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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  jeudi 12 avril 2012

Bilan de santé de 6 ans et participation des enseignants

 

Bilan de 6 ans : Enseignants de grande-section, enseignants de Rased, médecinsscolaires, infirmiers, nous voulons travailler ensemble et pas à la place les uns des autres.

« Au cours de leur sixième année, tous les enfants sont obligatoirement soumis à une visite médicale au cours de laquelle un bilan de leur état de santé physique et psychologique est réalisé. »

A l’origine, simple bilan médical, il a évolué en 2002 pour inclure une partie “repérage des enfants présentant des risques pour les apprentissages”. Il a alors été complété de tests étalonnés permettant de mesurer la conscience phonologique, la motricité fine et les attitudes favorables aux apprentissages (capacités d’attention, par exemple) et permettant de situer un enfant par rapport à son groupe d’âge et non à son seul groupe classe.

Cette partie du bilan médical, portant principalement sur les apprentissages cognitifs est prise en charge de manière très variée. Les tests sont effectués soit par les médecins scolaires, soit par les infirmières, soit par les enseignants de GS éventuellement assistés par les enseignants du RASED (quand il y en a encore !). La pratique la plus courante est de faire appel aux enseignants de GS. Le repérage qu’ils effectuent est complété par le dépistage des déficits sensoriels par les infirmières scolaires. Les médecins scolaires, vu leur nombre, n’interviennent que dans un deuxième temps pour les élèves repérés et conduisent alors un bilan approfondi.

Le bilan médical de 6 ans est essentiel pour tous les enfants. Le nombre de médecins et infirmiers  scolaires doit être suffisant pour permettre d’y répondre pour tous les enfants.
Malgré le manque actuel  de postes, enseignants de grande-section, enseignants de Rased, médecins scolaires, infirmiers, nous voulons travailler ensemble et pas à la place les uns des autres. Au-delà des tests ou bilans, réalisés par les uns ou les autres, nous ne voulons pas transmettre  des résultats bruts et demandons des réunions de concertation sur le temps de service de cette équipe pluridisciplinaire. Pour les enseignants de grande-section, le temps nécessaire pourrait être comptabilisé, par exemple, sur les 60h dédiées à l’aide aux élèves en difficultés et à l’organisation de cette aide.

Quand la passation de tests est confiée aux enseignants, nous demandons que la confiance leur  soit accordée pour choisir de les faire passer à tous leurs élèves ou seulement à ceux repérés en classe comme rencontrant des difficultés.

Nous rappelons que remédier par du travail pédagogique (entraînement phonologique par exemple) à des difficultés d’un autre ordre (psycho-affectives...) peut renforcer les blocages d’un enfant au lieu de l’aider à les surmonter ! Le cœur de notre travail auprès des enfants susceptibles de rencontrer des difficultés scolaires se situe dans un délicat équilibre entre observation, prévention et remédiation. Il s’agit de ne pas provoquer des inquiétudes inutiles et contre-productives mais de repérer et d’intervenir à temps de manière efficace, raisonnée et coordonnée quand cela s’avère pertinent.

Pour les élèves, la mise en relation des compétences de tous les professionnels de l’éducation nationale est indispensable.