Le président de la République a l’art et la manière de la répétition. Après le discours de Saint-Jean-de-Latran et les morales comparées de l’instituteur et du prêtre forcément en défaveur de l’école laïque, après les discours de "repentance" sur la loi de Séparation des Églises et de l’État, le président de la République conteste encore une fois des principes de la laïcité en souhaitant que les religions s’installent au cœur de la République avec une présence dans les assemblées avec, comme première recommandation, le Conseil économique, social et environnemental.

Le communiqué de l’Élysée, à l’issue de la visite d’un dignitaire religieux, rappelle "la position très ancienne en faveur de la présence la plus large possible des religions dans les débats civils au sein de la République". L’UNSA Éducation s’interroge sur une dérive inquiétante. Le président de la République semble ignorer que la laïcité a affranchi l’État des tutelles religieuses. En conviant les religions  aux "débats civils", le président de la République remet en cause, alors que la laïcité est un objectif institutionnel souhaité dans de nombreux pays, l’un des principes fondateurs de la République.