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Education : le gouvernement dĂ©cide de sacrifier l’éducation
Article publié le lundi 31 mai 2010.
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Des documents internes sont mis à jour par la presse nationale : il s’agit de 13 fiches pratiques à destination des Académies pour opérer des coupes sombres dans l’Education nationale.

Comment récupérer 16 000 postes....

Le gouvernement cherche, par tous les moyens, à réduire les moyens du service public d’éducation. Les contradictions ne l’arrêtent pas. D’un côté, il déplore l’échec scolaire ou la violence ; de l’autre, il les aggrave. Les scénarios du ministère que publient des organes de presse sont inquiétants et inacceptables.


Dans le premier degré,

La suppression des Rased est étudiée de façon pressante par le ministère.

"......Plusieurs scénarios doivent être examinés : suppression des seuls maîtres G (non-remplacement des départs en retraite et affectation en classe) et poursuite de la politique de sédentarisation des maîtres E dans les écoles où la difficulté scolaire se manifeste le plus (sans économie) ; suppression des maîtres G et des maîtres E ; pour ces derniers, il convient d’estimer quel est le besoin de maîtres E maintenus en « surnuméraires » dans les écoles, voire dans des structures ad hoc (milieu rural par exemple) ; un troisième scénario intègre, en plus du scénario précédent, la mise en extinction des psychologues scolaires......."

La réduction de la scolarisation à deux ans.  Elle était déjà mal en point mais dans ce domaine également on récupèredes postes.

".......Il s’agit pour les académies de mesurer les gains en emplois qui peuvent être générés par une baisse de la scolarisation à deux ans lorsque celle-ci peut être considérée comme le « fruit de l’histoire » et ne correspond pas aux objectifs d’égalité des chances assignés à cette politique. Cette mesure s’adresse essentiellement aux académies dont le taux de scolarisation à deux ans excède significativement le taux moyen national..........."

L’augmentation du nombre d’élèves par classe est annoncée. c’est l’annonce choc reprise par les média, ce matin. 1 élève de plus par classe et 10 000 postes en moins ! La belle économie !

".......La diversité des pratiques dans les départements montre que toutes les marges en termes de taille des classes n’ont pas encore été utilisées. D’une manière générale, les méthodes les plus répandues ont pour objectif l’amélioration ou la préservation des taux d’encadrement dans un contexte d’augmentation relative des moyens dans les classes. Hors cas ou situations spécifiques, les études et expériences les plus récentes indiquent que la diminution des effectifs dans les classes n’a pas d’effet avéré sur les résultats des élèves et que les très petites écoles ne s’avèrent plus toujours performantes. La réduction ou le maintien de la taille des classes doit ainsi être réservée aux secteurs relevant de l’éducation prioritaire et être strictement accompagnée (pédagogie) et encadrée (évaluation)......."

 

La réduction des moyens de remplacement : Ici, on va recourir d’une manière quasi systématique aux étudiants. (rien à voir ici avec la masterisation et aux étudiants qui se destinent aux métiers de l’enseignement). Pour les petits remplacements, de 1 à 5 jours, on fait appel à eux. Pour les remplacements plus longs, les TR prennent le relai !

 

"......Par ailleurs, une piste d’optimisation du coût en emplois du remplacement réside dans le recours à des non titulaires en substitution à des titulaires pour assurer une part du remplacement, les non titulairesrésentant une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100 %......"

Edifiant, non ? Second degré n’est pas en reste, non plus !

 

 

Dans le second degré, la première conséquence des suppressions sera l’augmentation des effectifs dans les classes des collèges et la fermeture prévisible des petits établissements. Des pistes sont à l’étude : réduction des Itinéraires de découverte (IDD) au collège, "rationalisa- tion" de l’offre éducative en lycée et de l’offre de forma- tion en lycée professionnel.

 

Lire le communiqé de presse national ...

Voir les fiches du ministère aux IA ...

 Mais je ne résiste pas à l’envie de vous citer quelques-uns des "meilleurs passages" (attention, âmes sensibles s’abstenir de lire la suite sous peine de nausées) :

[pour le premier degré]

- L’augmentation de la taille moyenne des classes a un impact direct et très important sur les besoins en E.T.P. (NDLR : Equivalent Temps Plein) dans le premier degré. La définition et l’utilisation des seuils d’ouverture et de fermeture de classes peuvent contribuer efficacement à une augmentation du nombre moyen d’élèves par classe.
En théorie, une augmentation de 1 élève par classe en moyenne devrait se traduire, au niveau national, par une économie de près de 10 000 classes, soit un peu plus de 4% du contingent total
La fermeture de petites écoles est progressive sur le moyen terme et peut encore progresser, en accord avec les communes concernées.

