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SE-UNSA 86


 Par SE-UNSA 086
 Le  vendredi 31 août 2012

Contribution du SE-Unsa

 

Dans le cadre de la refondation de l’École de la république (voir ici : http://www.refondonslecole.gouv.fr/) la rectrice de Poitiers organise 5 réunions dont 2 dans la Vienne :

► Jeudi 13 septembre 2012, de 18h00 à 20h00, Lycée professionnel KYOTO, 26, avenue de la Fraternité, avec l’appui de M. le président du Conseil général de la Vienne sur le thème : « L’École rurale, une priorité pour la réussite des territoires dans le département de la Vienne » ;

► 17 septembre à 18h00, rectorat de Poitiers, avec l’appui de Mme la Présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes sur le thème : « L’adéquation entre l’offre de formation et les spécificités du territoire ».

 

Le SE-Unsa, invité à y participer, y portera ses revendications, ainsi que celles de sa fédération, l’Unsa-éducation. La concertation doit s’achever début octobre. Ensuite le rapport « Refondons l’École » sera présenté par le comité de pilotage national. A l’issue de  cette phase « Le gouvernement soumettra au Parlement à la fin du mois de novembre une loi qui constituera la colonne vertébrale de la refondation de l’École de la République. D’autres engagements du gouvernement, ne relevant pas du domaine législatif, accompagneront cette démarche » (site du ministère).

Nous ne sommes pas dupes de la portée que pourront avoir ces réunions compte-tenu des délais très courts impartis pour la concertation. Néanmoins il nous semble important de faire entendre notre voix, après 5 années de maltraitance de l’École.

Vous trouverez ci-dessous les propositions du SE-Unsa :

 

Et celle de notre fédération, l’Unsa-éducation :

·         Pour une société éducatrice, refondons l’École 

 

 

 21-09 : la contribution du SE-Unsa

 

Le vaste chantier de la refondation lancé en juillet est à la fois une ambition exaltante et urgente. Après des années de casse du service public et une amertume grandissante des personnels, le ton semble avoir changé. Alors que les travaux vont bientôt s’achever, le SE-Unsa a pris toute sa part dans la concertation et se fait force de proposition.

 

Pour les élèves comme pour les personnels, et en particulier les directeurs, le statu-quo n’est plus possible. Il est urgent d’améliorer significativement le fonctionnement éducatif et administratif de l’école primaire. Pour nous, l’école inchangée dans sa structure administrative depuis Jules Ferry se heurte aujourd’hui à des difficultés structurelles : autonomie pédagogique, pilotage du projet d’école, articulation des temps scolaire et périscolaire, gestion du budget, surcharge des tâches administratives…

 

Pour le SE-Unsa, il n’y a pas de solution univoque mais un panel de solutions allant d’une évolution du RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal) en école multi-sites aux regroupements pédagogiques d’écoles publiques et à la création d’établissements publics communaux ou intercommunaux. Les projets d’EPEP « De Robien » et « Darcos » ne peuvent en aucun cas servir de modèle.

Pour le SE-Unsa, les diverses solutions envisagées doivent permettre de donner une taille minimale pour avoir les moyens d’élaborer et conduire un projet propre : décharge de direction, maîtres en plus, Rased mieux intégré, formation d’équipe, projets communs…

Ces solutions doivent permettre l’émergence d’un réseau du socle commun et ainsi viser la cohérence à l’intérieur du socle en favorisant les liaisons et actions maternelle-élémentaire-collège.

Enfin, ces évolutions doivent faciliter l’animation pédagogique et la gestion administrative et budgétaire.

Quoi qu’il en soit, la refondation ne se fera pas sans l’appui des directeurs dont la fonction est aujourd’hui devenue un métier. S’il doit nécessairement rester un enseignant et non un fonctionnaire d’autorité, la question de ses missions se doit d’être clarifiée. Pour connaître l’ensemble de nos propositions sur la direction d’école, cliquez ici.

Ce thème sera abordé lors de la réunion d’information syndicale du 26 septembre.

Annonce ministérielle : une bouffée d’oxygène !

Le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon, a annoncé hier sur France Culture le recrutement de 40 000 enseignants pour 2013 (22 000 pour remplacer les départs à la retraite, 18 000 nouveaux postes). Le SE-Unsa se félicite bien entendu de cette mesure prise dans un cadre budgétaire restreint. Elle témoigne de la priorité accordée à l’éducation… mais engage aussi à des évolutions autres, notamment en matière de formation !

 

 

Un changement de cap qui doit associer les personnels

Le rapport de la concertation dessine les contours d’une école bienveillante, fondée sur la confiance, soucieuse de la réussite de tous et ouverte sur les territoires. Le SE-Unsa  y retrouve bon nombre de ses analyses et propositions. Ce document propose « un nouveau modèle éducatif » en tirant enfin les conséquences de la massification.

 

Pour le SE-Unsa, l’affirmation de l’unité du bloc de la scolarité obligatoire « école-collège », appuyée sur un socle commun rénové, constitue un élément majeur de cette refondation. Le modèle ébauché s’attache à promouvoir des valeurs collectives et pose le principe essentiel que « la refondation sera pédagogique ou ne sera pas ».

 

Pour construire le lycée de la réussite, le rapport ne va malheureusement pas au-delà de quelques propositions d’amélioration de la mise en œuvre des réformes récentes et ne trace pas de perspectives pour un véritable « lycée du futur ».

 

Quant à la formation initiale des enseignants, le rapport réaffirme le recrutement au niveau master, la formation dans une école liée à l’université, la nécessité des pré-recrutements et le principe  d’une formation simultanée dès la licence, mais  reste sur des formulations prudentes parlant de formation « professionnalisante » plutôt que professionnelle.

 

Après ce temps indispensable de la réflexion, doit venir celui de l’action. La tâche est immense. L’attente des personnels aussi. Le SE-Unsa attend maintenant du ministre qu’il élabore un agenda social établissant à la fois l’échéancier de la mise en œuvre et un calendrier de négociations.

 

Lire le rapport dans son intégralité en cliquant

 Refondation : réussir le temps des personnels !

Les organisations représentatives sont invitées, par le ministre, pour deux jours de rencontres en début de semaine prochaine, c’est une bonne chose. L’Unsa Éducation demande qu’au-delà, une négociation, dans le cadre d’un agenda social précis, se mette en place tout au long du processus. L’Unsa Éducation aborde les premiers rendez-vous de la négociation avec le ministre avec une double exigence : que  la réussite de tous les élèves comme la reconnaissance et la valorisation des personnels soient au cœur de la Refondation. Ainsi, par exemple, la remise en place des 9 demi-journées de classe ne pourra  pas se faire sans contreparties.

L’École ne changera, ni par un claquement de doigts, ni par le simple vote d’une loi. Un temps d’appropriation doit être prévu et les évolutions doivent être anticipées par nos collègues. Il faudra, pour cela, les rassurer, les écouter, les entendre, les mobiliser et les revaloriser.

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