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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  mercredi 27 septembre 2017

Rassemblement "contrats aidés"

 

L'intersyndicale SE-Unsa 86, SNUipp-FSU 86, Snudi-FO 86, Sgen-CFDT Poitou-Charentes, CGT Educ Action 86 et Sud 86 appelle à un rassemblement le mercredi 4 octobre à partir de 14h devant la Préfecture.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'appel ci-dessous.


17-10-17 Une quarantaine de personnes étaient présentes à l'appel des syndicats SNUipp-FSU 86, SE-Unsa 86, Snudi-FO 86, Sgen CFDT Poitou Charentes, CGT éduc'action 86 et Sud Education 86 lors du rassemblement ce Mercredi 4 octobre à 14h à la Préfecture de Poitiers pour dénoncer le plan brutal de licenciement des contrats aidés et la disparition de la mission d'aide administrative à la direction.

 

Une délégation composée de  3 personnels CUI en aide à la direction qui pourraient bénéficier de renouvellements selon les textes (Buxerolles Planty élém, Civray élém, Poitiers Daudet élém) et de 3 représentant-e-s du personnel (SNUipp-FSU 86, SE-Unsa 86, Snudi-FO 86) a été reçue à la préfecture à 14h15 par M. SNOECK ( sous-préfet de Châtellerault) et M. ARTAUD ( Inspecteur Adjoint à l'IA ou IENA). La délégation était composée de 6 personnes.

 

La délégation a exprimé :

  • le sentiment de mépris ressenti par les personnels CUI dans leur gestion par l'état et l'Education Nationale
  • la réalité des tâches de Direction en constante augmentation tant par les demandes institutionnelles (sécurité ...) et sociales (lien avec les familles ...)
  • les critiques sur la communication, ou parfois la non communication, aux CUI et aux écoles de la fin de mission d'aide à la direction
  • la liste des tâches effectuées par les aides administratives à la direction et qui ont réel impact sur le climat scolaire
  • la nécessité de créer des emplois pérennes sur la fonction d'aide à la direction pour permettre aux personnels de bénéficier d'une vraie formation, d’un vrai statut et d’un vrai salaire
  • la précarité et l'incertitude dans lesquelles les personnels CUI se retrouvent lorsqu’on leur annonce que leurs contrats ne seront pas renouvelés

Les réponses qui ont été données par M. Artaud (IENA) et le sous préfet :

  • la confirmation qu'il n'y aura aucun renouvellement de CUI sur la mission d'aide à la direction. L'IENA a précisé aux CUI de la délégation que ce n'était pas une remise en cause de leur travail, mais il a aussi indiqué que d'autres écoles, quel que soit leur nombre de classes, fonctionnaient bien sans aides à la direction. L’IENA a justifié ces mesures par le travail effectué par ses services concernant la simplification des tâches de direction.
  • l'IENA a regretté les défauts de communication que ce soit auprès des écoles ou des personnels CUI concernés. Il s'est engagé à ce que la procédure soit revue avec le lycée employeur.
  • chaque CUI qui peut bénéficier de reconduction aura des " propositions " de renouvellement sur d'autres missions en fonction de l'étude individuelle de son dossier... mais l'IENA a indiqué qu'il ne promettait rien ... Mme Lienart de la DOSES est en charge du dossier (doses1@ac-poitiers.fr ).  Dans un premier temps, il devrait leur être proposé des missions d' Aide à la Scolarisation des Élèves en situation de Handicap ( ASEH) en lien avec le Saviscol. L'intersyndicale a demandé si des contrats CUI étaient réservés pour les personnels concernés, l'IENA n'a pas souhaité s'engager sur des chiffres mais a indiqué qu'au regard de l’étalement progressif des arrêts de contrat des 35 "aides à la direction " ( du 13 octobre à avril ), cela devrait permettre de trouver des solutions. Dans un second temps, l'IENA a indiqué que l'Inspecteur d'Académie cherchait des solutions pour effectuer des tâches administratives en collège ou lycée mais nous n'avons pas de certitude sur le type réel de missions qui seront proposées aux personnels. Enfin, la préfecture a indiqué que si l’Éducation Nationale ne trouvait pas de propositions à effectuer, ou que celles-ci n'étaient pas adaptées aux situations des personnels, la Préfecture pourrait utiliser son volume de " contrats aidés " pour d'éventuelles propositions hors éducation
  • concernant les écoles et la lourdeur administrative, l'IENA a indiqué que des procédures étaient toujours en cours pour améliorer les conditions de travail sur les postes de direction. L’intersyndicale a déploré que pour le moment, et ce en dépit des groupes de travail censés simplifier les tâches des directeurs et directrices, ceux-ci n’en ressentent pas les effets et se retrouvent de manière très régulière « débordés » par la multitude des tâches à accomplir. Nous avons interrogé l'IENA sur les "services civiques " comme aides administratives à la direction. Il nous a confirmé que les écoles pouvaient mettre en place des projets et les déposer auprès de leur IEN pour bénéficier d'un service civique, celui-ci effectuant, selon le projet, certain-e-s missions prises en charge actuellement par les aides à la direction.  Pour rappel, les services civiques sont des contrats pour les jeunes entre 16 et 25 ans ( élargi à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap) nécessitant un tutorat, d'une durée de 6 à 12 mois, souvent de 30h/semaine dans notre département,  avec une indemnité de 472,97 euros nets par mois ( pouvant aller jusqu'à 688,21 euros dans certaines situations : en foyer RSA, frais de repas et de déplacement... ) - exemple de service civique existant

