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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  mercredi 6 juillet 2016

Conseil de formation du 1er juillet : déclaration préalable

 

J' ai le plaisir d'aborder l’actualité de cette fin d’année pour l’Education nationale et tout d’abord saluer les résultats concrets obtenus par l’opiniâtreté de l’Unsa Fonction Publique et de ses partenaires dans le cadre de l’accord PPCR. Le volet évaluation n'étant pas encore finalisé, nous ne manquerons pas de revenir dessus et d'intervenir car au Se Unsa nous sommes force de propositions !

En tout cas, les dates de revalorisation salariale ainsi que l’évolution du déroulement de carrière sont maintenant connues. Après l’ISAE pour les enseignants du premier degré, nos collègues vont bénéficier de trois augmentations de salaire dans les douze prochains mois. Il était temps et prenons acte.

Parlons désormais du sujet du jour, à savoir la formation des enseignants et en particulier des jeunes.

Nous saluons l'implication des CPC et des PEMF dans ce processus. Nous proposons d'ailleurs une augmentation du temps de décharge des PEMF. Proposition déjà faite par le SE UNSA lors du CTSD de février et de la CAPD du 15/6. En effet, le ministère a proposé une montée en charge de cette quotité jusqu'à 33%.D'après nos estimations, le fait de passer les 26 maîtres formateurs du Vaucluse sur une quotité de décharge égale à 33% provoquerait un dépassement minime d'ETP.

D'autre part, cela leur permettrait d'avoir réellement le temps d'exercer leurs missions.

Voir cet article : à quand une décharge de 33% pour les PEMF ?

A propos de la loi de refondation et en particulier le volet « organisation de la semaine scolaire ».

Le ministère a rendu public, vendredi 10 juin, un rapport de l’Inspection générale sur la nouvelle organisation de la semaine scolaire, rapport rédigé en 2015. Plus qu’une mesure objective des effets de la réforme -mesure impossible à réaliser avec moins d’un an de mise en place effective - ce rapport se fait plutôt l’écho de ressentis.

Pour le SE-Unsa, il est aussi dommage que le ministère n’ait pas publié ce document l’année dernière alors qu’il pouvait constituer un point d’appui pour des réflexions locales. Y compris dans le cadre d'un conseil de formation.

Dans le détail, le rapport souligne que le retour de la cinquième matinée de classe donne plus de temps pour étudier les apprentissages fondamentaux, aider les élèves en difficulté ou mener des projets.

Il pointe en parallèle que ce sont souvent le français et les mathématiques qui en ressortent renforcés, au détriment des autres disciplines. Le SE-Unsa pointe ici que cette réforme, éminemment pédagogique, a manqué d’accompagnement pour les enseignants dans sa mise en œuvre. Il aurait été nécessaire dès le départ de soutenir la réflexion des enseignants sur l’élaboration de nouveaux emplois du temps et sur l’articulation des différents temps d’apprentissage au cours de la journée.
Ce n'est pas faute d'être intervenus en comité de suivi de la réforme. Nous demandons donc, dans le cadre du conseil de formation, un stage spécifique sur ce thème.

Rappelons qu’en 2014-2015, chaque enseignant a pu « bénéficier » de 0,1 jour de formation. C'est insuffisant.

Vous indiquez dans votre document : « Le volume de formation à remplacement a été complètement consacré aux stages REP+, aux formations statutaires et aux continuités écoles-collèges.. Il n’y a pas eu de stage à candidature individuelle proposé ».

Cela est complètement anormal ! Et nous le dénonçons.

Des journées de formation sont prévues sur le thème des nouveaux programmes. Cela est indispensable, nous saluons cette proposition.

Nous regrettons toutefois que l'essentiel de la formation soit une fois encore utilisée pour la formation REP+ et la continuité école/collège. Les stages à candidature individuelle seront une année de plus inexistants. Les pistes pour améliorer les acquis de tous les élèves sont en effet multiples, l’organisation de stages à candidatures individuelles doivent en faire parti !

Nous alertons également sur le manque de postes d'ITR et de brigades du Vaucluse. Il est urgent de trouver une solution.

Voir aussi cet article : Manque de formation et organisation des Brigades

Enfin, le budget prévu alloué au DIF sera de 3600€. Il était l'an passé de 4790€ (pour une dépense réalisée de 3848€).
Ce budget doit être augmenté.