En présentant ses vœux aux personnels de l’Education nationale, Nicolas Sarkozy souhaitait innover.

Pour le SE-UNSA, au-delà d’un discours qui tournait souvent en boucle et où le Président aura beaucoup parlé de lui, les annonces véritablement nouvelles sont limitées :

- confirmation de la réflexion sur la réforme du lycée, avec une mise en œuvre désormais fixée pour la rentrée 2010, la conduite de la concertation étant confiée à Richard Descoings ;

- création d’un Haut commissariat à la Jeunesse tenu par Martin Hirsch.

Nombre de questions concrètes à l’origine des tensions en cours dans l’Education nationale n’auront même pas été évoquées. Quid, par exemple, de la formation des maîtres ou de la revalorisation de la profession, pourtant promise dans une lettre du même Président aux Educateurs il y a à peine plus d’un an ?

Quant au maintien des moyens alloués au lycée, il risque de se faire au détriment des écoles et des collèges, pourtant en phase d’augmentation démographique. Le Président n’a en effet pas remis en cause les réductions budgétaires drastiques qui frappent l’Education nationale.

Le SE-UNSA attend désormais que se concrétisent les quelques signes d’ouverture manifestés par le président de la République, notamment en matière de concertation. Comme il l’a toujours fait, le syndicat y développera alors ses propositions et analyses. D’ici là, il appelle les personnels à s’inscrire dans les mobilisations prévues le 17 janvier et le 29 janvier 2009, puisque leurs revendications n’ont manifestement pas encore été entendues par le gouvernement.