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CDEN de ce vendredi 23 novembre.
Article publié le vendredi 23 novembre 2018.
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Vendredi 23 novembre, à 14h30, en présence de :

Monsieur le Préfet, Monsieur le DASEN, Madame la vice présidente du conseil Départemental, Madame la secrétair egénérale, les représentants des maires, des parents d'élèves, des organisations syndicales...

L'ordre du jour :

- Validation du PV du CDEN précédent

- Ajustement de rentrée

- Bilan de rentrée premier et second degré, voir ici le diaporama présenté par M. l'IA DASEN

- DDEN

- Situation du collège de Vagney : point de suivi du groupe de travail

Le compte-rendu du CDEN est ici 
 

Voici la déclaration de l'Unsa Education Vosges, en 3 points :

1) la "confiance", 2) le climat scolaire et 3) le collège de Vagney.

Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

La rentrée scolaire 2018 est la première rentrée 100% imputable au Président Macron et à son Ministre Blanquer. On l’oublierait presque, tant l’Ecole a été profondément bouleversée depuis juin 2017…

Si cette rentrée s’est techniquement plutôt bien passée, il n’en demeure pas moins que les personnels sont fatigués de voir l’École ballottée au gré des alternances politiques. Et ce ne semble pas près de s’arrêter.

À son arrivée rue de Grenelle, notre ministre de l’Education nationale avait déclaré qu’il n’y aurait pas de loi Blanquer. Pourtant, dix-sept mois plus tard et sans débat avec la communauté éducative, le ministre a présenté un projet de loi dont l’intitulé même, est une forme de signature : Loi pour une École de la confiance. Confiance ?

Cette loi, dans la méthode et sur le fond, ne peut que la fragiliser un peu plus. Initialement justifié par la décision présidentielle d’abaisser à 3 ans l’âge de l’instruction obligatoire, le projet de loi comporte une dizaine d’autres sujets offrant une apparence hétéroclite. Pourtant, si tous ne sont ni de même nature, ni de même portée, plusieurs d’entre eux contribuent bien à un projet de transformation de l’École.

Rassurez-vous, nous n’allons pas détailler l’ensemble des mesures de la loi Blanquer. L’Unsa Education souhaite cependant faire un focus sur une mesure qui va impacter directement les communes, dont certains représentants siègent dans ce CDEN : l’instruction obligatoire dès 3 ans. Contrairement à ce que le ministre avait laissé entendre après cette annonce présidentielle, en multipliant les réponses évasives, les communes devront bien financer les écoles maternelles privées sous contrat, une aubaine pour l'enseignement privé !

Cette mesure consolidera donc l'écosystème social, communautaire et scolaire que s'est construit la frange la plus favorisée de la population : aujourd'hui, 40% des élèves du privé sont issus de CSP+ (19% en 1985). Cette évasion scolaire pénalise déjà l'enseignement public qui assure, lui, la mixité sociale et scolaire et donc la cohésion de la République. Pour l'Unsa-Education, cette évasion ne doit pas être confortée par l'argent public qui doit être réservé à l'Ecole publique !

Dans la réalité, les personnels de l'éducation voient leurs conditions de travail se dégrader et ce n'est sans doute pas les suppressions de postes annoncées qui vont les rassurer. On est loin de la confiance clamée ...

Avec ce budget 2019 en berne, comment peut-on imaginer résoudre les inégalités sociales pourtant constatées, mettre en place une formation continue de qualité, accompagner les personnels fragiles, offrir les garanties d'une formation de qualité pour le futur jeune adulte.

Comment imaginer permettre la réussite de tous les élèves en risquant d'affaiblir encore davantage les RASED et les PDMQDC et en pensant que les besoins ne sont que dans les REP et REP+ ? Les moyens pour l'accompagnement médical et social des élèves et des personnels sont très insuffisants. C'est pourtant une des clés pour que la situation se redresse, mais ce n'est pas le chemin choisi par notre Ministre ...

L'Unsa Education revendique une politique éducative durable et ambitieuse. La jeunesse de notre pays a plus que jamais besoin d'unité et de sécurité.

Ce qui nous amène au 2ème sujet de la déclaration UNSA Education Vosges en ouverture de ce CDEN : le climat scolaire.

L'emballement médiatique suite au choc des images de la vidéo de l'agression d'une collègue et au #PasDeVague dans le sillage de ce fait grave et inquiétant, a mis en avant l'expression des besoins de soutien et d'accompagnement. Améliorer la mixité sociale et scolaire, accroître la place de la formation de terrain notamment par une formation continue de qualité, assurer une meilleure stabilité des équipes, prévoir la présence d'équipes pluri-professionnelles complètes, ... sont autant d'enjeux qui doivent être assumés et financés dans une vision de long terme. Car pour l'UNSA Education, les réponses sont d'abord éducatives et cela passe aussi par un plus grand nombre d'adultes accompagnant les élèves : assistants d'éducation, Aesh, Psy-en, mais aussi personnel de santé et de service social. Il y a urgence à se donner les moyens de créer des climats d'établissement plus sereins en continuant de favoriser le travail commun des équipes éducatives.

