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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  lundi 9 novembre 2020

Pourquoi le SE-Unsa 88 n’a-t-il pas appelé à la grève ?

 
 

Le SE-Unsa a participé à l’alerte sociale déposée le 31 octobre dernier concernant les conditions de reprises dans les écoles  (voir article)

Le SE-Unsa a été reçu le 4 novembre dernier et a martelé la colère et l’épuisement des personnels (voir compte-rendu).

Des solutions existent pour soulager localement et par des décisions nationales le quotidien des écoles. Le SE-Unsa les a clairement exposées à plusieurs reprises ces derniers jours.

Pour autant, il n’a pas souhaité appeler les personnels à la grève pour plusieurs raisons :

Oui la colère et l’épuisement sont là. Oui, l’exaspération de voir se répéter les mêmes erreurs de la part de notre Ministère sans que cela ne lui soit reproché, décourage.

Mais pour autant, cette grève est-elle la solution ?

Comment une grève sera-t-elle perçue dans cette période de crise sanitaire et terroriste qui appelle la mobilisation de chacun et où la grande majorité des collègues est soucieuse du nécessaire travail pédagogique pour maintenir ou rattraper les élèves les plus touchés par le confinement du printemps dernier?

 

Comment prétendre vouloir augmenter la sécurité sanitaire en laissant les établissements sans enseignants face aux élèves ? 
Et plus largement quelle image de la profession renverrons-nous auprès de l'opinion (soignants, confinés, petits commerçants... ) ?

Alors oui, cette journée de grève fera certainement du bien à certain.e.s, elle permettra parfois de souffler ou encore d’exprimer un mécontentement bien compréhensible.

Mais le SE-Unsa n’a pas changé d’avis. Une grève, si l’on veut que ce soit efficace, ça se construit AVEC les personnels. Sinon, ça ne sert à rien, sauf à permettre à certains de relâcher la pression.

Ce n’est pas l’idée que se fait le SE-Unsa de cet outil que doit rester la grève, c’est-à-dire un outil de pression, de rapport de force qui, pour être gagné, doit être majoritaire.

Les personnels épuisés ont toujours le droit de se mettre en maladie et de déposer des fiches RSST sur les risques psychosociaux auxquels ils estiment être exposés (voir Fiche RSST).

Dans cette période de tension et de confusion, le SE-Unsa appelle les équipes à préserver leur climat de travail et à faire entendre tous les problèmes de protection et de conditions de travail par les fiches du Registre santé et sécurité au travail.

Si une journée nationale de grève semble inappropriée, elle peut au contraire se révéler nécessaire et efficace sur des territoires identifiés.

Le SE-Unsa soutiendra celles et ceux qui s'estimeront contraints d’user du droit de grève pour faire entendre leurs besoins urgents qui ne trouvent aucun écho.

A cette fin un préavis de grève a été déposé pour couvrir les équipes d’écoles qui le jugent nécessaire. 

Vous pouvez également exprimer votre ressenti en envoyant un mail directement au ministre Blanquer  Entendez-moi, Monsieur le ministre !

 
Dans ce contexte de crise sanitaire doublée de la menace terroriste, vous ressentez de la colère, de l’exaspération et de l’épuisement ? Vous trouvez que les changements de pied incessants et le flou sur les annonces et mesures sont insupportables ? Vous trouvez surtout que le ministre ne nous écoute pas et ne nous reconnaît pas comme des professionnels ? Alors, dites-le !

Le SE-Unsa vous propose un message que vous pourrez envoyer directement et personnellement par e-mail au ministre pour lui faire savoir votre état d’esprit.
 

 

 

Cela prend 2 minutes ! La liste des collègues effectuant l’envoi au ministre ne sera pas rendue publique. De plus, le SE-Unsa n’enregistre pas votre adresse mail, il sert simplement à vous envoyer un accusé de réception.