La Ministre nous avait invités : nous avons décidé de saisir cette opportunité pour présenter notre analyse de la situation. La prise de contact avec la médiatrice nommée par Valérie Pécresse s’est limitée à quelques précisions nécessaires quant à la méthode de travail choisie. La Présidente Bazy Malaurie a déclaré vouloir travailler sans a priori et se tenir prête à recevoir toutes les contributions qui pourront l’aider à faire des propositions à la Ministre : nous la prenons au mot.

Sup’Recherche a souligné que la recherche d’une porte de sortie à la situation de crise actuelle ne pouvait se limiter à ce seul décret. Suppressions d’emplois, inquiétudes quant aux critères d’évaluation de la recherche utilisés par l’AERES et au fonctionnement du futur CNU, mastérisation de la formation des enseignants, menaces sur les organismes de recherche, marche forcée vers un paysage universitaire à plusieurs vitesses, craintes sur le contrat doctoral, …, la méthode de travail du gouvernement – caractérisée par une accumulation de chantiers menés dans la précipitation – a atteint ses limites et poussé les universitaires dans la rue.
Si elle n’a pas apporté de réponses concrètes sur ces différents sujets, la Ministre s’est toutefois engagée à ce que le processus lancé ce jour débouche sur une réelle négociation avec toutes les organisations syndicales, préalable nécessaire à une nouvelle rédaction du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs. Elle a également laissé entendre que la porte était ouverte à d’autres chantiers, et qu’un travail commun serait mené sur au moins deux points cruciaux, à savoir la mastérisation et le décret portant sur le CNU.