Avant les vacances de Noël, le SE-Unsa 87 avait proposé aux syndicats de la profession de s’unir face à l’administration pour dénoncer une carte scolaire qui s’annonce désastreuse. Ce vendredi 6 janvier, nous avons donc reçu dans nos locaux les collègues de FO, de la CGT, du SNUipp (le SGEN-CFDT n’a pas pu être présent). A la suite de cette réunion, nous sommes allés rencontrer Isabelle BRIQUET, sénatrice de Haute-Vienne.
L’entretien a débuté en indiquant à Madame la Sénatrice notre volonté d’une parole intersyndicale forte sur la carte scolaire.
Mme Briquet nous a indiqué avoir rencontré l’IA-DASEN la veille sur ce même sujet. Cette dernière lui a avoué qu’elle pensait même à des suppressions de postes plus importantes que celles annoncées ! Mme Briquet lui a indiqué que, même si elle souhaite travailler la carte scolaire en concertation avec les élus, elle se demande dans le même temps s’il pertinent de maintenir coûte que coûte les écoles avec peu d’élèves. Elle reconnaît également que les maires sont très attachés à leurs bâtis scolaires et que fermer une école à un endroit est bien souvent synonyme de désertification dans le village.
Si Madame la Sénatrice a conscience d’une situation déjà fortement dégradée dans notre département, les demandes du ministère lui paraissent déjà impossibles à tenir, elle avoue ne pas savoir comment font les professeurs des écoles pour tenir face à toutes ces injonctions.
L’objet de notre rencontre est posé : nous attendons d’elle qu’elle fasse remonter ces constats alarmants, qu’elle interpelle le ministère sur l’état des lieux actuel déjà fortement dégradé dans notre département.
Avec le non remplacement toujours plus important des enseignants absents, le service public se trouve être de plus en plus dégradé sur notre territoire. Dans un tel contexte de pénurie, comment le Ministère peut-il justifier de supprimer 23 postes dans le 1ier degré sur notre académie à la rentrée prochaine ?
Sur la période précédente, il a été fait état, certains jours, d’une centaine de classes non remplacées, ce qui équivaut à environ 2 500 élèves sans enseignant !
Mme la Sénatrice adressera son intervention directement au ministre de l’Education Nationale au Sénat ce mercredi 11 janvier à 15 h (retransmis à la TV), si son groupe politique accepte d’adresser cette question-là. Si ce n’était pas le cas, elle adressera notre demande sous forme de "question orale" au gouvernement qui, en tout état de cause, lui communiquera une réponse écrite.
Bien sûr, nous vous tiendrons au courant des résultats de cette démarche.
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