- Il s’agit pour l’académie d’explorer une voie qui consiste à organiser tout ou partie des sessions de formation continue en dehors des pics d’absence (automne et printemps) ou mieux, en dehors du temps scolaire (mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires). C’est cette dernière mesure qu’il est proposé d’explorer. Par ailleurs, une piste d’optimisation du coût en emplois du remplacement réside dans le recours à des non titulaires en substitution à des titulaires pour assurer une part du remplacement, les non titulaires présentant une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100 %.

- Il s’agit pour les académies de mesurer les gains en emplois qui peuvent être générés par une baisse de la scolarisation à deux ans lorsque celle-ci peut être considérée comme le « fruit de l’histoire » et ne correspond pas aux objectifs d’égalité des chances assignés à cette politique.

- La réforme de l’enseignement primaire visait à la fois à recentrer les actions de l’école sur les apprentissages fondamentaux et à renforcer la capacité des enseignants à mieux prendre en charge la difficulté scolaire au sein de leur classe.
La durée de l’enseignement scolaire dans le premier degré est désormais fixée à vingt-quatre heures hebdomadaires dispensées à tous les élèves auxquelles s’ajoutent deux heures d’aide personnalisée en très petits groupes pour les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages. Cet effort représente l’équivalent de 16 000 postes d’enseignants entièrement dédiés à aider les élèves qui en ont le plus besoin.
Dans ce nouveau contexte, la contribution des enseignants spécialisés des RASED, qui s’ajoute à cet effort, doit évoluer.
Plusieurs scénarios doivent être examinés :
1- suppression des seuls maîtres G (non-remplacement des départs en retraite et affectation en classe) et poursuite de la politique de sédentarisation des maîtres E dans les écoles où la difficulté scolaire se manifeste le plus (sans économie) ;
2- suppression des maîtres G et des maîtres E  ; pour ces derniers, il convient d’estimer quel est le besoin de maîtres E maintenus en « surnuméraires » dans les écoles, voire dans des structures ad hoc (milieu rural par exemple) ;
3- un troisième scénario intègre, en plus du scénario précédent, la mise en extinction des psychologues scolaires.
S’agissant des autres enseignants n’assurant pas la responsabilité d’une classe, conseillers pédagogiques ou « faisant fonction », personnels assurant des fonctions d’animation, de soutien et de coordination pédagogiques ou des fonctions administratives, postes dits « exceptionnels », les « taux d’encadrement » sont très variables et ne correspondent pas nécessairement aux caractéristiques territoriales et structurelles. Des marges d’optimisation existent et doivent être mises en œuvre.

- Il s’agit pour l’académie d’examiner dans quelles conditions des emplois d’intervenants extérieurs en langue vivante et d’assistants étrangers peuvent être supprimés sans nuire à la qualité de la formation dispensée aux élèves.


[pour le second degré]

- L’augmentation du nombre d’élèves par division (ou groupes) fait partie des mesures destinées à optimiser l’utilisation des moyens d’enseignement sans dégrader les résultats des élèves. Il n’est pas démontré en effet que la taille des classes ait un effet probant sur la réussite des élèves.

- Il s’agit pour l’académie d’entamer ou de poursuivre le dialogue avec les collectivités afin d’aboutir à la fermeture des petits établissements.

- Il s’agit pour l’académie de rechercher les gains potentiels liés aux conditions de mise en œuvre de la réforme du lycée, notamment à la rentrée 2011 qui sera déterminante pour le dimensionnement de l’offre scolaire par la suite.

- Les nouvelles grilles horaires
(NDLR : lycée pro) présentent des marges d’organisation et d’adaptation locales importantes.


Bon, j’arrête là mais on pourrait en remplir des pages et des pages.

Pour conclure, un message personnel à tous ceux qui nous ont déjà interpellé pour nous demander "à quoi ça sert de faire grève ?" :
=> Vous pouvez vérifier par vous mêmes aujourd’hui que nous ne nous trompions pas quand on vous répondait "Dans le contexte actuel on ne fait pas grève pour obtenir des avancées mais pour éviter les régressions. Une faible mobilisation donnera le signe au ministère qu’il peut sortir le rouleau compresseur et continuer le démantèlement de l’Ecole puisque les enseignants n’y voient pas d’opposition." (copie d’une réponse à un mail de novembre 2008)

Au SE-UNSA nous allons continuer à nous battre pour lutter contre ces régressions, mais cela n’est possible que parce que nous existons. Sans adhérent, pas de syndicat... et sans syndicat, plus d’espoir. Soutenez notre action, adhérez !

 

 
 
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