faire une déclaration, lisez notre article
 
- Prochaine visite  du CHSCT : 
Après Vincent Auriol et Mirecourt, il faut prévoir une troisième visite.
L'UNSA éducation propose de conserver l'objectif de la visite d'un RASED pour observer les conditions de travail, l'organisation, la gestion du matériel, la charge de travail, les tests, le planning, la prise en charge des élèves en inclusion.
Cette demande est acceptée et se fera en fonction des conditions sanitaires, soit en visite soit enGroupe de travail en petits groupes soit encore autrement.

 

- intégration de jeunesse éducation et sport dans les bureaux de la DSDEN 
 point d'étape : des bureaux ont été libérés à la DSDEN,  le travail se fait en coordination, le déménagement est prévu avant fin mars.

 

- le contexte sanitaire
 
3500 tests réalisés, 5 cas positifs, 7 classes en isolement.
L'UNSA éducation demande si davantage de personnels et élèves sont absents cette année au regard des années précédentes, l'administration répond ne pas avoir ces données.
 
Pour les contractuels embauchés jusqu'à fin février, et dont l'UNSA éducation demande  la prolongation des contrats, il n'y a pas d'informations à l'heure actuelle

Questions diverses :

- L'UNSA éducation interroge sur l'étude de la qualité de l'air en maternelle préconisée dans le DUER.

Madame l'inspecteur Santé Sécurité au travail répond que réglementairement il n'y a pas d'obligation à mesurer la qualité de l'air, cependant il convient de tester les ventilations et les aérations et de signaler les soucis, au CHSCT par exemple via le registre de santé-sécurité. Elle rappelle la nécessité d'ouvrir les fenêtres, notamment en l'absence de VMC.
 
- L'UNSA éducation souhaite voir se mettre en place davantage de formations sur la gestion du stress et la prévention des risques psychosociaux dans le PAF, en plus de ce que proposer le réseau PAS
Il convient de se rapprocher aussi des ateliers canopé.
 
- En cas de difficultés relationnelles entre les personnels de l'éducation nationale et les municipalités, ou les parents, il faut informer son IEN par écrit, envisager au besoin un recours au registre santé sécurité au travail (voir notre article) voire un dépôt de plainte ou une demande de protection fonctionnelle.

 

Pour toute question, contactez-nous.