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La formation dans les années à venir ...
Article publié le vendredi 11 juin 2010.
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Un conseil de formation s’est tenu jeudi 10 juin 2010 afin d’étudier le bilan de la formation 2009/2010 et la formation pour 2010/2011.

Nous avons pu noter un certains nombres de points assez éloquents sur le devenir de la formation :

  • Pour l’an prochain, il y aura seulement 9 stages proposés à candidature individuelle (les autres étant des stages "à public désigné" ...). Ainsi, moins de 5% des enseignants du Vaucluse obtiendront un de ces stages ...
  • Pour les années à venir, faute de budget et de volonté politique, "l’auto-formation" va apparaitre ! Nous devrons donc nous former, mais tout seul ...
  • Les formations "à distance" vont aussi voir le jour : plus de rais de déplacement à payer !
  • Suite à la masterisation, les conseillers pédagogiques vont devoir gérer de plus en plus de ST1 (stagiaire) ou de T1 et T2 et seront donc moins disponible ...
  • Suite à la masterisation, de nombreux "stage d’observation" vont voir le jour : 200 étudiants pour 400 écoles !
  •  Les stage R3 (de 3 semaines) seront des stages R2 (donc plus courts d’une semaine). A terme, ce seront des Master 2, donc des étudiants, qui remplaceront les enseignants partant en stage ...

Dans le Vaucluse, le nombre de journée stagiaire est encore en baisse (9002 en 2008/2009 ; 7851 pour 2010/2011) alors que le nombre d’enseignant n’a pas baissé. Un tiers du volume de formation est utilisé pour les jeunes enseignants qui entrent dans le métier. Le nombre de formation à candidature non désignée était cette année très faible. De plus, certaines formations ont connus des difficultés, dues notamment aux problèmes de frais de déplacement.

Pour l’an prochain, il y aura seulement 9 stages à candidatures individuelles, et 175 places, soit à peine plus de 5% des enseignants des écoles du département. Les stages sont donc peu nombreux, et d’une durée plus courte !

Pour pallier la carence de financements, l’administration va s’employer à créer des stages à « composante d’autoformation ». Il resterait des stages en présentiel. A ce propos, nous avons relevé la nécessité pour un stagiaire de sa position d’apprenant, qui ne peut pas être seulement théorique.

 

Un bilan triste et révélateur où l’on voit que les -20% de régulation budgétaire imposées à l’ Inspection académique annoncent des années sombres pour nos formations.

Nous nous félicitons de la présence du stage pour les directeurs nommés depuis plus de 10 ans, stage que le SE-UNSA a demandé. Nous regrettons par contre l’absence de stage sur la communication, sur la gestion des conflits (entre élèves, entre adultes, …).

 

La « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants est une régression considérable et dont tout montre aujourd’hui qu’elle n’est pas viable. La « masterisation » a pour corollaire la modification du cahier des charges de la formation des maîtres. Le nouvel arrêté montre bien l’impasse dans laquelle se trouve le ministère à travers les formulations.

 
• Il vide totalement de sa substance le tiers-temps que les organisations syndicales avaient réussi à imposer l’an dernier. En effet, aucun moyen n’avait été budgété pour faire face à cette dépense. Le ministère s’est donc ingénié à respecter son engagement sans que cela ne coûte. En conséquence, le compagnonnage est apparu et l’arrêté précise qu’il devra se dérouler en priorité hors temps de service. Le tour est joué. La formation ne ressemble plus à grand-chose mais elle existe sur le papier.

Il existe une divergence fondamentale sur la signification du terme « formation ». Nous l’avons redit avec force : l’ac­compagnement et le tutorat ne peuvent tenir lieu de formation ! La formation d’adultes ne s’improvise pas. Elle doit faire appel à des personnels formés et qualifiés.
• Toute la partie qui concernait les maîtres formateurs du premier degré dans l’ancienne version a été retirée. Le ministère indiquant que cela ferait l’objet d’une actualisation de la note de service de 1995 qui définit leurs missions. Il mélange ainsi allègrement les conseillers pédagogiques du second degré et les Emf du premier degré.


Pour le SE-Unsa, il est dif­ficile de s’inscrire dans une démarche traitant d’un cahier des charges qui décline d’une réforme que nous combattons toujours. Il est totalement inacceptable d’envisager la formation continuée hors temps de service.

 

Le budget 2011 est une planification méthodique des destructions massives d’emplois. Il y a des économies immédiates qui coûtent cher à long terme ! Alors que le ministère affiche la réussite des élèves comme priorité, nos collègues voient écrit noir sur blanc que leur administration les considère comme une dépense trop lourde à rationaliser, comme une mine d’économies à exploiter. Pis, elle leur promet épuisement et impuissance. Nous tenons à rappeler que nos collègues ne s’investissent pas quotidiennement au service de statistiques mais d’élèves. Que pour les aider à réussir, les effectifs des classes ont un impact, que la formation continue est nécessaire, que la qualification des enseignants titulaires remplaçants est essentielle, que l’appui de collègues chargés d’étayer les pratiques et de produire des ressources est précieux, que l’apport des collègues des RASED est déterminante. La recherche de « gisements d’efficience » n’est autre que synonyme de dégradation lourde des conditions d’enseignement des élèves et de leurs enseignants. La formation continue, visiblement trop coûteuse, devra trouver sa place hors temps scolaire, ce qui est inacceptable.

 

 

 
 
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