Les nouvelles baisses de moyens à la rentrée prochaine dans le second degré et les annonces du ministre de l'action et des comptes publics sur la généralisation des contractuels n'augurent rien de bon en ce sens.

Pour le troisième sujet, le collège de Vagney, l'Unsa Education tient d'abord à souligner l'efficacité des services de l'Education Nationale, du Conseil Départemental et du Conseil Régional pour avoir trouvé en 8 jours une solution pour accueillir l'ensemble du collège de Vagney au LP de Saulxures.

On comprend que le danger était réel. Dans un courrier des enseignants à la direction de l'éducation et du conseil départemental, les enseignants signalaient déjà en mai 2018 :- je cite –« L'état général de notre établissement ... présente des signes visibles de grande fatigue au niveau de sa structure et par conséquent de sa résistance. » Aussi nous demandons au conseil départemental les résultats des carottages effectués au collège de Vagney déjà avant les « événements », en mai 2018 donc, alors que le collège avait déjà été évacué pour le risque amiante.

Mi septembre, M. Le DASEN a écrit au personnel « Cette étape qui se veut transitoire permettra au Conseil Départemental d'installer des espaces mobiles dans la cour du collège afin que l'ensemble de la communauté éducative réintègre le site de Vagney après les vacances de la Toussaint. » Il était alors question d'aménager des Algeco à Vagney pour revenir sur le site à la rentrée des congés d'automne mais on a appris plus tard qu'aucune partie du collège de Vagney ne serait réutilisée, avec les risques liés aux intempéries, que la construction d'Algeco serait donc plus longue à réaliser et que cette situation "provisoire" est finalement amenée à durer.

De plus, on entend qu'il faudrait 5 millions d'euros et presque une année d'installation pour construire 3 niveaux d'éléments mobiles dont la surface sera la moitié de celle nécessaire ?

Mais peut-être ce coût était-il dans le budget de la reconstruction du collège de Vagney dont on dit qu'elle était prévue dans les années à venir ?

Si nous tenons à souligner les points positifs que sont l'organisation d'une réunion hebdomadaire entre enseignants et administration pour exposer les difficultés et rechercher des solutions, si nous apprécions également l'idée d'une commission 3 professeurs, 3 parents et le conseil départemental, il convient cependant de trouver rapidement des solutions sur les points suivants dont le principal est : comment retrouver une amplitude horaire qui permette d'assurer toutes les heures de cours ?

En effet, les horaires du transport scolaire réduisent le temps de présence au collège de 30 minutes par jour, de 45 minutes le mercredi, soit de 2 h 45 par semaine. Toutes les classes ne sont pas impactées sur leur emploi du temps, le maximum d'heures perdues pour une classe est de 1 h 45 et nous suggérons la suppression de la récréation de l'après-midi jusqu'à la modification des horaires.

L'unsa Education demande à la région de trouver très rapidement une solution pour les horaires de transport scolaire pour permettre à chaque élève de bénéficier d'un horaire de cours complet.

Pour les locaux, on constate une amélioration avec deux toilettes filles supplémentaires, un CDI existe depuis peu, ainsi qu'une salle de permanence qui permettent de meilleures conditions de travail pour les élèves, mais le CDI est petit et on signale une salle à 10 degrés du fait d'une sorte de ventilateur dans la fenêtre. Est-il possible de « prendre » des salles sur l'ancien internat pour améliorer les conditions de travail des personnels et des élèves ?

L'absence de préau et le manque d'espace extérieurs sont également un problème et la cohabitation des collégiens avec les lycéens pose aussi question au sujet de l'usage du téléphone portable par exemple, comment établir un règlement unique ? De plus, la contrainte des transports et l'absence d'espace disponible font qu'il n'y a pas de « retenue » possible et que les collégiens "profitent" de cette absence de sanctions.

Pour toutes ces raisons, les collègues espèrent l'arrivée des services civiques demandés.

Pouvez-vous nous dire également comment sont organisées les responsabilités au sein de l'établissement de Saulxures ? Devient-il « cité scolaire » ? Quid des Registres Santé Sécurité au Travail (RSST), du dossier technique amiante (DTA), du Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels (DUERP), du règlement intérieur ?

Pour finir, l'Unsa Education demande au conseil départemental une étude des risques liés à la structure métallique des bâtiments dans tous les établissements similaires du département des Vosges.

Merci pour votre attention.

 

Le compte-rendu du CDEN est ici


 

 
 
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