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La tentation du retour en arrière
Article publié le jeudi 23 juin 2011.
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L’adoption par l’Assemblée nationale de la proposition de loi Cherpion-Perrut-Taugourdeau (UMP) pour le développement de l’alternance ne trompe pas : dans certains esprits, la volonté d’instaurer un "tri sélectif" parmi les élèves n’a pas disparu. Il s’agirait de diriger précocement des élèves vers l’entreprise en utilisant la solution de l’apprentissage, jugé "plus concret".

L’unification des différents dispositifs de préapprentissage dans le dispositif d’insertion aux métiers de l’alternance (DIMA) à partir de 15 ans a le même but. C’est aussi pourquoi la "proposition 22" de la convention de l’UMP sur l’emploi et les PME du 6 mai 2011 propose d’avancer à 14 ans l’accès au DIMA : autrement dit, de dégager, deux ans avant la fin de la scolarité obligatoire, un certain nombre d’élèves qui pourraient être alors accueillis par les CFA (centres de formation d’apprentis), majoritairement privés. En outre, la proposition récente de scinder le collège en deux entités distinctes faciliterait la recréation d’un palier de tri précoce en fin de 5e.

La fédération UNSA Éducation considère que cette orientation est une erreur majeure dont les conséquences peuvent être dramatiques à long terme pour les jeunes concernés. Si l’apprentissage est une voie de qualification parmi d’autres, il ne garantit pas automatiquement une bonne insertion professionnelle. Une note du ministère de l’Education nationale publiée en octobre 2010 le rappelait (Note d’information DEPP 10.15). Elle montrait en particulier que l’insertion professionnelle des ex-apprentis dépend du niveau de diplôme obtenu, de la nature de la formation suivie, du secteur d’activité etc.

L’UNSA Education rappelle que l’ "apprentissage junior" (à partir de 14 ans) instauré par Gilles de Robien en 2006 a échoué, d’abord parce que les employeurs n’étaient pas demandeurs. C’est pourquoi il a été abandonné en 2008. La majorité parlementaire veut pourtant reproduire un dispositif analogue, dont les effets sur le tissu économique de la nation seront négatifs.

L’UNSA Éducation souligne que l’avenir est à la réelle mise en place du socle commun de connaissances et de compétences, reposant notamment sur la construction d’un "collège pour tous" permettant à l’ensemble des jeunes de disposer des éléments nécessaires à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. C’est seulement à l’issue de celui-ci qu’une orientation doit être proposée soit vers la voie professionnelle, soit vers les formations générales ou technologiques débouchant vers l’enseignement supérieur.

 
 
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