Retour à l'article normal

SE-UNSA 87


 Par SE087

Compte rendu du groupe de travail "direction d’école" du 27 janvier.

 

Présent.e.s : Mme Orlay, IA-DASEN, M. Vaubourdolle, DIPER et gestion des AESH, M. Rousseau, IEN ASH, Mme Grizon, Secrétaire Générale, M. Gauthier, IA-Adjoint, Mme Morellet, conseillère technique du service social en faveur des personnels, six directeurs d’écoles (les 6 circonscriptions sont représentées, parité respectée, diversité des écoles représentées sauf Rep et REP+), les organisations syndicales représentatives.

 L’IA-DASEN nous précise en introduction que le sujet de la direction d’école a plusieurs échelles de traitement : échelon local/ départemental / régional / infra-territorial et que nous travaillons en lien avec beaucoup de partenaires.

L’administration a réalisé une synthèse (départementale) des éléments collectés lors des réunions de directeurs qui ont eu lieu en décembre. Elle sera adressée aux écoles après ce GT.

Nous précisons que des constats ont déjà été faits avec l’enquête sur les RPS (risques psycho-sociaux) avec l’ARACT, et avec le rapport de l’Inspecteur Santé et Sécurité au travail en 2013-2014.

Nous soulevons le fait que toutes les enquêtes font les mêmes constats, il est donc temps d’agir !

Mme Orlay reconnaît et partage le constat qui est fait depuis de nombreuses années. Le référentiel métier est venu se compléter au fur et à mesure des années en alourdissant la charge de travail.

La démarche serait de pouvoir passer à l’action et de poser des actes.

Deux entrées sont envisagées :

- les conditions pratiques

- les moyens supplémentaires

M. Gauthier nous présente ce document de synthèse :

- le fonctionnement de l’école

Nous faisons les constats et listons les propositions des collègues.

Nous intervenons pour indiquer que la décharge supplémentaire de décembre, même si elle a été la bienvenue, reste une « mesurette ». On a su trouver les moyens, mais au détriment de la formation continue !

Au niveau local, nous proposons que les brigades, non employées les matins jusqu’à 9h15, soient systématiquement redirigées vers des décharges de direction pour les écoles de moins de 4 classes.

Un collègue intervient pour dire qu’il est indispensable d’employer des personnes pour un secrétariat ; que cela fait très longtemps qu’on le sait, et que les choses n’évoluent pas.

Mme la DASEN reconnaît que le sujet est très ancien.

M. Gauthier intervient pour préciser que l’objectif de ce premier temps d’échanges est de renvoyer une image synthétisée de ce qu’ils ont dit.

Nous demandons à ce que soit élaboré une guide juridique à destination des directeurs d’écoles, regroupant les textes en vigueur sur lesquels ils pourraient s’appuyer.

Nous donnons des exemples de demandes de l’administration qui font doublon.

Nous demandons si la DSDEN a possibilité de contraindre les municipalités d’inscrire les élèves sur Onde. M. Gauthier nous répond qu’on ne peut que les convaincre, et non les contraindre. Nous continuerons à porter cette demande, car elle est signe de disparités.

- Le suivi des élèves

Un bilan est dressé sur les notifications MDPH, le manque d’AESH et leur gestion par le directeur d’école.

La gestion des PIAL est problématique, puisque méconnue voire inconnue des collègues.

Une collègue intervient pour demander la mise en place d’une cellule de remplacement pour les AESH.

Nous intervenons pour indiquer que lorsqu’un directeur rédige une « information préoccupante », il a peu retour de la gestion et du suivi. Nous sommes conscients de la longueur des démarches en justice, mais nous insistons sur le fait que nous sommes démunis au quotidien pour aider l’enfant qui est toujours dans l’école.

- Gestion de l’équipe pédagogique

Une collègue intervient pour demander une formation dans la gestion des conflits.

Nous demandons davantage de temps (reconnu !) de travail en équipes.

- Relation avec l’institution

Les collègues déplorent le manque d’information du directeur dans le cadre de la carte scolaire. Nous demandons à ce que les directeurs aient le même niveau d’informations que les municipalités dans ce cas-là.

Sur Limoges 5, un paddle regroupant les documents utiles à la direction d’école a été mis en place. Nous demandons à ce que cet outil soit généralisé à l’ensemble du département.

- Relation avec la municipalité

L’IA-DASEN intervient pour indiquer que le temps de l’enfant n’est pas fragmenté au regard des parents : ils n’ont souvent pas conscience des différents temps de responsabilité (périscolaire, pause méridienne…).

Nous demandons à ce que le partage avec les mairies sur les dossiers communs (Onde, Constats amiante, radon …) soit renforcé. Nous demandons à ce que l’institution soit plus insistante auprès des municipalités.

- Relation avec les parents

Nous soulevons à cette occasion la question de l’autorité fonctionnelle du directeur d’école ; surtout quand il y a des situations de conflit avec les parents, et que l’enfant est accueilli à nouveau dès le lendemain dans l’école.

Un collègue soulève le problème du soutien des IEN, variable en fonction des personnes.

Les parents sont de plus en plus présents, de plus en plus exigeants avec l’école, et les directeurs ont besoin du soutien de leur hiérarchie dans ce cas-là.

Mme la DASEN souligne le besoin de formation initiale et continue sur la question, afin de consolider les différents acteurs. 

- Relation avec les partenaires

Un manque de partenaires en milieu rural a été souligné.

- Question du statut

Pour le SE-Unsa, comme pour ce que les collègues ont fait remonter via les réunions de circonscription, il faut que les directeurs aient un statut fonctionnel, et non hiérarchique.

 Mme Orlay évoque la possibilité de transmettre ces constats dans les écoles via la lettre hebdo. Nous acquiesçons et demandons sur quoi va déboucher ce GT.

L’IA-DASEN fait un bilan des demandes qui ont été faites lors de ce GT et nous indique que l’administration va réfléchir à ce qui est réalisable localement et reviendra vers nous quand les propositions seront finalisées. Un nouveau groupe de travail se réunira afin d’étudier des propositions concrètes.

La séance est levée après 3 heures d’échanges.

Pour le SE-Unsa, Caroline DALMAY-ROUGIER, Stéphanie RIVOAL, Anabel ROY