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G20 : les propositions syndicales plus ambitieuses que celles des Etats
Article publié le vendredi 27 mars 2009.
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Les chefs d’Etat et de gouvernement qui se retrouveront le 2 avril à Londres pour le sommet du G20 auront sur la table un plat de résistance : l’avenir du système financier et la gouvernance économique mondiale. Malgré la gravité de la crise, les mesures à prendre se heurtent à des intérêts divergents. Les organisations syndicales ont formulé des revendications précises pour sortir de la crise et réglementer la finance.

Se mettront-ils d’accord sur le plus petit dénominateur commun ou auront-ils l’audace d’aller plus loin ?
Le sommet qui réunira les 20 principales puissances économiques du monde le 2 avril dans la capitale britannique est attendu. Après une année 2008 qui a vu le système financier international passer tout près du gouffre, un simple toilettage ne suffit plus : il faut s’attaquer aux fondations. C’est ce qu’ont dit les organisations syndicales en novembre 2008 dans leur « déclaration de Washington » : elles ont notamment demandé de consolider les systèmes de garanties financières, de re-réglementer les marchés financiers, de réduire les grands déséquilibres de l’économie mondiale en renforçant la coopération internationale, d’augmenter l’aide de la Banque mondiale aux pays pauvres etc. Des représentants des continents africain et asiatique seront d’ailleurs invités à ce sommet pas comme les autres – seront ainsi présents l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine.

Des désaccords sur la nature de la crise… et ses remèdes
Beaucoup de citoyens s’interrogent sur la propagation de la crise : partie des Etats-Unis, elle n’aurait pas dû provoquer une telle secousse sur l’ensemble de la planète. Si cela est arrivé, c’est qu’il y a une très forte interconnexion entre les marchés de titres financiers et que les risques ont été disséminés dans les portefeuilles de tous les acteurs – ce que l’on appelle la titrisation : les actifs risqués sont découpés en tranches puis vendus sur les marchés. Résultat : une opacité complète, une méfiance généralisée entre les banques qui paralyse l’économie… et plus de 50 millions de chômeurs supplémentaires dans le monde. Pour l’économiste André Orléan, nous payons aujourd’hui la facture d’une globalisation financière dont la structure même est instable. Le problème central ne viendrait donc pas de la cupidité de dirigeants de banques ou de fonds d’investissement pas plus que d’une titrisation mal gérée. Tous les Etats sont cependant loin d’être d’accord avec cette analyse : le Royaume-Uni défend par exemple son industrie financière qui a pris une place inconsidérée dans son économie et les Etats-Unis ne seront sans doute pas les fers de lance d’une refondation du système financier - certains observateurs relèvent que le G20 intervient trop tôt car Barack Obama concentre ses efforts sur la relance de l’économie américaine. En tout état de cause, ce ne sont pas les discours politiques sur la moralisation de l’économie qui changeront la nature du problème : sans de profonds changements, un nouveau krach pourrait avoir lieu dans les dix prochaines années. 

Economie mondiale : construire de nouveaux équilibres
"Les dirigeants du G20 ne sont pas allés assez loin dans la mise en place des fondations de l’indispensable réforme radicale de la gouvernance de l’économie mondiale et ils ont complètement ignoré l’imminence de la crise de l’emploi qui va toucher des travailleurs dans le monde entier" : le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), Guy Rider, résumait le sentiment des syndicats après le G20 du 15 novembre 2008. Il est en effet urgent de bâtir des principes qui permettent à l’économie mondiale de réduire des déséquilibres majeurs : citons les désordres monétaires - la faiblesse du yuan chinois est une arme de guerre économique pour les Etats-Unis, de même que l’affaiblissement du dollar pénalise lourdement l’Europe -, la dette extérieure américaine qui atteint des sommets dangereux, les tentations protectionnistes et le retour en force des relations commerciales bilatérales qui favorisent toujours les plus forts au détriment des plus faibles. Pour l’UNSA, il est également impératif que les droits des travailleurs ne soient pas « oubliés » dans le commerce mondial : à plusieurs reprises, elle a demandé que les conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT) soient inclues dans les accords et contrats internationaux.
Enfin, le sommet du G20 serait totalement déséquilibré si les pays pauvres ne bénéficient pas d’aides massives pour surmonter une crise dont ils ne sont pas responsables et si les bases d’une réflexion sur un développement socialement et écologiquement durable ne sont pas posées.

 
 
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