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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  mardi 23 octobre 2012

Refondation de l’Ecole : l’ASH oubliée dans le casting ?

 

Du rapport sur la refondation et de l’intervention du Ministre lors du Conseil supérieur de l'Education, on ne trouve aucune phrase sur l’ASH hormis une « demande de rapport à l’Inspection Générale sur les RASED». Alors, faut-il en rire ou en pleurer ?

Dans toutes les bonnes séries, après le cauchemar qui nous a tenu en haleine tout au long de la première saison, on espère toujours (et c’est salutaire) un rebondissement qui verra enfin le bien triompher. C'est donc avec une certaine impatience qu'elle était attendue cette saison 2. Cinq années d'épisodes de plus en plus noirs, des héros épuisés et de moins en moins nombreux (les enseignants spécialisés), des affiches délaissées claquant au vent ou déjà dans les brocantes sur lesquelles on pouvait lire un acronyme de 5 lettres inconnu des jeunes enseignants (Rased), des enfants à qui on n'apprenait plus les lettres E et G pour s'assurer de l'oubli (des maîtres qui les avaient suivi et aidé tout au long de leur scolarité). De très nombreuses plaintes des fans qui avaient, on en était persuadé, touché les scénaristes (le ministère et ses administrations locales)... 
Et oui, il était attendu ce nouveau scénario. À peine entre nos mains, on dévore les 46 pages du script (le rapport), on cherche à décrypter le story-board : Rased est-il en fin de vie ? Segpa va-t-elle se marier avec Ulis ? Ed PERSO va-t-elle tuer Ed SPÉ ? Et là, surprise, puis consternation, puis colère, le dédain... pas un mot sur l'ASH !
Heureusement mon fidèle ASHien, le SE-Unsa, veille et a demandé au scénariste de revoir son scénario. On va regarder ça de près, promis, nous a-t-on dit… 

Au SE-Unsa, on a clairement annoncé la couleur : hors de question d’écrire « The end » dans ces conditions. A bon entendeur…

 


 

Une mission sur l’avenir des RASED

Concernant l'avenir des Rased, le ministre a indiqué lors de l’ouverture des négociations sur la loi d’orientation qu'une « mission avait été demandée à l’Inspection générale ». Nos interventions n’y sont sans doute pas étrangères…

Concernant l'avenir des Rased, le ministre a indiqué qu'une mission venait d'être confiée à l'Inspection générale.
 
 « Nous avons recréé plus d'une centaine de postes (de Rased) sur les 1 000 qu'on a installé à la rentrée de septembre ». « Je veux que l'on organise mieux le plus de maîtres que de classes », a indiqué Vincent Peillon.
 
Le SE-Unsa a rappelé le rôle indispensable de ces collègues dans la réussite des élèves et même si globalement les mesures présentées vont dans la bonne direction (scolarisation des moins de 3 ans dans des conditions adaptées dans les territoires en difficulté, plus de maîtres que de classes dans les écoles des territoires en difficulté en CP/CE1 dans un premier temps, évolutions pédagogiques, évaluation formative, redoublements réduits.), l’absence des aides spécialisées dans le rapport de la concertation comme dans les propos du président et du ministre nous est apparue comme particulièrement inquiétante. On ne résoudra pas la grande difficulté scolaire sans les aides spécialisées.
 
Le SE-Unsa est prêt à prendre toute sa place dans les discussions et concertations sur cette question.