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SE-UNSA 85


 Par SE-UNSA 85

CHSCT déconfinement

 

Le CHSCTA s'est tenu le mercredi 6 mai et le CHSCTD le 7 mai. Nous allons faire un seul article car les informations apportées dans l'un ont été redonnées dans l'autre.


Tout d'abord, les principes de la reprise ont été précisées. Les bases de travail sont les deux protocoles sanitaires nationaux ainsi que la circulaire du 4 mai. Elle doit se faire de manière progressive, sans mise en danger et sans volonté de faire du chiffre. Cependant, en arrière-plan, on peut sentir une volonté au-delà de la réouverture de faire revenir les agents de l’Education nationale au travail, même s’ils n’ont rien à y faire. Ici, notre employeur oublie ses obligations de protection pour privilégier l’activité.

Ces deux réunions ont été convoquées rapidement sans temps de préparation réelle. Elles ont donc donné lieu à des discussions un peu décousues mais quelques informations ont pu en ressortir :

Pour la réouverture des écoles, on nous a précisé que les écoles pouvaient prendre une journée de plus pour se préparer si besoin. La décision de rouvrir ou pas appartient au maire sous le contrôle de légalité du préfet. Il y a là une grande tendance à renvoyer les responsabilités au local (communes, principaux et directeurs). Ainsi, la DASEN a refusé de valider les protocoles locaux de réouverture alors que c’est une mission qui lui incombe.

Au sujet des masques, quelques informations ont été solidifiées :

  • Ils sont obligatoires pour les agents et les collégiens.
  • Ils sont facultatifs pour les élèves d’école primaire.
  • Ils sont interdits pour les élèves d’école maternelle.
  • Ils sont fournis par l’Etat pour tous, agents comme élèves, à raison de 2 par jour et par personne.
  • Il y aura des supports de formation pour tous. Les infirmières de lycée pourront aller dans les écoles pour aider.
  • Les agents de l’Education nationale auront des masques jetables.
  • A priori, toutes les écoles et tous les collèges seront livrés en temps et en heure.

Nous avons défendu une position qui va au-delà du protocole, qui est respecté scrupuleusement ici, en demandant à ce que tous les enfants portent des masques. Mettre plusieurs personnes dans une pièce fermée d’une séance à plusieurs heures sans masque fait porter un risque de transmission du virus même avec distanciation sociale. Ainsi, naturellement, les enseignants comme les élèves, vont rapidement avoir tendance à nous rapprocher d’eux pour voir leur travail, les aider, etc., surtout chez les petits. Bien entendu, porter un masque est gênant mais dans le contexte actuel cela nous semble une mesure de prévention indispensable.

Comme préciser dans le protocole, un certain nombre de personnels peuvent continuer à bénéficier d’ASA (autorisation spéciale d’absence) ou à télétravailler :

  • Les personnels ayant des problèmes de santé (normalement ceux listés par autorité de santé) ou ayant dans leurs proches vivant avec eux des personnes ayant des problèmes de santé restent chez eux soit en ASA soit en télétravail. Un certificat médical suffit ou une attestation sur l’honneur temporairement.
  • Les personnels qui doivent garder leurs enfants car pas accueillis à l’école mais il faut une attestation de l’école (des PS et des MS ne sont pas ouvertes en maternelles à la Roche sur Yon ou à Fontenay-le-Comte par exemple).
  • Idem pour ceux qui ne veulent pas mettre leurs enfants à l’école suite à la parole présidentielle et ce jusqu’au 29 mai. A ce sujet, si des problèmes apparaissaient, dites-le-nous.

Attention, tout ceci est soumis à un éventuel changement dans la fonction publique car le régime des ASA n’a pas été encore modifié.


Pour les tests, nous avons souligné l’absence des tests et des quatorzaines dans le protocole en cas de COVID 19 avérés. On nous a répondu qu’un protocole additionnel est en rédaction avec les ARS et qu’il devra être mis en place pour le 11.


Pour les AESH, un protocole est en écriture pour leur cas particulier et une lettre du recteur devrait partir à leurs responsables. Nous avons rappelé deux principes à leur sujet pour nous opposer à un retour obligatoire :

  • La distanciation sociale doit être respectée ce qui devient compliqué voire impossible dans leur métier.
  • Il faut éviter de rassembler trop de personnes donc, si leur métier n’est pas praticable, ils restent chez eux.

D’ailleurs, cette remarque vaut pour d’autres personnels Education nationale auxquels on ne pense pas toujours comme les personnels de laboratoire au lycée dont la présence n’est absolument pas nécessaire actuellement.