Les premières tendances

Les nouveaux programmes seront nos outils professionnels au quotidien. Loin des polémiques médiatiques, plus de 2000 enseignants se sont déjà connectés à notre enquête pour nous faire part de leurs appréciations et de leurs attentes. Quelques grands enseignements de ces premières réponses.

Les projets de nouveaux programmes peuvent surprendre par leur conception différente des programmes habituels. Mais vous ne vous êtes pas laissés dérou­ter et avez fait part de vos analyses que nous transmettrons au Conseil supérieur des programmes. Quant à votre adhésion, il est à noter qu’elle est de moins en moins forte au fur et à mesure de l’avancement dans la scolarité.

Pas si différents que ça !
Les programmes vous sem­blent-ils très différents des actuels ?

Les programmes sont rédigés en trois volets et sous la forme d’attendus de fin de cycle. Alors oui, pour plus d’un enseignant sur deux, ils sont différents. Mais quand vous regardez les contenus, vous êtes plus d’un enseignant sur trois à pen­ser qu’ils sont très proches d’aujourd’hui.

 

Une adhésion inégale selon les cycles
Partagez-vous les pricipaux objectifs ?

Les enseignants des écoles se retrouvent très massivement dans les objectifs affichés par les nouveaux programmes (75 % d’adhésion au cycle 2). C’est moins vrai chez les professeurs de collège de notre échantillon qui ne sont que 49 % à soutenir les objectifs du cycle 4.

 

Plutôt bien articulés au socle sauf au cycle 4

Vous êtes presque deux sur trois à penser que le cycle 2 colle bien au socle et quasiment 6 sur 10 en ce qui concerne le cycle 3. Ça se gâte sans surprise au cycle 4 (moins d’un sur deux) avec ses entrées disciplinaires, dont l’articulation avec le socle est peu lisible.

 

De moins en moins adaptés aux élèves au fil des cycles
Sont-ils adaptés aux élèves ?

Si presque 6 enseignants de cycle 2 sur 10 trouvent les programmes adaptés aux  élèves, on tombe à un peu plus de 4 sur 10 au cycle 3 et un peu moins au cycle 4, avec même un tiers des répondants qui jugent qu’ils ne sont pas du tout adaptés en cycle 4.

 

Encore trop d’ambition pour le temps disponible ?
Sont-ils réalisables dans le temps imparti ?

C’est ce que semblent penser la majorité des enseignants quel que soit le cycle. Près d’un enseignant sur deux les trouvent jouables au cycle 2, 3 sur 10 au cycle 3 et au cycle 4. Alors, trop ambitieux ? Ou pas assez précis sur les niveaux de maîtrise attendus ?

 

Dubitatifs sur l’interdisciplinarité
Constituent-ils un bon outil pour l’interdisciplinarité ?

Alors que l’interdisciplinarité est un des points forts de la Refondation, les programmes semblent rester au milieu du gué à ce sujet. Si 42 % estiment que les nouveaux programmes vont dans le bon sens, quasiment la même proportion pense le contraire…