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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  lundi 17 février 2014

CDEN rythmes scolaires : déclaration préalable de l’UNSA Education

 

Depuis la publication du décret révisant l’organisation de la semaine scolaire, nous affirmons que nous sommes favorables à cette évolution mais qu’aucune mesure ne doit être prise sans les enseignants. Cette réorganisation, doit être le résultat de discussions et de concertations.

Se projeter, imaginer des mises en oeuvre pertinentes, font partie d’une des missions principales de notre organisation syndicale.

Pour nous, Unsa Education, être favorable à l’évolution de la semaine scolaire dans notre pays n’est pas synonyme de suivisme ou de minimisation des réalités locales et des problèmes rencontrés dans les écoles. Aussi, nous vous demandons de réaffirmer devant les membres de ce CDEN que les projets retenus, le sont bien dans l’intérêt des enfants sans oublier celui des personnels que nous sommes et que nous représentons.

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, vous êtes garant d’une organisation horaire hebdomadaire compatible avec les contraintes du décret, et via les IEN de circonscription, vous avez un rôle de médiateur à jouer. Il ne s’agit pas de chipoter à 10 min près mais bien de faire évoluer des propositions de mairies décidées unilatéralement et qui ne reflètent pas l’esprit de la réforme tel qu’il est stipulé dans le guide pratique du Ministère :
« Les nouveaux rythmes scolaires conduiront ainsi à une meilleure répartition des heures de classe sur la semaine, à un allègement de la journée de classe de 45 minutes en moyenne et à la programmation des séquences d’enseignement aux moments où la faculté de concentration des élèves est la plus grande. Ils permettront également une meilleure articulation des temps scolaire et périscolaire. »

Pour l’UNSA Education, Les seules clés de lecture ne peuvent être d’ordre purement financier ou organisationnel.

Dans certaines communes, la décision finale d’organisation de la semaine scolaire émane des mairies et non des conseils d’école, ce que nous regrettons.

A ce sujet, l'UNSA-Education rappelle qu’au-delà de tout corporatisme, aucun projet proposé par une mairie ne doit être appliqué sans faire l’unanimité au sein des Conseils d’Ecole. Nous nous étonnons donc de la forme des documents préparatoires reçus. L'avis favorable mentionné fait référence à quel avis? Celui des Conseils d’école, des IEN ou de l’Inspecteur d’Académie ?

Aucune colonne n'indique l'avis du conseil d'école, pourtant essentiel ici. Le conseil d'école, comme le CDEN sont des lieux importants et doivent être reconnus.

Monsieur le Préfet, vous avez également un rôle capital à jouer dans ce dossier, notamment auprès de quelques maires qui ne vont pas dans le bon sens.

Ainsi, il y aurait dans le département au moins 11 projets qui ne respecteraient pas l’esprit de la réforme et qui pourtant seraient susceptibles d’être validés.

L'UNSA-Education rappelle que certaines propositions ne permettent pas de rentrer dans les apprentissages, notamment :

  • certaines pauses méridiennes allongées (d'une durée supérieure à 2h00) ne vont pas dans le sens des recommandations sur les nouveaux rythmes en maternelle : « Dans l’intérêt des enfants, il est particulièrement important de pouvoir mieux répartir dans la semaine les temps scolaires en raccourcissant les horaires en fin de journée (par exemple en passant de 16h30 à 15h45) pour placer ces périodes le mercredi matin où l’attention des enfants et leur disponibilité sont plus grandes pour les apprentissages. ».
  • Des semaines organisées de manières dérogatoires avec dans la semaine, en plus de la demi-journée du mercredi matin, 2 journées « longues » d'une durée de 6h00 (type 8h30-11h30 / 13h30-16h30) et 2 journées « courtes » (type 8h30-11h30 / 13h30-15h00). Cela ne va pas non plus dans le sens des préconisations ministérielles.

Monsieur l'Inspecteur d'Académie lors d’une audience avec le SE-UNSA le 12 février dernier, vous avez même reconnu que ce schéma « n'était pas le mieux pour les élèves ».

POUR CES RAISONS, l'UNSA-Education en appelle à la responsabilité de chacun au sein du CDEN et demande un vote sur le report des décisions prises concernant les propositions d'organisation des communes où des points conflictuels apparaissent, notamment à Apt, Bédarrides, Cavaillon, Le Pontet, Robion, Vedène, Sérignan du Comtat ainsi que dans toutes les communes où l’opacité règne, c’est le cas à Bollène, Cadenet, Châteauneuf de Gadagne, Orange et Lourmarin.

Nous demandons solennellement à monsieur l’Inspecteur d’Académie d’étudier de nouveau la question des horaires de ces communes. Nous souhaitons que lors du prochain CDEN qui se réunit au printemps 2014, l’on puisse reparler de ces projets  et que Monsieur l’Inspecteur d’Académie puisse se porter garant d’une organisation horaire hebdomadaire compatible à la fois avec les contraintes du décret et le respect de la parole portée par les équipes et les parents d’élèves, dans l’intérêt des élèves.

En conclusion, nous sommes favorables aux changements à condition qu’ils ne s’opèrent pas sans nous.

C’est avec tous les acteurs de l’Education Populaire que nous pourrons alors offrir une Education de qualité aux enfants que nous accueillons tous les jours dans nos structures, dans nos écoles.

Notre but commun doit être celui de construire une Ecole plus juste et plus efficace.