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LycĂ©e : prudence de rigueur !
Article publié le jeudi 15 octobre 2009.
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 Nicolas Sarkozy a dévoilé mardi 13 octobre 2009 les orientations retenues pour la « réforme du lycée ». Il s’agit, sans surprise, d’un rafistolage de l’existant bien plus que d’une « refondation ».

 Dans la lignée des très prudentes recommandations du rapport Descoings, l’accent est mis sur l’orientation et l’accompagnement des élèves. Bref, la « réforme » se veut consensuelle, et l’on a manifestement cherché à ne froisser personne, particulièrement les lycéens et les représentants des différents lobbies disciplinaires. A la lumière de ces impératifs, il n’est pas étonnant que l’on ait renoncé à toucher aux structures du lycée et à l’organisation des enseignements. L’attachement des Français au lycée académique se conjugue aux séquelles laissées par la désastreuse gestion du dossier par Xavier Darcos. Disons-le tout net, il semble bien qu’il n’y ait pas de consensus suffisamment fort pour permettre la refondation que nous appelons de nos vœux.

 Les propositions véritablement porteuses d’amélioration pour la réussite des élèves sont en nombre très limité. Elles tiennent essentiellement dans :

  • la généralisation d’un accompagnement,
  • la mise en œuvre d’un tutorat,
  • la révision annoncée des programmes du cycle terminal (dans les seules séries générales) afin de permettre la création d’un tronc commun et de faciliter ainsi les réorientations.

 Le Se-Unsa s’efforcera de peser dans les négociations qui vont s’ouvrir pour que les modalités pratiques de ces mesures servent réellement l’intérêt des élèves et n’entraînent pas une aggravation des conditions de travail des collègues.

Pas de miracle pour le lycée ! En se contentant d’annoncer un hypothétique rééquilibrage des séries, Nicolas Sarkozy maintient le principe des voies et séries hiérarchisées, pourtant sources de fortes inégalités. Le lycée véritablement démocratique, dans lequel chaque lycéen construit progressivement son parcours de réussite vers l’enseignement supérieur, n’est donc pas pour demain. Pas de refondation à l’horizon, mais un aménagement de l’existant par l’introduction d’un peu de souplesse dans l’organisation des études. Si modestes soient-elles, ces propositions vont dans le sens d’une meilleure prise en compte des besoins des lycéens tels qu’ils les ont exprimés l’an dernier. Un accompagnement généralisé à l’ensemble des élèves pendant les trois années de lycée, la volonté affichée de faire de l’orientation un processus continu, peuvent constituer une première étape positive. Encore faudra-t-il que la mise en œuvre suive : dotations suffisantes pour que les nouvelles marges d’autonomie ne se transforment pas en gestion de la pénurie, formation et accompagnement des enseignants pour qu’ils puissent développer de nouvelles professionnalités, clarification des rôles et des missions de chacun dans l’orientation. Si ces exigences peuvent paraître évidentes à n’importe quel décideur, elles ne vont pas de soi dans l’Education Nationale, qui s’est fait une spécialité des réformes sans moyens, sans accompagnement et sans suivi. Luc Chatel va ouvrir des discussions sur l’ensemble de ces sujets. Le SE-UNSA y fera valoir ses convictions et ses propositions. 

 

 
 
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