Sont présents, pour l’administration : Madame Orlay (IA-DASEN), Madame Grizon (secrétaire générale), Monsieur Gauthier (IA-DASEN adjoint), Madame Morellet (assistante sociale), Madame Gayot (assistante de prévention), Madame Conchard (médecin référent), Monsieur Leclerc (conseiller SSCT) et Monsieur Faugeras (conseiller SSCT)
Pour les organisations syndicales : 4 collègues de la FSU et Laurent Lachaise, Isabelle Do Nascimento et Anne-Lise Escalettes pour l’UNSA EDUCATION.
En introduction, l’IA-DASEN nous signale qu’elle a reçu récemment une délégation de parents d’élèves inquiets, qui voulaient alerter sur l’utilisation des masques à l’école. Elle n’est pas rentrée dans les détails, mais tenait à souligner que la situation actuelle est tendue et qu’elle doit faire face à une multitude de problématiques dans différents champs liés au covid.
Cette séance du CHSCT sera surtout centrée, comme on peut s’en douter, autour de la situation sanitaire.
Ce lundi, nous avons commencé la semaine avec 14 classes fermées et 2 écoles : 29 classes fermées au total, sur les 1280 que compte le département.
Dans le second degré, 2 classes.
Madame Orlay explique sans détour que davantage de situations liées au covid ont été traitées qu’en période 3 : 105 élèves depuis la reprise (pour le premier degré) et 11 enseignants positifs. Ces situations ont ainsi généré 1659 cas contact, ce qui implique donc un travail important pour tous les acteurs de la lutte anti-covid (CPAM, ARS…et dsden évidemment). Depuis le début de la crise, 2 personnels ont ainsi été recrutés pour gérer le suivi des papiers liés à toutes ces situations.
Pour le secondaire, 160 élèves ont été covid+ depuis le retour des vacances, ainsi que 15 personnels : cela a généré 1390 cas contacts ! Seules quelques personnes isolées finissent par être identifiées comme positives.
Plusieurs écoles du département sont particulièrement suivies : l’école Jules Ferry élémentaire et la maternelle Corgnac, dans lesquelles l’adjoint de l’IA-DASEN, M. Gauthier, est allé ce matin afin de faire le point. Une situation à St-yrieix (a priori non liée au covid) attire encore toute la vigilance de l’administration.
L’IA-DASEN en profite pour rappeler qu’il faut des Ă©lĂ©ments objectifs pour fermer une Ă©cole, pas une « idĂ©e des chiffres ». Elle redira Ă plusieurs occasions que ce n’est pas parce que les collègues « pensent » qu’il faut fermer leur classe ou leur Ă©cole que cela doit rĂ©ellement ĂŞtre le cas au vu du protocole et de la rĂ©alitĂ© sanitaire… Pour elle, les problèmes proviennent notamment de collègues qui parlent trop Ă la presse et cherchent Ă crĂ©er un buzz lĂ oĂą l’apaisement devrait ĂŞtre la règle (elle ne la nomme pas, mais la secrĂ©taire dĂ©partemental du SE-UNSA, Anabel Roy, a effectivement tenu rĂ©cemment Ă alerter la presse locale de la grande dĂ©tresse dans laquelle se trouvaient les nombreux collègues qui la contactaient : le SE-UNSA considère en effet qu’il est de son devoir de faire prendre conscience au plus grand nombre que, contrairement au discours ambiant, de nombreux collègues se sentent très impactĂ©s par la situation, qu’ils ont beaucoup de mal Ă la vivre et ne se sentent pas suffisamment protĂ©gĂ©s et soutenus par leur hiĂ©rarchie)
La Dasen explique aussi que les responsables locaux de l’Education Nationale ne « sont pas responsables de la police sanitaire ».
Ensuite, elle rappelle que les cas contacts parmi les enseignants, qui doivent s’isoler, impliquent aussi une vigilance accrue sur le remplacement (7, 10 ou 14 jours selon les situations).
De même, l’organisation des tests salivaires dans certains établissements et dans certaines écoles du département nécessite que soient sollicités des remplaçants pour assurer le service des enseignants qui accompagnent leurs élèves volontaires.
La Dasen indique avoir rencontrĂ© la semaine prĂ©cĂ©dente les chefs d’établissements avec lesquels elle a Ă©changĂ© sur la situation, afin de mieux comprendre les besoins qui pouvaient exister sur le terrain : de nombreuses questions ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©es, portant notamment sur la dĂ©finition de « cas contact » (moins problĂ©matique dans le primaire…). Elle propose que le mĂŞme temps d’échange soit envisagĂ© avec les directeurs et directrices du dĂ©partement, afin de mieux identifier, lĂ encore, les problĂ©matiques rencontrĂ©es : nous l’encourageons Ă©videmment Ă mettre cela en place au plus tĂ´t, car nous sommes persuadĂ©s que les collègues enseignants ont de nombreuses remarques Ă faire Ă l’administration... A priori, cela devrait ĂŞtre organisĂ© en fin de semaine prochaine.
