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CDEN du 16 février 2021
Article publié le mercredi 17 février 2021.
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M le Préfet Seguy tient ici son premier CDEN dans notre département, un CDEN en audio, ce qui n'est pas vraiment commode...

Lecture des dĂ©clarations des fĂ©dĂ©rations et syndicats reprĂ©sentatifs : FCPE et PEP,  FSU, Unsa Education, FO et SGEN 

Notre déclaration Unsa Education :

Monsieur le Préfet,

Mesdames, messieurs les membres du CDEN,

Notre propos portera aujourd’hui sur l’école inclusive, car certains indicateurs sont alarmants et les réalités de terrain sont trop souvent aux antipodes de ce que le gouvernement affiche et annonce avec fierté. Cela ne peut que nous amener à réagir.

Tout enseignant, spécialisé ou non, est amené à accueillir dans sa classe un ou plusieurs élèves en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers. Les équipes sont fortement impliquées et sollicitées pour faire vivre les projets pour et avec ces élèves. L’École inclusive impacte la pratique professionnelle de tous les personnels de l’Éducation nationale : directeurs d’école, personnels de direction, enseignants spécialisés ou non, accompagnants AESH, psychologues, personnels de vie scolaire, médecins, infirmières, assistantes sociales…

L’ambition que nous défendons, c’est bien une inclusion de qualité qui favorise la réussite de tous les élèves. Elle ne pourra être atteinte que si l’État se donne les moyens de ses intentions et si les acteurs sont en capacité de les faire vivre sereinement. Or trop nombreux sont par exemple les élèves en attente d'orientation IME et ITEP, contraints d’être accueillis dans des classes qui ne leur conviennent pas.

Le dernier rapport du Comité national de suivi de l’École inclusive, auquel les organisations représentatives des personnels ne sont même pas conviées, donne une présentation quasi idyllique de l’École inclusive.

Pourtant, bon nombre de témoignages spontanés dans notre département viennent questionner les annonces et analyses qui y sont mises en avant.

Au sujet des postes dans les RASED (réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), l’Unsa Education les moyens d’en créer d’autres ainsi que de financer les départs en formation des enseignants qui le souhaiteraient.

L’Unsa Education demande également la création de postes de psychologues de l’Education Nationale. Ces Psy EN interviennent sur plusieurs réseaux d'aide, où sont implantées de nombreuses ULIS écoles en très grande ruralité, avec des secteurs géographiques importants et dans des déserts de relais de soins proposés aux familles et à leurs enfants. Le nombre de demandes d'aide a augmenté et ne permet pas d'intervenir dans un délai raisonnable ni de se donner le temps suffisant pour les enfants et leur famille. On constate donc que les RASED mis à mal lors de précédents mandats présidentiels, jouent un rôle très important dans le traitement de la grande difficulté, qui plus est dans cette période où la rupture scolaire a précisément touché avant tout les plus précaires et les plus en difficulté dans les apprentissages.

Il faudrait également renforcer le nombre d'infirmières, de médecins scolaires, de dégager les moyens humains nécessaires à la coordination des PIAL (pôles inclusifs d'accompagnement localisés) et augmenter le nombre d'AESH pour pourvoir répondre à toutes les notifications et au remplacement en cas d'absence.

Cependant, l’Unsa Education a bien conscience que la création de poste n’a de sens que si des personnels se portent candidat pour les occuper. L’Unsa Education profite donc du CDEN pour inviter les élus présents lors de cette instance à se questionner sur le peu d’attractivité de notre territoire. Comment expliquer que certains postes de l’Education Nationale ne soient pas pourvus par des personnels titulaires, voire pas pourvus du tout faute de candidats sur ces postes ? Au mieux, un contractuel sera recruté, au pire, ce poste ne sera pas du tout occupé, la charge de travail qu’aurait dû réaliser la personne sur le poste en question devant être redistribué à des personnels déjà en manque de temps et de moyens pour exercer correctement leurs missions.

