En matière de démocratie, rien n’est jamais définitivement acquis. Sa conquête, son maintien, son développement nécessitent un engagement sans faille et une veille permanente. Si nous avons pu nous réjouir au printemps dernier que plusieurs pays se soient soustraits au joug de la dictature, nous savons qu’aujourd’hui il leur faut encore construire les bases stables d’une démocratie durable ancrée dans le respect des droits humains.

Ce printemps 2012 débute également par des sursauts démocratiques, certains rassurants, d’autres inquiétants.

Les bonnes conditions du changement de pouvoir au Sénégal, dans des élections libres au résultat respecté est une excellente nouvelle pour ce pays et pour l’Afrique qui a besoin de stabilité et de démocratie afin de poursuivre sur la route de son développement et de l’émancipation de ses habitants.

L’élection de l’opposante birmane Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, va aussi dans le bon sens même si ce n’est qu’une étape fragile dans un pays demeurant sous la violence de la junte militaire au pouvoir.

A l’opposé, la situation du Mali est inquiétante. Une fois de plus, animé par des ambitions douteuses, une poignée de militaires confisque le pouvoir au peuple, au nom duquel ils disent agir.

Parce que la démocratie s’apprend, l’éducation a un rôle essentiel dans ce combat permanent. L’éducation à la démocratie est un enjeu pour l’avenir. Durant le congrès national de la fédération UNSA Éducation, du 28 au 30 mars à Angers, Laurent Escure, le nouveau secrétaire général, s’est fortement engagé, en présence des délégations étrangères et du président de l’Internationale de l’Education Fred Van Leeuwen, à poursuivre et renforcer la présence active de la fédération au côté des personnels de l’éducation qui agissent dans leurs pays pour partout faire gagner la démocratie, les droits humains et les libertés de toutes et de tous.