Est Ă©voquĂ© enfin le ressenti dans les Ă©coles, le fait que les collègues sont fatiguĂ©s et inquiets… ce Ă quoi on nous rĂ©pond qu’il y a trop d’approximations : trop de collègues ensiegnants « croient » savoir que des cas contacts ou des personnes covid+ existent dont l’ARS n’a jamais entendu parler. L’ars dĂ©cide qu’il y a cluster si cela est nĂ©cessaire, elle ne freine pas, ne cherche apparemment pas Ă noyer le poisson.
Nous intervenons alors pour souligner le travail très important mené aussi sur le terrain par les infirmières qui s’occupent notamment du tracing et remontent les informations au Docteur Biogeau. C’est très compliqué et cela leur demande de se démultiplier. Notre collègue Isabelle Do Nascimento raconte notamment qu’elle doit aussi faire un travail d’information auprès des collègues enseignants, qui ne comprennent pas toujours qu’on ne ferme pas les classes (alors que les élèves sont en fait parfois déjà isolés, car ancien cas contact).
La Dasen acquiesce (elle remerciera d’ailleurs de manière très claire les infirmières, pour le travail qu’elles font depuis le dépuis de la crise). Elle revient aussi sur la situation de Corgnac en expliquant que si tout le quartier a l’impression d’être cas contact, les familles ne viennent pas aux tests qui leur sont proposés : c’est compliqué de travailler dans ces conditions. Elle évoque encore cette situation qui l’a beaucoup étonné d’enseignants du second degré qui demandaient la fermeture d’une classe dont les élèves étaient devenus positifs…alors qu’ils étaient déjà en distanciel.
Comme durant toute cette rĂ©union, Madame Orlay nous rappelle encore une fois qu’« On part du rĂ©el. »
Elle remercie les directeurs/directrices et les infirmières, dont elle sait l’implication et l’augmentation importante de la charge de travail.
Nous intervenons encore pour rappeler que, même si les infirmières qui étaient volontaires pour faire passer les tests salivaires vont bénéficier d’une prime, elles sont toutes sur le pont : toutes méritent une telle reconnaissance.
Nous faisons un point sur les tests salivaires : ils sont organisés mardi à la maternelle Corgnac, jeudi aux Bénédictins, et vendredi à la maternelle Jean Moulin de Couzeix (école dans laquelle des personnels sont isolés, ce qui risque de générer quelques complications au sujet desquelles l’administration est en train de réfléchir)
La question du cout de la prise en charge individuelle des tests salivaires est évoquée (certains collègues refusent de la faire, par principe, et nous ne pouvons que les comprendre), mais c’est une problématique nationale à laquelle la DSDEN ne peut rien faire.
L’un des principaux problèmes qui apparait est donc clairement celui de la compréhension du protocole et de la FAQ trop souvent mise à jour. Sur certaines circonscriptions, l’assistante de prévention envoie systématiquement les mises à jour aux écoles alors que d’autres n’ont pas forcément le réflexe. M.Faugeras, conseiller de prévention, propose de partager le travail de synthèse qu’il a effectué récemment sur la maj de la faq avec l’aide de Madame Devenne. Madame Grizon prend note et indique qu’elle donnera probablement suite (on signale à cette occasion que Madame Brun le fait aussi pour les personnels de santé).
Notre collègue Isabelle Do Nascimento prend la parole pour évoquer aussi le mal-être des collégiens et lycéens, que les infirmières soutiennent du mieux qu’elles peuvent dans cette période difficile.
Pour Madame Grizon, il est nécessaire de replacer la confiance dans la main des personnels de santé : pour arbitrer les situations liées au covid, c’est le médecin qu’il faut écouter en premier lieu, pas le ressenti des collègues…
La problématique liée à la gestion du document FT19 par les directeurs et directrices d’écoles est ensuite évoquée : apparemment, l’administration est bien consciente du problème et indique qu’un nouvel outil est amené à être proposé afin de faciliter les choses.
Nous abordons enfin le point suivant de l’ordre du jour, le plan départemental de prévention. Hélas, vu la date tardive, nous nous accordons sur le principe que nous le reprendrons l’année prochaine et l’étofferons, notamment avec les travaux qui vont avoir lieu sur la notion importante d’égalité homme-femme. Nous le validerons ainsi l’année prochaine.
Après les études de 2 fiches ISST, nous terminons la séance par des questions diverses. Nous apprenons notamment que les mouvements de collègues vulnérables en ASA qui auraient pu reprendre…puis retourner en isolement, ne sont pas significatifs.
Laurent Lachaise, Isabelle Do Nascimento et Anne-Lise Escalettes pour l’UNSA Education.