Retour à l'article normal

SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  mercredi 22 juillet 2009

Rapports Marois et Filâtre : un travail sérieux pour éclairer une concertation sans tabou

 

Le recteur Marois et le président Filâtre viennent de remettre à Valérie Pécresse et Luc Chatel leurs rapports respectifs.

Chacun a travaillé de son côté et aborde donc la question de la mastérisation sous des angles très différents mais au fond complémentaires.

L’un et l’autre pointent l’extrême complexité de la mise en œuvre de cette réforme de la formation des enseignants. Leurs questionnements, les différents scenarii qu’ils proposent, montrent à l’évidence que la concertation la plus large doit se poursuivre. Elle devrait permettre d’aboutir à un projet définitif fiable pour améliorer la formation disciplinaire et professionnelle des futurs enseignants.

Sans remettre en cause le principe même de la mastérisation, les deux rapporteurs soulignent que des questions essentielles devraient pouvoir encore évoluer. C’est le cas de l’articulation concours-master qui constitue le cœur du dispositif.

Pour le SE-UNSA, la place des épreuves d’admissibilité en M1 ou M2 doit encore pouvoir être mise sur la table sans tabou, sans dogmatisme. Dans cette optique, la nécessité de suspendre les projets de décret reste d’actualité.

Il en va de même de l’organisation des stages de 108 heures pour les étudiants en master, comme le démontre le rapport Marois. Le volume et les conditions même de leur organisation se heurtent à une réalité complexe qu’il convient de prendre en compte. Là encore, la réflexion doit être poursuivie sans apriori.

Enfin, d’autres sujets doivent faire l’objet de discussions :
- le nécessaire cadrage national des masters
- l’élaboration d’un indispensable référentiel de compétences rénové et d’un référentiel de formation
- la conception des contenus de concours qui ne doivent pas être redondants avec ceux des masters et doivent permettre d’évaluer les aptitudes des candidats à enseigner
- la situation particulière des PLP

Sur tous ces sujets, le SE-UNSA est disponible pour travailler dans le cadre de la concertation annoncée par les ministres. Il s’attachera à y faire des propositions assurant la cohérence entre les formations des différents corps d’enseignants. Attaché à l’unicité du métier d’enseignant, le SE-UNSA veillera à ce que la différenciation des formations ne conduise pas à un décrochage, notamment entre les formations des premier et second degrés.