Retour à l'article normal

SE-UNSA 84


 Par 
 Le  vendredi 25 septembre 2009

Une rentrée techniquement réussie ?

 

 Oui, si l’on en croit le Ministre.

Pour les enseignants, les personnels non enseignants et les familles, cette assertion est difficile à digérer ! Le rouleau-compresseur budgétaire assèche encore, à cette rentrée, le potentiel du service public d’éducation.

La règle : rogner sur tout ce qui ne se voit pas trop : MAD, postes itinérants divers et variés, postes spécialisés ... C’est ce qui permet au Ministre de soutenir mordicus que le taux d’encadrement est stable par rapport à l’an dernier malgré les suppressions de postes. Une démonstration de calculette imparable, certes, mais qui masque des béances qualitatives graves pour le fonctionnement du système.

  • Désormais les enfants de deux ans sont officiellement « non grata ».
  • Désormais, les enfants en difficulté scolaire lourde n’auront qu’à aller sonner aux portes des libéraux spécialisés (quand leurs familles en auront les moyens) pour tenter de trouver des solutions.
  • Désormais, les enfants en situation de handicap devront rester sagement dans la file d’attente pour l’inscription en milieu ordinaire faute d’accompagnement budgété à hauteur des demandes.
  • Désormais, même non qualifiés, les enseignants devront assurer l’enseignement des langues vivantes faute d’itinérants ou d’assistants en langue, évacués du paysage.
  • Désormais quand un enseignant sera absent, il faudra compter sur la disponibilité des parents pour garder leur enfant à la maison faute de moyens suffisants en remplacement.

Pour le SE-UNSA, la rentrée est politiquement désastreuse et, ce, au détriment des élèves en premier lieu : il ne faut pas rajouter à la crise celle de l’éducation !