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SE-UNSA 85


 Par SE-UNSA 85

CTSD 2nd degré du 29 janvier 2020, gérer la pénurie

 

Le CTSD sur la répartition des moyens s’est tenu ce vendredi 29 janvier. La Directrice académique nous a présenté ses prévisions d’effectifs par établissements pour 2021-2022 et, par conséquences, les moyens qu’elle leur attribue. Ayant obtenu 7 ETP (équivalent temps plein) en plus par rapport à cette année scolaire, on pourrait croire que cette répartition serait facile et positive. Malgré la qualité du travail des services, il n’en est rien car la dotation n’est toujours pas la hauteur des besoins. De plus, ces 7 ETP sont en fait 14 ETP en HSA pour une perte de 7 en heures postes. Cela a des conséquences pour la vie des établissements.

 

Pour les prévisions d’effectifs, on peut constater que les collèges vont voir les leur continuer à croître (+80) même si cela sera moins que cette année. Cependant, nous trouvons cette prévision un peu pessimiste. Si on regarde dans le détail, certains voient leur croissance se perpétuer comme la Roche sur Yon et ses alentours, la côte vendéenne ainsi que les régions de Challans et de Montaigu. A ce sujet, nous avons signalé qu’à la Roche sur Yon certains établissements sont plus que surchargés. Nous avons réclamé la construction d’un collège supplémentaire. La DASEN a argué d’une discussion sur la carte scolaire et a renvoyé la réponse au Conseil départemental sans s’engager… Pour terminer, nous sommes inquiets pour l’évolution future des collèges du Sud-Vendée mais aussi de Noirmoutier.

Pour les lycées, les effectifs sont stables. Là-aussi, nous trouvons la prévision un peu pessimiste. Si on regarde par établissements, il y a des variations à la marge sauf à Truffaut et à Savary de Mauléon suite à l’ouverture du lycée de Saint Gilles que ce soit en LGT ou en LP. Nous nous réjouissons d’ailleurs de cette ouverture qui élargit l’offre de l’enseignement public en Vendée, particulièrement dans les filières professionnelles.  Seul l’EREA voit ses effectifs baissés. Nous restons inquiets pour son avenir et les réponses qui nous sont faites sont de plus en plus dilatoires.

 

Nous avons ensuite étudié les DHG pour lesquelles vous avez reçu un petit message en tant qu’adhérent (nous ne pouvons hélas pas encore être très précis pour les lycées mais nous y travaillons).

Pour les collèges, les DHG distribués permettent aux établissements de fonctionner selon les effectifs prévus. Cependant, trois problèmes apparaissent rapidement. D’abord, comme dit en introduction, les HSA ont fortement monté par rapport aux Heures postes. Il est prévu une perte 16 ETP en Heures postes contre un gain de 14ETP en HSA. Or, ces HSA doivent être toutes consommées mais, dans un établissement, tous ne sont pas autorisés à en faire. Cela fait que pour les autres le temps de service n’est plus de 20, 18 ou 15h mais de 22h, 20h ou 17h. Ce n’est pas acceptable pour nous. Ensuite, comme à l’habitude, il reste trop de niveau au-delà des 28 élèves par classe (22 pour nous et parfois plusieurs par établissement). Dans ces conditions, enseigner et étudier devient très difficile. Enfin, contrairement à l’habitude, les collèges n’ont pas de marge de manœuvre. Il n’y a pas de moyens pour faire une classe supplémentaire ce qui accentue le problème précédent.

Pour les LGT, après deux années de disette, les DHG progressent quasiment toutes (plus 9 ETP en heures postes en tout). On voit bien que nos remarques sur l’impossibilité de faire une réforme de l’ampleur de celle enclenchée par Jean-Michel Blanquer en diminuant les moyens. Ceci explique probablement la disparition des marges de manœuvre pour les collèges surtout qu'il faut financer l'ouverture du lycée de Sant Gilles. Pour les LP, malgré la hausse des effectifs, les dotations sont en baisse. L’explication serait liée aux évolutions de structure mais il nous est impossible de le vérifier en l’état des documents qui nous sont communiqués.

 

Au final, nous sommes inquiets, inquiets des conditions de travail des élèves et des collègues mais aussi inquiets car la DASEN n’a pas de marge de manœuvre. Or, nous sommes un département attractif malgré la crise économique que nous vivons. Dans beaucoup de collèges et de lycées, on sait que beaucoup d’élèves viennent s’ajouter aux effectifs prévus pendant l’été et pendant l’année. Comment fera-t-on à la rentrée ? Qui faudra-t-il déshabiller pour rhabiller ceux dont les vêtements sont devenus trop petits ? Face à cette question, nous n’avons pas eu de réponse.