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Le Sommet social du 18 fĂ©vrier : confus et dĂ©cevant !
Article publié le vendredi 20 février 2009.
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Déclaration d’Alain Olive :

Pour l’UNSA, les résultats du sommet social qui s’est tenu à l’Elysée le 18 février alors même que le conflit en Guadeloupe connaissait sa première victime - sont extrêmement décevants.

On aurait pu espérer tout d’abord que ce sommet livre une analyse cohérente et partagée de la crise économique la plus sévère depuis un siècle. Cet effort de pédagogie aurait eu le mérite, sinon de lever toutes les inquiétudes, mais au moins de rendre un peu plus lisible pour nos concitoyens la crise que nous subissons. Il n’en n’a rien été. Au contraire, c’est une impression de grande confusion qui l’emporte. Pour l’UNSA, cette crise globale due à l’endettement excessif des ménages aux Etats-Unis découle du creusement des inégalités et de l’appauvrissement de nombreux salariés qui ont eu recours à l’endettement pour maintenir leur consommation. Si la création de produits financiers toxiques par les banques a joué comme un accélérateur de crise, elle n’en constitue pas la cause première. Ce qui est au cœur de la crise actuelle, c’est un régime de croissance déséquilibré au détriment des salariés ; c’est toute la question des inégalités qu’il faut traiter. Comment s’entendre sur les mesures visant à remédier à cette crise si on diverge sur ses causes ?

Autre grande absente de ce sommet : l’Europe ; comme si on s’était fait une raison de l’impuissance européenne et du manque de coordination des plans de relance des divers Etats membres. Le sauve-qui-peut du plan français de soutien à l’automobile est symptomatique de cet état d’esprit. Pour l’UNSA, il eût été indispensable de rappeler les nécessaires coordinations des politiques européennes. L’UNSA s’engagera dans les actions et les mobilisations prévues par la Confédération Européenne des Syndicats lors du deuxième trimestre 2009.

Restent les mesures qui ont été annoncées à la suite du sommet social. Elles interviennent, faut-il le rappeler, après la forte journée de mobilisation du 29 janvier. Elles sont de deux ordres. Celles à effet différé d’abord. Elles portent la marque d’une grande improvisation et d’un certain bricolage. C’est le cas notamment de toutes les propositions qui concernent le partage de la valeur ajoutée, l’égalité salariale hommes/femmes ou la représentativité dans les PME, l’information des salariés sur les aides publiques. Ces propositions devraient faire l’objet de négociations ultérieures. Il y a de fortes chances pour que peu d’entre elles aboutissent quand on connaît les difficultés à boucler tous les chantiers déjà ouverts et qui sont loin d’être achevés : retraites complémentaires, médecine du travail, pénibilité ainsi que les suites de la modernisation du marché du travail.

D’autres mesures sont d’application immédiate. Elles concernent les baisses d’impôts, l’allocation de rentrée scolaire,…. Ce catalogue de mesures disparates est notoirement insuffisant pour relancer la consommation. Nous approuvons pleinement deux mesures : celle qui concerne une meilleure indemnisation du chômage partiel et celle relative à la création d’un fonds d’investissement social.

En revanche, nous déplorons que le Président de la République ne remette pas en cause les exonérations et la défiscalisation des heures supplémentaires qui coûtent 4 milliards d’euros par an à l’Etat ainsi que les 30.000 suppressions d’emplois publics prévus en 2009.

Pour l’UNSA, rien dans ces annonces ne vient invalider la décision d’organiser une journée de mobilisation le 19 mars prochain. C’est avec ce mandat que nous participerons à l’intersyndicale qui se tiendra le 23 février.

 
 
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