Concernant les AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) dont le rôle indispensable n’est plus à démontrer, peut être faudrait-il que l’Education Nationale ose enfin afficher ces fonctions comme gratifiantes et attractives. A ce jour, ce ne sont que des emplois précaires, où les collègues en poste sont bien souvent en difficulté financière, les salaires versés pour ces fonctions, très souvent en plus, à temps partiel ne permettant pas de vivre correctement. Dans la situation sanitaire actuelle, certains AESH sont reconnus comme personnels vulnérables et sont donc placés en autorisation d’absence. On pourrait se dire que cela est une bonne chose, cependant la réalité est tout autre puisqu’ aucun moyen de remplacement n’est prévu pour ces personnels. Résultat, l’élève pour lequel une notification MDPH stipule un accompagnement par une AESH se retrouve en difficulté, les enseignants qui doivent gérer ces élèves sans l’AESH qui devaient leur permettre une inclusion correcte se retrouvent en difficulté.

La problématique des personnels vulnérables ne se limite pas aux AESH. À l’automne, alors que le pays affrontait sa deuxième vague épidémique, le gouvernement répondait enfin à la demande de renforts formulée par l’Unsa Education. Mais il y répondait à sa façon : le ministère accordait aux rectorats des possibilités de recrutements seulement jusqu’aux vacances de février. Pour l’Unsa Education, l’heure n’est pas à la prudence budgétaire. L’Unsa Education rappelle que malgré des contrats peu attractifs et la problématique de recrutement de notre département, ce sont tout de même des emplois qui se sont révélés indispensables pour assurer le remplacement dans le 1er degré et pour renforcer les vies scolaires dans le 2nd degré, qui ont répondu présents et se sont engagés pour l’Ecole. Aujourd’hui, l’évolution de la situation sanitaire et le renforcement des contraintes pour relever le défi du maintien de l’ouverture des établissements engendrent davantage de besoins pour les faire fonctionner. Prolonger dès maintenant et durablement les contrats des contractuels et AED éviterait une gestion dans l’urgence, avec son lot de difficultés de recrutement, des informations de dernière minute sur lieu d’affectation, des ruptures puis des reprises de contrats, et d’inévitables conséquences financières pour ces personnels. L’Unsa Education demande donc la prolongation immédiate de leurs contrats jusqu’aux vacances d’été pour affronter la suite de l’épidémie, stabiliser l’Ecole et sécuriser ces personnels venus prêter main forte.

L’Unsa Education ne saurait terminer cette déclaration sans évoquer la carte scolaire présentée ce jour. L’U

nsa Education apprécie la prise en compte de ses nombreuses remarques et les changements proposés depuis le groupe de travail et le CTSD qui ont précédé ce CDEN. Nous apprécions à sa juste valeur la qualité de ce dialogue social.

Concernant le second degré, l’Unsa Education constate avec regret l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires qui devront être effectuées dans les établissements. Comme l’Unsa Education a déjà pu vous le signaler, de nombreux établissements vont, si cette augmentation devait se poursuivre dans les années à venir, se retrouver très rapidement face aux limites de cet exercice. Le nombre d’heures supplémentaires que peut effectuer chaque enseignant n’est pas extensible éternellement et ne peut être envisagée que sur la base du volontariat, dès lors que l’on dépasse les deux heures supplémentaires réglementaires. La taille de certains de nos établissements vosgiens ajoutée au nombre d’enseignants à temps partiel ne pouvant donc faire d’heures supplémentaires ne fait que renforcer cette difficulté. D’autre part, l’Unsa Education refuse que ces heures supplémentaires soient considérées comme de la revalorisation. Nous sommes bien face à un travail supplémentaire qui nécessite une rémunération supplémentaire.

Nous vous remercions pour votre attention.

 

Suite aux diffĂ©rentes dĂ©clarations des fĂ©dĂ©rations de  parents d'Ă©lèves et des organisations syndicales, monsieur l'IEN adjoint relève 3 mots clĂ©s : l'Ă©cole inclusive, la ruralitĂ© et l'Ă©ducation prioritaire. Il ajoute plusieurs remarques : 

- si les annonces aux parents au sujet de la covid ou des intempéries sont tardives, c'est parce que ces situations ne peuvent être anticipées et nécessitent réactivité et adaptabilité de tous : il remercie les enseignants et les personnels de la cellule départementale qui font face collectivement.

- la perte de 800 élèves aurait pu signifier la suppression de 32 postes d’enseignants, or le solde est de zéro, on peut donc considérer que, malgré la déprise démographique, les moyens sont augmentés.

- / RASED : il prend en compte la nécessité de repenser le travail des psy EN dans le département à très court terme. L'adaptation scolaire des élèves en situation de handicap nécessite une constante adaptation par rapport aux notifications ce qui soulève des difficultés dans la répartition des besoins humains. La MDPH notifie les besoins de compensation dus aux élèves en situation de handicap mais il faut un délai pour l'installation des personnels AESH.Le PIAL est généralisé depuis cette année et des réajustements sont nécessaires.

