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Rythmes scolaires : un dĂ©bat de fond dans un contexte de dĂ©fiance
Article publié le mardi 8 juin 2010.
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Luc Chatel vient d’installer le comité de pilotage qui va faire des propositions en matière de rythmes scolaires.

 Pour le SE-UNSA, cette question ne peut se cantonner à l’école primaire. Elle concerne aussi le collège et les lycées. Le comité devra soumettre au débat l’organisation de la journée, de la semaine et de l’année, trois sujets indissociables et garants de la cohérence de tout projet novateur.

 Ce débat complexe doit être large et associer les multiples protagonistes directs ou indirects : jeunes, familles, enseignants, collectivités et acteurs économiques. Cette pluralité n’est pas suffisamment marquée dans la composition du comité. L’absence de représentants des parents d’élèves et des enseignants est particulièrement inquiétante.  

 Ce débat sur les rythmes ne peut être un débat sur les seuls horaires. Du côté de l’Éducation nationale, on ne fera pas l’économie d’une réflexion sur la lourdeur et la cohérence des programmes, sur le temps de travail des enseignants qui ne cesse de s’alourdir, sur l’articulation avec les temps post et péris scolaires ou encore sur la question des devoirs.

 Cette complexité nécessite de prendre le temps de la concertation et de l’écoute de tous les arguments, seule méthode pour construire des propositions crédibles et acceptables par chacun. Or la récente décision unilatérale de Luc Chatel d’organiser, dans une centaine d’établissements, une journée scolaire articulée autour du sport entame d’ores et déjà la crédibilité du processus.

 En ce jour de lancement des travaux, alors qu’au ministère on parle de « chance historique », le SE-UNSA tient à prévenir que toute instrumentalisation de ce sujet de société à des fins d’économies budgétaires sonnerait le glas d’une évolution pourtant indispensable.

 L’organisation préconisée (sur le modèle du lycée de Meaux, inspiré du modèle allemand, déjà daté et largement remis en cause outre-Rhin) ne répond pas à la question des rythmes scolaires. En quoi une journée aussi chargée en heures de cours que la journée actuelle, sans pause méridienne, à laquelle on ajoute deux heures d’activités sportives représente-t-elle un progrès en termes de rythmes ?

 Pour le SE-UNSA, cette expérience n’est tout simplement pas généralisable, au vu des équipements sportifs existants et de la disponibilité des enseignants d’EPS. C’est aussi l’avenir de ces enseignants qui pourrait être mis en cause si le « sport » encadré par des animateurs sportifs se substituait à cette discipline.

 

 Quant à présenter le sport comme le remède à la violence scolaire et à l’absentéisme, cela traduit une approche pour le moins simpliste de ces phénomènes complexes.

 

 Le SE-UNSA continue à affirmer que l’EPS a une place fondamentale dans la formation des élèves. Elle contribue de manière irremplaçable à « former des citoyens cultivés, lucides, autonomes, physiquement et socialement éduqués ».

 

 
 
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