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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  mardi 8 janvier 2013

Rythmes : le SE-Unsa refuse de voter un texte incomplet

 

Le texte redéfinissant l’organisation de la semaine à l’école primaire a été soumis au CSE (Conseil supérieur de l’éducation) ce mardi 8 janvier. Le SE-Unsa a refusé de voter car ce projet est peu lisible d'une part et incomplet d'autre part sur la partie concernant les conditions de travail des enseignants.

 

Après des mois de tergiversations, le ministère a adressé concrètement son projet de décret aux organisations syndicales durant les vacances pour un CSE dès la reprise. Ce calendrier n’a pas permis la réunion d’une commission spécialisée et de réelles discussions sur le texte lui-même. S’il ne comporte pas de surprises par rapport aux informations communiquées précédemment, sa rédaction reste imprécise et nécessitera encore une circulaire d’accompagnement pour être mis en œuvre. Par ailleurs, s’il est normal que ce décret ne traite que du temps de l’élève, le SE-Unsa considère que le projet global aurait dû comprendre la question du service des enseignants. Elle aurait du être traitée simultanément.

Autant d’éléments qui ont conduit le SE-Unsa au refus de vote. Le ministère a désormais jusqu’à vendredi, jour du CTM (Comité technique ministériel) pour réviser sa copie et répondre aux demandes concernant les enseignants.

>En savoir plus sur le texte élèves (analyse du texte présenté au CSE)

>En savoir plus sur le service des enseignants

>Demander la reconnaissance des missions de suivi des élèves

 

Communiqué de presse SE-UNSA

Six mois après sa nomination, Vincent Peillon a présenté le projet de décret sur la réforme des rythmes lors du conseil supérieur de l’éducation du 8 janvier. Les débats auront une fois de plus montré que ce sujet est toujours source de passion, d’affrontements, de tergiversations, d’extrapolations…

 
Depuis que ce dossier est sur la table, le SE-Unsa considère qu’il doit être traité simultanément selon deux angles : le premier est celui de la réussite des élèves, le second concerne l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Comme les deux faces d’une même pièce, ces deux volets sont indissociables.
 
Si, sur le premier aspect, la volonté politique est affirmée, le projet de décret ne peut considérer que ce temps est seulement affaire municipale et échappe à la communauté éducative. Pour le SE-Unsa, l’organisation du temps scolaire est éminemment pédagogique et le conseil d’école ne doit pas renoncer à ses prérogatives en la matière.
 
Sur l’amélioration des conditions de travail des personnels, le SE-Unsa reste sur sa faim. Aucune proposition précise n’a été faite par le ministère, ni sur un nouvel aménagement des 108 heures annuelles dues par les professeurs, ni même sur une nécessaire compensation financière de leur perte de pouvoir d’achat suite au passage à quatre jours et demi.
 
Faute de visibilité et de perspective sur l’ensemble du dossier, le SE-Unsa a refusé de prendre part au vote du CSE. Il demande au ministre de revoir son projet.