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SE-UNSA 84


 Par 
 Le  mardi 11 novembre 2008

Le “garde-à-vous” en poupe ?

 

 Certains pourraient penser que nous avons changé de ministère de tutelle. Certes le kaki n’est pas encore obligatoire mais l’autoritarisme hiérarchique reprend du galon. Que ce soit sur les modules d’aide personnalisée où l’on impose le jour, l’heure, la forme, que ce soit sur l’organisation du service des enseignants (tableau de contrôle de l’effectuation des 108h), que ce soit sur l’enseignement des langues vivantes (exigence de décloisonnement), tout sujet est bon pour faire rentrer les enseignants du 1er degré dans le rang. Et attention, aucune tête ne doit dépasser ! D’où vient ce vent de caporalisation ?

 Au SE-UNSA, nous ne sommes pas naïfs : nous savons que la pression exercée par le Ministre et son cabinet sur les autorités locales est plus pesante que jamais. Il n’est donc pas très étonnant que les Recteurs puis les IA aient tendance à faire peser cette pression sur l’échelon des IEN, en la majorant parfois très fortement. Du coup, le dernier maillon de la chaîne, les enseignants, récupère cette pression puissance mille. De plus en plus exigeant, de plus en plus évolutif et rapidement, le métier se complexifie. Les enseignants ont besoin de boussoles qui leur indiquent le cap à atteindre mais leur laissent le champ libre sur le chemin emprunté.

 Le respect de la liberté pédagogique, la confiance au professionnalisme et à l’expérience, des rapports hiérarchiques non infantilisants : est-ce trop demander ? Pour le SE-UNSA, il est temps de nouer un contrat-confiance entre les enseignants et leur hiérarchie : c’est dans l’intérêt certes des personnels mais aussi de la qualité du service public d’éducation, ne l’oublions pas !