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CDEN du 2 décembre
Article publié le jeudi 2 décembre 2021.
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Voici la dĂ©claration lue ce jour par l'Unsa Education, 

pour toute question, contactez-nous !

DECLARATION UNSA EDUCATION VOSGES

 

CDEN du 2 décembre 2021

 

Monsieur Le Préfet des Vosges,

Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale,

 

Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

 

5ème vague, niveau 2 du protocole… Les nouvelles ne sont pas rassurantes. Le court répit de la rentrée n’a pas suffi à constater réellement les progrès tant annoncés par notre ministre dans les médias.


Nous avons donc choisi de faire un focus sur les conditions de travail dégradées des collègues et des directeurs ou chefs d'établissement, dans l'attente de consignes claires sur les règles à appliquer en cas de cas contacts et de cas covid, sans être obligés de se référer à une longue Foire Aux Questions ou aux nombreux liens sur Partage, avec des dates et des consignes claires et des messages prêts à être communiqués aux parents quelle que soit la situation.

En effet les modalités de mise en œuvre de cette suspension de classe suivie d’un retour à l’école au fil de l’eau et au gré des résultats des tests, relèvent tout simplement de l’impossible.

Pour l'Unsa Education , dans la situation Ă©pidĂ©mique actuelle, ce changement de stratĂ©gie est risquĂ© sur trois aspects au moins :

  • la circulation du virus
  • le climat entre l’école et les familles alors que pour la plupart d’entre-elles, elles ne pourront bĂ©nĂ©ficier de tests Ă  l’école mais devront les faire Ă  l’extĂ©rieur
  • la capacitĂ© de l’Ecole Ă  gĂ©rer le suivi individuel des Ă©lèves du point de vue de leurs tests et Ă©galement de leur scolarisation en prĂ©sentiel pour les uns, et en continuitĂ© pĂ©dagogique pour les autres, au fil de l’eau et au grĂ© des rĂ©sultats des tests.

L'Unsa Education redoute une désorganisation qui desservirait la lutte contre l’épidémie et ajouterait de la pression sur l’ensemble de la communauté éducative qui jusque-là a réussi à rester unie au bénéfice des élèves.

 
Impossible pour des directrices et directeurs qui voient une nouvelle fois leurs missions au sein du protocole sanitaire s’alourdir (volumes d’informations, gestion des délais et décalages entre les élèves, concomitance possible avec des weekends…). Et on ne le dira jamais assez, bon nombre de directrices et directeurs sont en charge de classe au-delà de leurs missions de direction et cumulent déjà trop de tâches au quotidien.

Impossible pour les enseignantes et enseignants qui se voient confier une double mission : celle d’assurer leur enseignement en présentiel pour les élèves de retour en classe car « négatifs » et celle d’assurer un enseignement en distanciel pour les élèves encore isolés car en attente de résultat ou « non testés ».

Pour l'UNSA Education, une telle réorientation stratégique dessert à la fois la lutte contre l’épidémie et dégrade toujours plus les conditions d’exercice des personnels et celles d’apprentissage des élèves. Jusqu’à présent, l’ensemble de la communauté éducative a réussi à rester unie au bénéfice des élèves malgré un contexte inédit par ses difficultés multiples. Une telle modification des règles sanitaires, une fois de plus par voie médiatique, met sérieusement en péril le climat entre équipes et familles, c’est irresponsable !


L’UNSA Education demande que le budget alloué à l’Education Nationale soit augmenté et totalement mis à profit pour un climat scolaire propice au travail des élèves et de tous les personnels, notamment en recrutant des AED, infirmières, psychologues scolaires, assistantes sociales, en ouvrant les classes ou en dédoublant les groupes.

A ceci s’ajoute que, dans le premier comme dans le second degré, des élèves en situation de handicap restent sans solution d’accompagnement ou bien avec des temps d’accompagnement déconnectés de leurs besoins réels. Les personnels se retrouvent face à des dilemmes éthiques, usants et décourageants. L’ambition d’une école inclusive se résume à un affichage de façade, et la mise en place des PIAL se fait sans moyen, sans temps de décharge suffisant pour les coordonnateurs, sans évaluation des résultats et se réduit à une gestion comptable des AESH.

Enfin, dans l'administration de notre ministère, la réduction du nombre de postes et l’accroissement des missions qui incombent à ses personnels administratifs est de mauvais augure. Nous réclamons pour les personnels administratifs, des mesures d’envergure : l’importance de la filière administrative de l’Education Nationale doit être reconnue au-delà de simples mots !

Respecter les personnels, c’est aussi être capable de ne pas les réduire à une identité matricule. Il ne s’agit pas ici de nier les préoccupations et la mobilisation de la DGRH sur le sujet. Pourtant, si l’on ne prend pas à bras le corps le sujet de la sous-administration et du sous-encadrement de notre ministère, si l’on ne remet pas les représentants du personnel en capacité d’accompagner chaque personnel et d’attester auprès de lui qu’il a été traité avec équité, si on ne permet plus à chacun de choisir son temps de travail en réduisant drastiquement les temps partiels dits "sur autorisation", la gestion humaine des ressources, tant attendue, n’aura pas lieu.


Je vous remercie pour votre attention.

 

Catherine Renard

Secrétaire départementale Unsa Education et Se Unsa

 

 
 
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