Retour à l'article normal

SE-UNSA 85


 Par SE-UNSA 85

CHSCTA du 3 juin : beaucoup de questions peu de réponses :

 

Le CHSCTA s'est réuni pour la dernière fois en séance extraordinaire le mercredi 3 juin. La prochaine session aura lieu le 22 juin et sera ordinaire. Cette décision est  logique car l'épidémie recule. cependant, comme vous le pouvez le lire dans notre déclaration liminaire, nous appelons à rester prudent. Plus globalement, nous avons rappelé à notre employeur que cette crise avait montré toute l'importance de la prévention. Sans prévention, les risques se transforment plus facilement en catastrophe. Nous continuerons à nous battre dans tous les CHSCT pour que ce point de vue soit pris en compte.

Comme depuis le début de la crise, il n'y a pas d'ordre du jour aux séances du CHSCTA mais une série de questions posées par les organisations syndicales représentatives dont l'UNSA. Hélas peu de réponses ont été abordées sauf quand des décisions nationales ont été prises

Que peut-on en retenir ?

D'abord, depuis le 2 juin, le régime des ASA et du télétravail a un peu changé pour les enseignants. Sauf à ne pas pouvoir remettre leurs enfants à l'école avec une attestation obligatoire, ils doivent retourner au travail et le télétravail n'est plus de droit. Pour les personnes fragiles, le télétravail reste la norme.

Ensuite, l'Etat a décidé que le lavage des masques réutilisables incombait aux agents eux-mêmes. Pour nous, cela va à l'encontre du Code du travail. Nous n'avons cependant pas proposé d'avis pour que cette tâche ne retombe pas sur d'autres personnels de l'Education nationale ou des collectivités locales.

Enfin, nous avons longuement évoqué les deux collèges où des cas de COVID 19 avérés ont eu lieu. Après des explications de Madame le médecin conseil du recteur et de Messieurs les Secrétaires généraux des deux départements concernés, deux problèmes majeurs apparaissent à notre avis. D'abord, il apparaît qu'il y a une nette réticence de l'ARS (Agence régionale de santé), instance médicale décisionnaire, à tester les personnes ayant été en contacts avec les cas avérés. Ainsi, dans un établissement, aucun test n'a été pratiqué car, pour l'ARS, les gestes barrières ayant été respectés, au-delà des préconisations du ministère d'ailleurs, aucun test n'est nécessaire. Or, si on lit le dernier avis du Conseil scientifique, il faut tester, et largement. Ce ne semble pas être la politique de notre employeur puisque, adultes et élèves compris, seulement 150 tests ont été réalisés dans notre académie depuis le début du déconfinement. Pour expliquer cette décision, le rectorat se réfugie derrière l'ARS et le protocole qu'il a signé avec elle. Bien entendu, en tant que CHSCT, nous avons demandé à le consulter ce qui nous a été refusé pour l'instant. C'est encore une contravention à la loi.