Déclaration du SE UNSA  CAPA CONGES FORMATION

/ GT Barème du 23 mai 2018

 

Dans un premier temps, le SE UNSA tient à remercier vivement les services de la DPE, pour leur écoute, leur disponibilité et toute l’attention qu’ils ont portée à la spécificité du premier mouvement des psychologues de l’Education Nationale, spécialité EDA.

En effet, le passage d’une gestion administrative premier degré à une gestion second degré  représentait d’énormes changements, sources de nombreuses interrogations et incompréhensions, auxquelles nos interlocuteurs à la DPE ont largement répondu.

Leur travail minutieux, que nous saluons, a permis aux agents d’aborder cette première phase de mutation plus sereinement et de formuler des vœux correspondant véritablement à leurs attentes.

Le SE-UNSA souhaiterait que les dispositions prises pour les mutations EDA soient pérennisées l’an prochain : pouvoir préciser dans chaque circonscription demandée le Réseau d’Aide Spécialisé à l’Enfance en Difficulté visé.

Dans un second temps, puisque nous sommes réunis aujourd’hui pour étudier l’accès des collègues qui l’ont demandé au congé formation, le SE-UNSA rappelle que la formation des psychologues EN est effectivement un sujet très important. Au-delà du congé formation, la formation continue est un point sensible, c’est un champ entièrement à construire pour les 2 spécialités EDO/EDA toutes 2 unies dans ce nouveau corps PSY-EN. Le SE-UNSA a déjà œuvré auprès des services du rectorat sur le point des formations conjointes EDO-EDA. Nous nous tenons à disposition des services pour partager les pistes actuelles en termes de besoins.

 Pour rappel, les psychologues des autres institutions (milieu hospitalier, social…) ont régulièrement des « mises à jour » de leurs connaissances, éléments déterminant de l’efficacité de leur action sur le terrain. Les recherches en psychologie et neuropsychologie avancent, il est important que le psy-EN puisse faire face aux situations des enfants/adolescents qu’il rencontre avec les mêmes outils que nos collègues, avec lesquels nous devons parler un même langage.

Par ailleurs, la question de la formation initiale des stagiaires et plus largement les aménagements de leur formation, les attributions de lieux de stage, de tuteurs sont des points pour lesquels le SE-UNSA souhaiterait un GT (groupe de travail  qui permettra à notre organisation syndicale de vous représenter et de négocier en fonction de notre connaissance du métier et du terrain)

Pour finir, nous souhaitons rappeler l’opposition du SE UNSA à une affectation des PsyEN en établissement, demandons la suspension des décisions annoncées pour les Dronisep et les CIO et l’ouverture de discussions avec les représentants des personnels. En effet, la loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" présentée le 27 avril en conseil des ministres acte la disparition programmée des CIO et le transfert des DRONISEP aux régions.

Le SE-UNSA désapprouve ce choix politique qui n'a fait l'objet d'aucune discussion avec les personnels concernés.

En supprimant un service public fiable et de proximité, répondant à une forte demande sociale, il déprécie la valeur et les compétences de ses personnels et prend le risque de délaisser les populations les plus fragilisées. Les CIO ont bien pour mission d’accueillir, d’informer et de conseiller gratuitement tous les publics - jeunes scolaires, parents, adultes, décrocheurs – c'est-à-dire tous les publics scolaires a sens large, car l’adulte accompagnant un jeune dans sa scolarité a lui aussi besoin de réponses et d’avis éclairé. Les CIO sont donc indispensables à la cohésion des territoires.

Sans les DRONISEP, l'ONISEP n'aura plus les moyens de recueillir et de fournir une information à jour, exhaustive et fiable. Cette décision met à mal notre principe d'égalité républicaine dans l'accès au conseil inscrit dans le droit à l'éducation.

Par ailleurs, les CIO ont une fonction de régulation des établissements de leur bassin en matière d’orientation. Le travail collectif qui est mené dans les CIO permet des échanges professionnels concernant les demandes institutionnelles, les nouveaux textes. Il permet aussi la formation des personnels et la mutualisation des pratiques et des outils.

 Les DCIO organisent le service des PsyEN qui travaillent dans plusieurs établissements. Supprimer les CIO et affecter les PsyEN directement dans les établissements, c’est oublier la richesse de ce travail collectif, la nécessité d’organiser les services et de hiérarchiser les priorités. C’est restreindre l’intervention des PsyEN aux horaires d’ouverture des établissements et aux élèves qui y sont scolarisés.

Nous soutenons les actions des personnels des CIO pour défendre le service public d’orientation et demandons un GT sur l’architecture de tout le corps unique des PsyEN.