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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  samedi 2 mai 2020

Réouverture des écoles : … Si c’est possible… où c’est possible … quand c’est possible !

 
Cette réouverture, décidée par le président de la république, contre l’avis du comité scientifique, n’a qu’un but : permettre aux parents d’aller travailler. C’est bien l’argument économique qui prévaut devant toute considération sociale ou éducative. Ne laissons pas croire aux parents et à l’opinion publique que l’école va reprendre. Il ne s’agira, au mieux, que d’une « garderie pédagogique » qui ne concernera qu’une partie des élèves.

Pour autant nous pouvons entendre cet argument économique mais cela ne devra pas se faire au détriment de la santé des personnels et des élèves.

Pour le SE-Unsa, la date annoncée du 12 mai ne pourra pas être la règle partout et pour tous. Cette réouverture ne pourra avoir lieu que si les conditions sanitaires, et le respect du protocole sanitaire le permettent.  On peut donc penser que les écoles ne réouvriront pas partout le 12, pour tous les niveaux d’élèves, pour toutes les classes, avec tous les enseignants …

Le Premier Ministre, après avoir défini un cadre national, laisse la main aux acteurs locaux au plus près du terrain. Cet objectif louable, fait peser une très grosse responsabilité sur l’ensemble des acteurs de terrain que sont les directrices et directeurs, les enseignants, les collectivités. Il devra y avoir des assurances sur l’application de ces plans locaux. C’est bien aux acteurs de terrain de décider du nombre d’enfants accueillis, des mesures à prendre pour respecter le protocole sanitaire, de l’organisation de l’école (récréations, restauration, toilettes, nettoyage des locaux …). Pour le SE-Unsa c’est une condition incontournable pour la reprise du travail.

De plus, alors qu’il ne reste qu’une semaine pour mettre en place les plans de reprise, de nombreuses questions sont toujours sans réponse :
- Qui sont les personnels à risque ?
- Que feront-ils ?
- Peut-on bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence pour la garde d’enfant ?
- Qui prend la décision et valide ou non la réouverture de l’école ?
- Que font les enseignants sans charge de classe ?
- Que font les enfants qui ne sont pas accueillis ?
- Les enseignants sur poste fractionné continuent-ils à changer d’école chaque jour ? 
- Que font les élèves « non-prioritaires » qui ne pourront pas être accueillis à l’école faute de place  et/ou de dispositif d’accueil périscolaire ?

Autant de questions que le SE-Unsa 86 entend poser au DASEN lors de l’audience du lundi 4 mai afin de pouvoir apporter des assurances aux enseignants.