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L’ enseignement privé est un service public ? Faux
De plus en plus fréquemment les responsables politiques considèrent que les
établissements privés assurent une mission de service public. L’enseignement
catholique ne se prive pas d’en tirer profit.
Mais s’il y a plusieurs écoles dans la République , il n’y a qu’une Ecole de la République.
Seule l’Ecole Publique et Laïque accueille tous les enfants sans aucune distinction et sans les
choisir.
Comment le privé pourrait-il prétendre être un service public alors qu’il choisit ses élèves, qu’il les fait payer malgré les subventions, qu’il ne s’astreint pas aux principes de neutralité, qu’il n’est pas contraint d’appliquer la loi sur les signes religieux.
Le privé est sur-doté en moyens publics ? Vrai
Alors qu’aucun texte ne l’impose, les gouvernements successifs ont entériné un principe
de « parité » qui consiste à attribuer automatiquement 20% des moyens d’enseignements
aux établissements privés.
Donc, lorsque l’on crée 5 postes, un poste est attribué automatiquement au privé. Mais
ce principe est « asymétrique », car il ne s’applique pas de la même manière lorsqu’il y a des
suppressions. Ainsi sur les 11200 suppressions de postes prévues au budget 2008 seules 1400 concerneront le privé soit moins de 13 % . Ce qui amplifie l’écart, année après année, et l’injustice.
De plus lorsque l’on met en regard cette dotation de 20 % avec les effectifs réellement
scolarisés, là non plus le compte n’y est pas. En effet le privé « ne scolarise »que 16,69 % des
élèves. Cet écart de près de 4 points lui donne donc une sur-dotation considérable. Si le public bénéficiait des mêmes « largesses », il bénéficierait du jour au lendemain de près de 200 000 postes supplémentaires ( on imagine aisément ce que l’on pourrait en faire….).