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Ce 18 janvier marque le début des travaux de carte scolaire pour notre département en préparation de la rentrée 2024.
Le Groupe de Travail s’est réuni avec Mme Grizon, M. Gauthier, M. Czekala, Mme Meuleman et les organisations syndicales représentatives. Nous étions 3 pour l’UNSA Education.
Dans un premier temps, nous déplorons des documents de travail de qualité insuffisante : nous n’avons à notre disposition pour travailler la carte scolaire qu’un document qui nous donne les effectifs globaux des écoles, sans le nombre de classes, ni même les répartitions par niveaux. Nous avons apporté les documents donnés aux représentants d’un autre département, qui sont très détaillés, avec notamment des chiffres donnés sur les 4 dernières années, les répartitions par niveaux, ainsi que l’évolution des taux d’encadrement. Si nous reconnaissons aisément qu’il s’agit là d’un travail colossal et que les personnels administratifs ne sont pas en nombre suffisant sur la DSDEN 87 pour pouvoir produire de tels documents, nous demandons à être destinataires à l’avenir d’informations plus complètes pour effectuer notre travail de représentants de personnels.
Mme Grizon introduit la séance en rappelant le contexte de baisse démographique qui se poursuit dans notre département : - 469 élèves. Il y a 26 709 élèves prévus pour la rentrée 2024. Mme Grizon nous indique que les prévisions nationales sont très fiables.
Au niveau académique, la baisse de dotations se chiffre à 42 emplois, mais Mme Grizon nous indique qu’il y a 8 moyens d’enseignement supplémentaire : il y aura donc 34 suppressions sur l’Académie. L’UNSA Education est consternée par ces suppressions annoncées : au-delà des postes supprimés en écoles, cela signifie un abondement de la brigade de remplaçants quasi impossible, des RASED toujours plus démunis, des réalités de terrain non prises en compte…
Nous avons siégé au groupe de Travail du CSA Académique ce mardi 16 janvier : la répartition serait donc de - 18 pour le département de la Haute-Vienne, - 6 pour la Creuse, - 10 pour la Corrèze. L’instance qui entérinera ces propositions (ou pas) se tiendra le lundi 22 janvier.
Mme Grizon nous indique que, dans le cadre de France Ruralités, une nouvelle instance est mise en place pour engager un travail sur le maillage territorial des écoles : nous tentons d’en savoir plus, mais l’administration reste très évasive sur le sujet. Nous intervenons pour dire que, même si ce sont les élus qui sont responsables des locaux scolaires, il nous paraît comme capital que la DSDEN insuffle une véritable réflexion de fond sur le maillage du territoire en termes d’écoles. Il ne s’agit pas de prononcer à tout va des fermetures sur les petites écoles, mais bien de créer un service public d’éducation de qualité, tout en n’éloignant pas les élèves d’un territoire d’une école.
Nous rentrons ensuite dans le vif du sujet et Ă©tudions une par une les situations que l’administration souhaite porter Ă notre connaissance : le document de travail comporte ainsi 34 mesures de fermetures et 7 ouvertures. Nous avançons les arguments que nous avons en notre possession pour dĂ©fendre les Ă©coles concernĂ©es, et nous apportons de nouvelles situations Ă examiner. Le document de travail n’est pas dĂ©finitif : l’administration doit maintenant recouper les informations que nous avons portĂ©es Ă sa connaissance avec celles qu’elle avait en sa possession pour Ă©tablir un document dĂ©finitif qui nous sera proposĂ© par l’IA-DASEN le 5 fĂ©vrier prochain lors du CSA-SD.
Nous abordons ensuite les points divers qui relèvent également de la carte scolaire : M. Gauthier nous informe de la volonté de l’administration de transformer des postes d’EMF en postes d’adjoints. Dans la suite logique des choses, nous questionnons l’avenir des DEA (Directeurs d’Ecole d’Application). M. Gauthier nous indique que leurs situations sont également à l’étude, puisque la décharge des DEA dépend du nombre de PEMF dans l’école. A priori, ce serait 3 postes d’EMF qui fermeraient (transformés en postes d’adjoints) et qui permettrait la création d’un poste de Conseiller Pédagogique en Sciences.
Nous interrogeons sur les primarisations et les fusions envisagées : Mme Grizon nous indique que certaines situations n’étant pas encore finalisées, l’administration portera ces situations à notre connaissance lors du CSA. Pour mémoire, une primarisation ne peut pas se faire sans accord préalable de la Mairie.
Enfin, Mme Grizon nous annonce qu’une expĂ©rimentation d’un seul directeur pour l’ensemble des Ă©coles d’un RPI va ĂŞtre mise en place. Nous demandons sur quel texte repose ce procĂ©dĂ© ; il nous est rĂ©pondu qu’aucun texte ne l’empĂŞche (« Ce qui n’est pas interdit est de fait autorisĂ© »). Nous y voyons lĂ un moyen d’économiser sur les moyens dĂ©diĂ©s Ă la dĂ©charge de direction. Mme Grizon nous rĂ©torque que ce ne sera pas le cas, et que les directeurs concernĂ©s pourront ĂŞtre indemnisĂ©s pour les dĂ©placements qu’ils auront Ă effectuer entre les Ă©coles. Ces arguments ne nous convainquent pas, nous allons prendre contact avec d’autres dĂ©partements pour savoir quelles sont les politiques des IA-DASEN sur le sujet. Si vous ĂŞtes concernĂ©s, n’hĂ©sitez pas Ă nous contacter pour que nous puissions vous accompagner si vous le souhaitez.
En tout Ă©tat de cause, il n’est pas trop tard pour nous contacter et nous donner des arguments afin que nous puissions dĂ©fendre votre situation ! Alors n’hĂ©sitez pas !
La séance est levée après 3 heures d’échanges.
Pour l’UNSA Education,
Emmanuel URRUTIA, Laurent LACHAISE et Anabel ROY