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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  jeudi 11 avril 2024

Rencontre avec la conseillère sociale de Mme Belloubet

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

Aujourd’hui, jeudi 11 avril 2024, la Ministre de l’Education s’est rendue dans la Vienne pour visiter plusieurs établissements, du collège Gorges Sand à Châtellerault aux écoles élémentaire et maternelle de Smarves. Dans ce cadre, les organisations syndicales enseignantes ont été reçues par sa Conseillère sociale, Valentine Tchou-Conraux, dans les locaux de la sous-préfecture.

Durant un entretien de près de trois heures, nous avons pu aborder plusieurs thématiques.

Dans les écoles, nous avons réaffirmé que l’Education est un droit pour chaque élève. Il faut donc des postes de remplaçants, en nombre suffisant. Qu’il s’agisse d’une absence liée à un temps partiel non complété, d’une formation sur temps scolaire, d’un arrêt maladie, parfois, ou d’un recrutement insuffisant, aucune classe ne devrait se retrouver sans enseignant.

Dans les établissements du secondaire, l’accent a été mis sur le « choc des savoirs ». Cette réforme, contrairement à la parole ministérielle, est bien la fin du collège unique. Penser les cohortes en terme de « groupes » peut-être une idée novatrice. Mais dès que l’on y rajoute la notion de niveau, il s’agit bien de créer une différence entre les uns et les autres, qui sera enfermante. De plus, cette réforme se fait selon un calendrier politique, qui n’est pas compatible avec celui de l’Ecole.

Pour l’ensemble de la profession, d’enseignement comme d’encadrement scolaire, la demande est la même. Il faut du temps pour se former, dans des conditions décentes. Les professionnels de l’Education réclament de la cohérence, une co-construction et la possibilité de travailler au plus près des besoins réels des élèves. Chaque territoire est singulier et nécessite de regard expert des acteurs de terrain.

Nos métiers sont engageants et investis par des personnels impliqués. Ils doivent être respectés, dans leurs fonctions, dans l’autonomie dont ils ont besoin et dans leurs choix de vie, tels que leur mobilité géographique ou leur quotité de temps de travail. Dans le cadre de l’actuelle crise d’attractivité des métiers de l’Education, il est temps de prendre en compte la souffrance, réelle, des personnels, dont les directeurs et directrices d’école pour une part non négligeable.