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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  lundi 20 septembre 2021

AESH : le SE-UNSA écrit au DASEN et au Préfet

 

 

Le SE-UNSA a saisie le DASEN et le Préfet au sujet des AESH :

Hier, vous [le DASEN, NDLR] avez annoncé en CDEN que la situation des AESH s’était fortement améliorée.

Effectivement, ils vont être classées dans une nouvelle grille de rémunération dans le courant du premier trimestre de l’année scolaire 2021-2022.

 

Ces avancées sont le fruit de l’action du SE-Unsa qui a œuvré pour obtenir cette grille, ainsi que des améliorations par rapport au premier projet de grille et enfin, qui a décroché la reprise de toute l’ancienneté du contrat d’AESH en cours et la mise en œuvre de la grille au 1er septembre 2021 plutôt que le 1er janvier 2022. Dont acte !

Cependant, ces rémunérations prévues par cette grille demeurent bien trop faibles !

De plus, même si nous nous réjouissons de ces avancées pour des personnels devenus indispensables dans nos écoles et établissements depuis la loi sur l’inclusion scolaire de 2005, le SE-UNSA souhaite vous faire part de ses préoccupations concernant le recrutement des AESH et surtout le manque cruel de ces personnels dans nos écoles vauclusiennes.

Au-delà de vos réponses concernant un recrutement prévu d’une centaine d’AESH dans notre département prochainement vous n’avez actuellement pas apporté de solutions pour pallier ce manque cruel d’AESH dans nos écoles.

Conscients qu’il existe des problèmes de recrutement sur tout le département, je me permets d’attirer votre attention sur la zone d’Avignon, à titre d'exemple :

Pour rappel, il manque par exemple 153 heures de notifications sur le PIAL Tavan. De plus, des heures attribuées aux élèves des Vertes Rives ont été détournées vers l’école Sainte Catherine. Ce « transfert » d’AESH sera-t-il provisoire ou définitif ?

Je vous laisse imaginer l’inquiétude des AESH concernées par cette mutation et la colère des équipes des Vertes Rives privées « manu militari » de ces professionnelles de l’inclusion.

Une autre situation demeure très préoccupante : celle des écoles où les AESH sont, soit en ASA, soit affectées au collège plutôt qu’à l’école élémentaire.

Hier, le SE UNSA vous a demandé de respecter l’équilibre entre le premier et le second degré. Comment est conçue cette notion d’équilibre ?

A titre d’exemple, à l’école maternelle des Rotondes, pour les raisons évoquées plus haut, aucun élève de cette école ne bénéficiera d’AESH cette année.

Quelle aide peut-on apporter aux écoles dans cette situation ?

Pour finir, vous nous avez expliqué que bien souvent il y avait un écart entre notification MDPH et moyens alloués par l’Education Nationale. Même si, comme vous le dites, « les moyens sont comptés », la MDPH, elle, prescrit justement les heures d’accompagnement, cependant, la réalité budgétaire vous contraint à limiter les heures attribuées.

Au SE UNSA, nous n’acceptons pas cet état de fait. Des progrès sont à faire, vous en avez convenu vous-même.

Aujourd’hui, il est anormal que l’école inclusive repose essentiellement sur les épaules des enseignants et des équipes, ce qui n’est pas sans conséquence sur les temps de préparation et de concertation. Chaque professionnel fait le maximum pour que chaque élève soit accueilli avec bienveillance à l’École et progresse. Mais parfois, trop souvent, ce professionnel se retrouve démuni.

 

Les heures d'accompagnement notifiées sont un droit pour les élèves ; la loi doit être respectée et ne peut être opposée à la "réalité budgétaire". Cette réalité budgétaire doit s'adapter à la loi.

 

Au SE UNSA, nous mesurons pleinement l’ampleur de la tâche à accomplir. Il n’existe pas une solution unique pour réussir le défi de l’inclusion. Chaque élève est différent, chaque projet doit l’être aussi. Les solutions sont à construire, à chaque fois et pour chacun. Il est plus que temps d’accompagner réellement les personnels de l’Éducation nationale pour réussir cette belle et ambitieuse école inclusive.

 

Pour ces motifs, nous vous demandons tout votre soutien, votre aide et votre bienveillance, afin de faire bouger les lignes et trouver des solutions à très court terme pour que tous les élèves du département aient LA prise en charge à laquelle ils ont droit.