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Le ministre annonce des mesures pour prévenir l’illettrisme au Salon du Livre. Au cœur de sa communication, le rôle de la maternelle et les partenariats avec les associations et institutions culturelles.
Nous ne pouvons que nous réjouir d’une mobilisation sur cette problématique aux graves conséquences économiques et sociales (3 millions de Français seraient illettrés). Le dernier plan ministériel date de 2004. Il s’était particulièrement concentré sur le CP et était accompagné de quelques moyens (dédoublement des CP) vite supprimés.
Luc Chatel ne propose pas de plan et n’injecte pas de moyens spécifiques supplémentaires. La prévention de l’illettrisme doit s’appuyer sur :
Les organisations syndicales du 1er degré qui avaient été reçues par les conseillers du ministre jeudi dernier ont pu faire part de leurs réactions à chaud. L’auto-satisfaction règne au ministère, même si elle est souvent de façade, les conseillers ayant lâché par exemple que pour la formation des enseignants, « on fait au mieux avec ce qu’on a ».
Nous avons critiqué fortement les nouveaux programmes et l’idéologie des fondamentaux, des exercices mécaniques et des découpages disciplinaires étroits qui ne permettent pas aux élèves les plus éloignés de l’écrit et de l’école de faire du sens avec ce qu’on tente de leur apprendre. La circulaire de rentrée est particulièrement caricaturale à ce propos.
Nous avons également évoqué l’évolution négative du fonctionnement des SEGPA.
Le point positif, c’est la valorisation du rôle de la maternelle dans la prévention, mais pour le ministre, « la scolarisation précoce commence à 3 ans ». Pas question de revenir sur la politique de réduction de la scolarisation des 2/3 ans même dans les zones difficiles, au mépris du Code le L’Education, d’ailleurs.
Les ressources que le ministère souhaite mobiliser :
Nous avons rappelé à ce propos les effets désastreux de la politique de Darcos vis-à-vis des RASED et nos inquiétudes quant aux formations spécialisées.
Dernier volet : des conventions seront signées avec des partenaires déjà reconnus sur le champ de l’accompagnement à la scolarité et de la promotion de la lecture (ANCLI, Ligue, APFE, ONL, Académie Française, …).
En conclusion : un plan sans moyens, marqué par la méconnaissance de la nature variée des obstacles aux apprentissages, et une approche réductrice des contenus d’enseignement. Un plan centré sur le premier degré et plus particulièrement la maternelle et qui ignore superbement la nécessité de consolider les acquis dans la durée, au collège, à la SEGPA, dans la voie professionnelle.