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L’augmentation du nombre de postes de PsyEN ne suffit pas !
Article publié le lundi 27 février 2023.
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Le drame qui a frappĂ© une enseignante de St Jean de Luz a mis en lumière le manque criant de postes de psychologues au sein de l’Éducation nationale. InterrogĂ© sur ce point, Pap Ndiaye a indiquĂ© un « effort Â» du ministère par le biais d’une augmentation de 20% du nombre de postes offerts au concours.
 
20%, la belle affaire !
 
Une augmentation des postes offerts au concours a bien eu lieu, mais pas cette annĂ©e comme le prĂ©tend le ministre. En rĂ©alitĂ©, l’effectif est stable depuis deux sessions de concours. Et cet « effort Â» de 20% a reprĂ©sentĂ© une cinquantaine de postes, pour tout le territoire ! Une goutte d’eau dans la mer quand des centaines de postes sont manquants ou que d’autres, pourvus, ne sont pas occupĂ©s faute de remplaçants.
En effet, cette augmentation ne prend pas en compte la rĂ©alitĂ© des besoins sur le terrain :
  • L’effectif moyen par PsyEN est de 1500 enfants/adolescents, contre 1 pour 1000 selon les recommandations europĂ©ennes.
  • Les congĂ©s de maladie ou maternitĂ© ne sont que trop rarement remplacĂ©s.
  • Les temps partiels ne sont pas complĂ©tĂ©s.
  • Les dĂ©parts en retraite de PsyEN EDA sont trop souvent dĂ©couverts tardivement par les rectorats et ne sont donc pas proposĂ©s pour le mouvement.
  • Une centaine de PsyEN ont Ă©tĂ© suspendus faute de schĂ©ma vaccinal complet.
 
La profession n’est pas attractive
 
Pour preuve, le nombre d’inscrits au concours ne cesse de diminuer d’annĂ©e en annĂ©e. Seuls 727 candidats concourent cette annĂ©e pour pourvoir 260 postes de psychologues pour l’Éducation nationale. Par ailleurs, parmi les laurĂ©ats recrutĂ©s en septembre 2022, un certain nombre a rapidement dĂ©missionnĂ©.
En cause notamment le manque de reconnaissance de la psychologie Ă  l’École, mais surtout la faible rĂ©munĂ©ration des PsyEN par rapport aux autres « professionnels enseignants Â» et par rapport aux autres fonctions publiques. Le dernier bilan social du ministère met en lumière que les PsyEN sont les personnels enseignants les moins bien payĂ©s. Exclus de la rĂ©tribution des heures supplĂ©mentaires, les PsyEN perçoivent les primes et indemnitĂ©s les plus faibles, notamment les PsyEN EDO qui ne perçoivent mĂŞme pas la totalitĂ© de l’indemnitĂ© de fonction des PsyEN EDA !
En outre, une entrée tardive dans la profession (liée à l’obtention du titre) entraîne un retard pour l’accès à la hors classe par rapport aux autres professions. Un PsyEN accède à ce grade en moyenne à 55 ans, âge auquel les certifiés accèdent à la classe exceptionnelle.
Concernant la classe exceptionnelle, les fonctions Ă©ligibles au vivier 1 ne concernent pas la profession de psychologue, sauf pour les DCIO, Ă  savoir environ 400 personnes potentiellement Ă©ligibles sur 7500 PsyEN. Ă€ ce compte, l’accès Ă  la classe exceptionnelle ne peut alors qu’être exceptionnel !
 
Ă€ ces injustices salariales s’ajoutent des conditions de travail peu attrayantes : secteurs surchargĂ©s, injonctions de bilans psychomĂ©triques, difficultĂ© de respect du Code de dĂ©ontologie des psychologues…
 
Finalement, ces constats ne plaident pas en faveur d’une vocation de fonctionnaire. Notre éthique du Service public ne suffit pas à contrebalancer les inconvénients à exercer nos missions au service de l’École.
 
Ce n’est donc pas seulement le nombre de postes qu’ils faut augmenter, mais la rémunération des PsyEN. Le SE-Unsa revendique pour les PsyEN une rémunération équivalente à celle des agrégés.

 

 
 
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