Sécurisation des écoles – suite audience Rectrice

Au cours de l’audience du 29 septembre, le SE Unsa a rappelé à la Rectrice la charge supplémentaire de travail engendré par la multiplication des exercices de sécurité à faire dans les écoles. Nous l’avons également alerté sur le besoin d’aide concrète et de soutien demandés par les équipes.

Le responsable académique de l’équipe mobile de sécurité nous a annoncé la mise en place d’une formation de deux jours courant décembre à l’attention de tous les IEN et conseillers pédagogiques EPS de l’académie. Charge ensuite aux équipes de circonscription de relayer l’information auprès des écoles et établissements.

La délégation du SE-Unsa a insisté sur le besoin d’aide concrète… il semble qu’en Charente, tous les directeurs aient reçu une plaquette avec les coordonnées de tous les référents en matière de sécurité. Cet outil, permettant un certain gain de temps, devrait, selon nous, être généralisé à tous les départements.

La Rectrice a insisté sur la « non responsabilité Â» des directeurs et directrices d’école en cas de dysfonctionnement. Il ne peut en effet pas être imputable à un directeur le manque de sécurisation « physique Â» qui relève des municipalités (manque de verrou ou autre).

Exercices sécurité : des enseignant-e-s de Poitiers Sud écrivent à l'IA  

Plusieurs enseignant-e-s de la circonscription de Poitiers Sud ont adressé au DASEN un courrier pour lui faire part de leurs difficultés face aux consignes de sécurité :

" Ce courrier vous est adressé aujourd'hui car nous sommes un ensemble de collègues (directeurs et adjoints) à se retrouver en difficulté dans notre pratique professionnelle. En effet, nous devons à présent assumer, porter, obéir à des demandes ministérielles qui nous semblent difficiles à appliquer concrètement sur le terrain, dans la vie quotidienne de nos écoles. Il s'agit des instructions relatives aux mesures de sécurité dans les écoles en cette rentrée 2016.

(...) Le premier obstacle pour répondre positivement à ces instructions est d'ordre matériel. De nombreuses écoles sont conscientes qu'il est impossible d'empêcher physiquement une intrusion ou de trouver des lieux de confinement assurant la mise en sécurité des enfants : portails bas, fenêtres à hauteur d'hommes dans toutes les classes... 

(...) Le second obstacle évident qui est apparu très rapidement au cours de nos échanges entre collègues, avec les parents et les municipalités concerne l'aspect psychologique de l'exercice confinement anti intrusion : quelles sont les conséquences psychologiques pour un enfant « d'apprendre à se cacher à l'école Â» ? "

Le SE-Unsa 86 soutient les enseignants signataires de ce texte et n’hésitera pas, comme il l’a déjà fait dans différentes instances, à faire remonter les interrogations des collègues.

Si vous souhaitez lire l’intégralité du courrier, contactez-nous par mail.