Pour l'Intersyndicale, ces réponses sont évidemment insuffisantes ou non adaptées. La dernière proposition par exemple de remplacer les CUI par des Services civiques va à l'encontre de la recherche de pérennité pour les aides administratives à la direction ! Remplacer des personnels qui pouvaient rester de 2 à 5 ans sur un poste ( voire plus, s'ils étaient proches de la retraite) par d'autres qui peuvent être là au maximum 1 an, est encore une régression. Concernant les personnels en CUI, si des engagements ont été pris lors de l'audience de leur formuler des propositions, il n'y a pour l'instant rien de concret en terme de dates, de calendrier, de volumes de postes CUi restants sur les missions ASEH, de priorité sur les recrutements BOE ( recrutement particulier pour les personnels en situation de handicap - demande à formuler jusqu'au 5 janvier ) ou de l'éventualité annoncée d'emploi administratif en collège ou lycée.

 

L'intersyndicale a décidé de continuer à mener des actions communes construites avec et pour la profession.

 

 

Retrouvez d'ores et déjà cette motion de conseil des maîtres à adapter et envoyer à votre IA sous couvert de votre IEN :

 

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

 

À cette rentrée, l’annonce brutale de 23 157 suppressions d’emplois aidés dans l’Éducation nationale a eu des répercussions immédiates dans les écoles, où les contractuels en CUI-CAE interviennent sur de nombreuses missions, indispensables au bon fonctionnement du service public d’éducation. Aide administrative à la direction et au fonctionnement de l’école, accompagnement des élèves en situation de handicap, aide aux activités… l’école ne pourrait se passer de ces misions aujourd’hui.

Ces personnes ont appris dans le courant de l’été que leur contrat ne serait pas renouvelé, et celles dont le contrat est encore en cours n’ont aucune garantie pour l’avenir car le gouvernement a annoncé la fin des emplois aidés pour 2018.

Nous déplorons et dénonçons ce traitement fait aux personnels sur contrats aidés.

À l’école, la suppression d’un emploi a des conséquences désastreuses car des missions ne peuvent plus être assurées. Sans aide à la direction et au fonctionnement de l’école c’est une surcharge de travail pour notre collègue directrice/teur qui ne peut se consacrer pleinement aux élèves, à l’équipe, à l’école. Il n’y aura plus personne pour répondre aux appels téléphoniques en son absence, pour accueillir les familles à l’entrée de l’école ou pour aider aux tâches administratives.

Nous demandons au ministère de l’Éducation nationale des moyens pour faire fonctionner notre école dans de bonnes conditions. Cela passe par le recrutement de personnels supplémentaires dans les équipes, au-delà des seuls enseignantes et enseignants.

Cela passe par la sauvegarde des emplois et leur transformation en emplois statutaires, avec une formation et une qualification, sur des missions qui contribuent au bon fonctionnement du service public d’éducation.

Le conseil des maîtres de l’école de ……………..

Fait ……………………….