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SE-UNSA 88


 Par SE-UNSA 088
 Le  vendredi 21 décembre 2012

Modernisation de l’action publique : une opération à hauts risques

 

Le Premier ministre a présidé le 17 décembre le premier Comité Interministériel de Modernisation de l’Action Publique (CIMAP). Il met en place, en particulier, une évaluation de l’ensemble des politiques publiques, par vagues successives, pour mesurer leur efficacité.

L’Unsa juge légitime la démarche engagée et prend acte des déclarations sur l’abandon d’une logique uniquement comptable. Dans ce contexte, elle souscrit à une approche concernant l’Etat, les collectivités et les agences et opérateurs publics.

Pour l’Unsa, le pilotage de l’avenir de notre pays nécessite que l’Etat garde une capacité de stratège, de régulateur, de contrôle, y compris de l’action des collectivités territoriales. Au-delà des cinquante mesures annoncées à l’issue du CIMAP, l’Unsa est favorable à la définition d’un cadre liant décentralisation et modernisation de l’action publique. Si le Président de la République en a fixé l’orientation assise sur la « cohérence, la clarté et la confiance », force est de constater que ces principes ne sont pas tous respectés.

Au-delà de la création d’instances de dialogue Etat-Collectivités et de la clarification de la gouvernance des compétences, de nombreuses incertitudes demeurent. Alors que des annonces contradictoires se multiplient, l’Unsa tient à rappeler que le dialogue ne peut se limiter à un tête à tête entre l’Etat et les associations d’élus. En effet, pour l’Unsa, les personnels doivent impérativement être entendus et leurs intérêts préservés.

Qui plus est, l’absence de visibilité sur une loi de finances qui doit fixer les ressources liées aux compétences transférées, laisse en suspens la question de la réduction des inégalités entre les territoires. Pour l’Unsa, une péréquation est indispensable pour assurer l’égalité des droits pour tous les citoyens.

L’Unsa souhaite que soient levées ces hypothèques qui pèsent sur la démarche de modernisation de l’action publique et insécurisent l’ensemble des agents publics.