- Il affirme que la ruralité et prise en considération et souligne l'engagement du conseil départemental avec par exemple l'expérimentation des TER (territoires éducatifs ruraux).(voir notre article)

 

ORDRE DU JOUR

  • Approbation du PV du CDEN du 23 novembre 
  • IRL Au sujet de l'indemnitĂ© reprĂ©sentative de logement qui concerne 5 communes ( Bellefontaine, Épinal, Housseras, Saint Nabord et Sans-Vallois) dans le dĂ©partement, l' UNSA Éducation demande sa revalorisation au regard de l'inflation, proposition  qui  reçoit l'approbation des autres organisations syndicales.

Depuis 2013, son montant est de 2337 € par an , majoré à 2922 € par an (si enfants)

Vote /23 voix : pour le maintien 6 voix, contre le maintien 10 voix et 7 abstentions

 

  • PrĂ©paration de la rentrĂ©e dans le premier et second degrĂ©.

Monsieur l'IEN  adjoint prĂ©sente les modifications d'horaires de l'Ă©cole Saint Laurent, contrainte de travailler sur 3 sites depuis un incendie.

Vote :  pour Ă  l'unanimitĂ©

Carte scolaire 1er degrĂ© : 

Monsieur l'IEN adjoint explique les incidences de la dĂ©mographie, les rĂ©ajustements administratifs,  l'augmentation du temps de dĂ©charge de certains directeurs, les dĂ©doublement CP CE1 en Ă©ducation prioritaire... Voir notre compte rendu de CTSD

Pour le pĂ´le formation, l'implantation de deux enseignants maĂ®tres formateurs par circonscription  rĂ©pond Ă  deux objectifs :

-une refonte de la maquette de la formation initiale des enseignants

- la nécessité de répondre aux enjeux en mathématiques et en maîtrise de la langue française

Il souligne que le travail des EMF et un renfort au travail des conseillers pédagogiques et développe la formation même en ruralité.

 

Il ajoute que la courbe dĂ©mographique annonce un dĂ©part massif en retraite  d'ici 10 Ă  15 ans, et que c'est un moyen de maintenir un niveau de qualitĂ© pour la formation des enseignants.

 

Vote / 23 votants : 6 pour, 7 contre, 11 abstentions.

 

Carte scolaire second degrĂ© :

Madame la secrétaire générale rappelle les changements et ajustements possibles entre le prévisionnel et le constat. Ainsi l'an dernier 13 collèges ont obtenu un ajustement en juin pour la rentrée suivante. Les calculs sont faits au prorata des effectifs à ce jour et les moyens alloués sont du ressort de l'autonomie de l'établissement.

Le nombre d'Ă©lèves par division est  en moyenne de 25 dans notre dĂ©partement, comme ce qui est prĂ©conisĂ© en Ă©ducation prioritaire.

 

Budget :

Le conseil départemental souligne que le budget 2021 a été voté à l'unanimité le 17 décembre dernier.

Dans ce contexte inédit, le budget est engagé au titre des solidarités et vise à amortir les difficultés sociales et à impulser une dynamique économique.

En 2021, le budget est  85 millions d'euros pour notre dĂ©partement. Plus de 8 millions sont consacrĂ©s Ă  l'Ă©ducation, pour l'entretien du patrimoine et les investissements en travaux et bâtiments.

170000 € pour l'action éducative, éducation artistique et culturelle. Un investissement très important également est prévu dans le numérique pour renouveler les équipements en tableaux blancs interactifs par exemple.(600 000 € pour les collèges publics et 50 000 pour le privé)

  • Le dispositif EMOP (Ă©quipe mobile d’ouvriers profesionnels) prend fin dans la rĂ©gion.
  • Ă€ Capavenir Vosges la dĂ©construction de SEGPA est en cours ainsi que l'installation des espaces verts.
  • Pour le collège de vagney, le dĂ©but de la reconstruction est prĂ©vu au printemps.
  • Un dispositif d'internat en collège est Ă  l'Ă©tude et attends la validation de la DG SCO.

Des remerciements sont adressés aux agents pour leur travail tant au sein du département que dans la communauté éducative pour leurs responsabilités et leurs engagements.

 

 

 

 

 

 
 
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