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RĂ©forme des retraites : quel impact pour les dossiers dĂ©jĂ  dĂ©posĂ©s ?
Article publié le jeudi 9 février 2023.
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Si le projet de réforme des retraites devait aboutir, il pourrait contraindre de nombreux agents de l’Éducation nationale ayant déjà déposé leur dossier de demande de départ en retraite à revenir sur leur projet. Le SE-Unsa a demandé au minstère que la situation des personnels qui seraient concernés soit anticipée et que les dégâts soient limités.
 
 
Si la lutte contre le projet de rĂ©forme des retraites continue et s’intensifie, il n’est, Ă  l’heure actuelle, pas possible de prĂ©sager de l’issue du conflit. En organisation responsable souhaitant anticiper et protĂ©ger les personnels, le SE-Unsa a analysĂ© les diffĂ©rents scĂ©narii possibles et leurs consĂ©quences. Au-delĂ  de la double peine pour les enseignants du 1er degrĂ©, un certain nombre de collègues ayant dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© leur demande d’admission Ă  la retraite pourraient ĂŞtre obligĂ©s de modifier leur projet.
 
 
Départ en retraite ou perception de la pension repoussés de 3 mois minimum
 
Dans la Fonction publique, le dĂ©lai de demande d’un dĂ©part Ă  la retraite doit se faire au plus tard 6 mois avant la date de dĂ©part souhaitĂ©e, mais dans l’Éducation nationale les rectorats demandent en gĂ©nĂ©ral beaucoup plus que ce dĂ©lai, parfois jusqu’à 1 an Ă  l’avance. Ainsi, il y a actuellement de nombreux collègues qui ont dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© leur dossier de dĂ©part et qui ont reçu ou vont recevoir prochainement leur arrĂŞtĂ© de radiation des cadres.
 
Au regard de leur date de naissance, certains pourraient ĂŞtre concernĂ©s par la rĂ©forme. Ces collègues ont les profils suivants :
 
  • Les personnels (1er et 2d degrĂ©s) nĂ©s exactement le 1er septembre 1961 (ou 1966 pour les ex-instits ayant droit au dĂ©part Ă  57 ans). Aujourd’hui, ils ont le droit de partir au 1er septembre 2023 mais, avec le projet de rĂ©forme, ce droit pourrait ĂŞtre reculĂ© au 1er dĂ©cembre 2023.
     
  • Les enseignants du 2d degrĂ©, CPE et PsyEN atteignant 62 ans après le 1er septembre et ayant demandĂ© un dĂ©part en cours d’annĂ©e une fois leur droit ouvert. Avec le projet de rĂ©forme actuel, leur droit au dĂ©part pourrait ĂŞtre reculĂ© de 3 ou 6 mois.
     
  • Les professeurs des Ă©coles nĂ©s après le 1er septembre 1961 (ou 1966 pour les ex-instits ayant droit au dĂ©part Ă  57 ans) qui ont demandĂ© une disponibilitĂ© ou Ă  ĂŞtre radiĂ©s au 31 aoĂ»t 2023 pour ne pas avoir Ă  faire l’annĂ©e scolaire complète (lire notre article sur la double peine dans le 1er degrĂ©). Pour ces derniers qui ont "choisi" d’être ni payĂ©s ni pensionnĂ©s en attendant d’avoir l’âge requis pour faire valoir leur droit Ă  pension, la rĂ©forme augmenterait cette pĂ©riode sans rĂ©munĂ©ration ni pension de 3 ou 6 mois.

 
Risque de perdre son poste 
 
La radiation des cadres impliquant que les postes occupĂ©s par ces collègues sont considĂ©rĂ©s par l’administration comme vacants Ă  la date de leur dĂ©part, cela ouvre donc la possibilitĂ© qu’ils soient attribuĂ©s dans le cadre des mouvements intra. Ainsi, les collègues qui choisieraient tardivement de repousser leur dĂ©part en retraite pourraient donc perdre leur poste et leur Ă©ventuelle bonification indiciaire. 
 
 
Des options innacceptables 
 
La question qui se pose est donc de savoir comment ces collègues seront traités par l’Éducation nationale si la réforme devait passer dans son état actuel. Sans aucune anticipation de l’administration, les collègues concernés pourraient être contraints à des choix d’autant plus douloureux pour eux que leur projet initial de départ s’effondrerait.
 
Les deux principales options qui s’offriraient ainsi Ă  eux seraient soit de reprendre le service sur un autre poste pour quelques mois, ou mĂŞme pour l’annĂ©e complète dans le 1er degrĂ©, soit de maintenir leur date de cessation de leurs fonctions et donc ne pas ĂŞtre payĂ©s pendant quelques mois en attendant l’ouverture du droit au versement de la pension.
 
Pour les collègues qui décideraient de reprendre leur service sur un autre poste, ils risquent de surcroît de voir le montant de leur future pension diminuer si ce nouveau poste n’ouvre pas droit à la même bonification indiciaire (BI) que celui éventuellement détenu jusqu’alors. En effet, la BI n’est prise en compte dans le calcul de la pension que si elle est perçue au moment du départ en retraite.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa est donc intervenu auprès du ministère de l’Éducation nationale pour soulever le problème de gestion des personnels qui se posera si la réforme est imposée de façon brutale sans modification.
Le SE-Unsa demande que l’administration, a minima, gèle les supports occupĂ©s par ces collègues pour leur permettre d’éventuellement les rĂ©intĂ©grer s’ils n’avaient d’autre choix que de revenir sur leur demande de dĂ©part Ă  la retraite.

 

 
 
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