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RGPP, le retour !
Article publié le vendredi 26 mars 2010.
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Le ministre du Budget, des comptes publics et de la fonction publique a rendu public le 3ème rapport d’étape sur la Révision générale des politiques publiques (RGPP) le 16 février. Dans sa présentation, il s’est félicité "qu’en matière d’effectifs, près de 100 000 ont été supprimés entre 2007 et 2010, dont 30 000 pour 2009" ! Il a estimé que plus de 76% des 370 mesures prévues sont maintenant effectives, avec d’importantes coupes budgétaires dans les administrations centrales et le remplacement des directions départementales par des directions départementales interministérielles, visiblement moins coûteuses.

Critiques de la cour des comptes
Fort opportunément, en décembre 2009, la Cour des Comptes a publié un rapport thématique qui fait un état des lieux sur les effectifs de l’Etat de 1980 à 2008. Elle critique fortement la méthode de la RGPP qui fait passer les réductions d’effectifs (le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite) avant la définition des missions que doit remplir l’Etat. "L’Etat se révélant incapable d’analyser les besoins et de programmer ses effectifs en conséquence, sa politique du personnel est dictée principalement par des considérations budgétaires de court terme", avait souligné Philippe Séguin, alors premier président de la Cour, qui voyait dans la règle du "un sur deux" une "démarche purement quantitative », qui « récompense les mauvais élèves". "Tout se passe comme si l’Etat gérait ses personnels sans tenir compte de l’évolution de ses missions ou des besoins", déplorait le président de la Cour des comptes qui ajoutait à propos des personnels : "Nous ne pouvons leur offrir comme seule perspective une rationalisation froide et permanente."

Critiquant la méthode, la Cour des comptes n’en exhortait pas moins le gouvernement à supprimer des emplois publics en plus grand nombre... Son rapport estime en effet que les effectifs des opérateurs de l’Etat ont fortement augmenté : "La période 1980-2007 a été marquée par l’augmentation des effectifs des opérateurs publics. Si on ne considère que les effectifs des établissements publics administratifs, à l’exclusion de ceux des opérateurs ayant un autre statut (établissements publics industriels et commerciaux, groupements d’intérêts publics, associations…), les effectifs ont progressé de près de 440.000 agents depuis 1980, et de 314.000 au cours des dix dernières années."

RGPP 2 : RGPP 1 en pire ?
Annoncée fin 2009, la RGPP 2 va s’attaquer aux structures parapubliques, comme le CNRS, Pôle emploi… Le gouvernement veut appliquer à ces 655 "opérateurs" qui représentent 292 000 emplois pour un budget total de 28 milliards d’euros la même politique de rigueur que celle de l’État. Six d’entre eux sont en cours d’audit et quatorze devraient suivre.
Le ministre du Budget ne cache pas sa volonté de supprimer des organismes parapublics : "Nous en avons déjà fusionné certains, comme le Palais de la découverte et la Cité des sciences, ou l’Office national des forêts (ONF) et l’inventaire forestier. Mais il existe 655 opérateurs. Nous allons continuer à en supprimer. J’ai d’ailleurs écrit aux autres ministères afin qu’ils proposent leur liste et nous avons lancé vingt audits parmi les plus gros, comme les Voies navigables de France (VNF), l’Établissement français du sang ou l’Agence française de développement."

Au total, la révision générale des politiques publiques (RGPP1 et 2) devrait concerner plus de 2 millions d’agents. Des missions entières de l’Etat disparaissent ou vont disparaître. Depuis le début de la RGPP, l’UNSA Education s’oppose à cette politique d’amoindrissement de l’Etat et du service public, de destruction de l’emploi public. Mais face à la détermination du gouvernement, il faudra une mobilisation plus large, au plus près du terrain, avec les usagers, pour faire barrage à l’affaiblissement du service public.

 
 
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