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Allocation de rentrĂ©e scolaire : non Ă  la suspicion envers les familles prĂ©caires
Article publié le vendredi 27 août 2021.
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La rentrĂ©e scolaire est le moment du versement de l’allocation de rentrĂ©e scolaire. Celle-ci est accordĂ©e Ă  3 millions de foyers, notamment des familles monoparentales. Ă€ cette occasion, annĂ©e après annĂ©e, des commentateurs prĂ©tendent que les sommes versĂ©es sont mal employĂ©es par leurs bĂ©nĂ©ficiaires, voire dĂ©tournĂ©es de l’objectif initial. Seulement, c’est faux. DĂ©cryptage.
 
 
L’allocation de rentrĂ©e scolaire 
 
Si l’allocation de rentrĂ©e scolaire (ARS) versĂ©e fin aoĂ»t aux familles est mise en plae depuis 1974, elle demeure mal connue. Une enquĂŞte nationale du Cnal en 2019 sur l’argent Ă  l’École indiquait que 43 % des personnes interrogĂ©es ne connaissaient pas son montant qui est calculĂ© en fonction des revenus des familles et de l’âge des enfants.
 
Les montants de l’ARS sont de : 
- 370,31 € pour un enfant âgĂ© de 6 ans Ă  10 ans
- 390,74 € pour un enfant âgĂ© de 11 Ă  14 ans
- 404,28 € pour un enfant âgĂ© de 15 Ă  18 ans 
 
Cette allocation a pour but d’aider les familles Ă  Ă©quiper leurs enfants pour la rentrĂ©e : fournitures scolaires, manuels, mais aussi vĂŞtements, chaussures, Ă©quipements de sports, matĂ©riel informatique, mobilier, frais de cantine, ou encore inscription Ă  des activitĂ©s extra-scolaires. Dans l’immense majoritĂ© des cas, la CAF reconnaĂ®t le juste emploi des sommes versĂ©es*.
 
Pour aider les familles à honorer les divers frais de scolarité de leurs enfants, des bourses existent (460 €/an maximum) ainsi que des fonds sociaux, dont le montant est notoirement insuffisant. Cependant, ces aides n’existent que dans l’enseignement secondaire.
 
 
Les polémiques liées à l’ARS
 
Celles-ci Ă©voluent pĂ©riodiquement. Si dans les annĂ©es 80, il Ă©tait reprochĂ© aux familles d’acheter des magnĂ©toscopes et des abonnements Ă  des chaĂ®nes cryptĂ©es avec leurs allocations, dans les annĂ©es 90, cela s’est reportĂ© sur l’achat de tĂ©lĂ©s Ă  Ă©cran plat, puis dans les annĂ©es 2000 sur les tĂ©lĂ©phones portables. Cette obsession technologique n’existe que dans la tĂŞte des dĂ©tracteurs d’une aide qui reste un rĂ©el coup de pouce pour de nombreuses familles.
 
Sans surprise, les contempteurs de l’ARS font souvent partie de la frange la plus favorisée de la population qui est aussi la grande bénéficiaire de la politique actuelle. Curieusement, personne ne se demande si les gagnants de la politique fiscale du gouvernement ont bien dépensé leurs deniers.
 
Alors que les achats liés à l’ARS sont dans leur immense majorité en lien avec l’objectif fixés, une députée Modem de la Nièvre, Perrine Goulet, a récemment publié une tribune demandant le versement de l’allocation, sous forme de contremarques (à la manière des chèques restaurants) de manière à flécher les dépenses. Outre que le coût de cette mise en œuvre serait plus élevé que le montant des sommes dépensées à mauvais escient, elle véhicule une suspicion envers les foyers les plus pauvres. Une idée dangereuse au moment où le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a dépassé la barre des 10 millions dans notre pays.
 
 
Pour le SE-Unsa, il aurait été plus juste de proposer le versement de l’ARS à partir de 3 ans, puisque c’est l’âge auquel a été fixée l’obligation d’instruction. Sur ce point comme sur d’autres, la justice sociale attendra.
 
 

 

 
 
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