SECTION SE-Unsa du VAUCLUSE - 5 RUE FAVART - 84000 AVIGNON
Tél. 07 83 37 96 87 - Por. 06 29 58 79 99 - 84@se-unsa.org

 
Déclaration préalable CDEN du 17 février 2009
Article publié le mardi 17 février 2009.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Depuis la rentrée, les enseignants et les personnels de l’Education nationale n’ont de cesse de tenter de faire entendre leurs revendications pour améliorer le service public et de s’opposer aux décisions gestionnaires prises qui, au contraire, le sapent. La récente action du 29 janvier montre l’ampleur des inquiétudes, des attentes et du ras-le-bol des personnels.

 

X.Darcos, après une période d’attaques régulières, a sans doute compris que les personnels étaient inquiets. Il multiplie les déclarations :

  • Les lycées ne devraient pas perdre de postes ;
  • La stabilisation de 3000 RASED est revue pour n’impacter "que" 1500 postes ;
  • Globalement les moyens d’encadrement seraient maintenus ...

 

Le ministre se veut rassurant mais la réalité est là.

Dans le budget, l’Education nationale subit 13500 suppressions d’emplois. L’asphyxie de l’école publique est confirmée ... D’année en année les mots forts deviennent difficiles à trouver pour qualifier les évolutions budgétaires. Quand on met en regard, les 400 millions d’euros qu’on entend ainsi économiser avec les largesses faites aux banques, ni les parents, ni les jeunes, ni leurs enseignants ne comprennent ...

 

Dans le 1er degré l’addition est lourde. Au niveau national, malgré tous les artifices de présentation, les chiffres des dotations sont en baisse.

 

Lors du CTPD, de nombreux chiffres ont été avancés par l’administration ; là encore ces chiffres masquent la réalité du terrain.

Un P/E très bon dans le Vaucluse ? Un nombre moyen d’élèves par classe à priori bas ? Oui mais de gros problèmes de remplacements, de couverture des RASED, … C’est l’objectif clairement affiché (au niveau national comme local) : améliorer le "nombre de classe" ou "le nombre d’élèves par classe" au détriment de tout le reste … Dans le second degré, lorsque nous prenons comme argument que le H/E baisse (nombre d’heure par élèves, équivalent du P/E pour le 1er degré), l’IA nous répond qu’il ne faut pas regarder seulement  les chiffres, qu’il faut aussi regarder le contexte. Par contre dans le 1er degré, quand le P/E l’arrange, ce chiffre est incontestable ...

Il faut évoquer la situation particulière des RASED. La "sédentarisation" annoncée de 3000 postes apparait bien pour ce qu’elle est : il s’agit pour la rentrée 2009 de trouver 3000 enseignants pour les classes des écoles, car 3000 enseignants partant à la retraite ne seront pas remplacés. Pour le SE-UNSA le recul partiel du ministre sur cette question est un premier résultat de la mobilisation. Pour autant, le SE-UNSA, qui a fait du maintien des aides spécialisées sa priorité, ne peut s’en satisfaire. Par ailleurs, les 1500 postes "affectés en surnombre", 14 pour le Vaucluse, devront être repris ailleurs compte tenu de ce qui a été voté par le parlement. Déjà, cette année, pour rogner sur la dépense, la liste complémentaire des concours PE a été gelée.

 

Les missions des enseignants spécialisés affectés en surnombre dans les écoles doivent être absolument clarifiées. Ceux-ci doivent toujours être considérés comme membres du RASED et leur articulation doit être prévue avec le dispositif Rased et son équipe plurielle de professionnels mobiles. Le SE-UNSA demande que la note de service sur la « sédentarisation » des maîtres E contienne les précisions suivantes :

 

  • les enseignants spécialisés affectés en surnombre sont toujours considérés comme membres du RASED : ils doivent pouvoir articuler leur travail avec le dispositif Rased et les partenaires extérieurs. Ils bénéficient de temps de coordination et synthèse ;
  • ces enseignants peuvent intervenir sur plusieurs écoles pour que leurs missions puissent répondre souplement aux besoins ;
  • ces enseignants n’interviennent pas sur la classe entière, ils peuvent agir dans et hors la classe selon les besoins des élèves en difficulté.

 

Dans le cadre des réunions à venir, le SE-UNSA continuera à défendre la professionnalité des enseignants spécialisés et la légitimité du dispositif RASED et rappelle son total désaccord avec les mesures de restriction budgétaire touchant les RASED. Le SE-UNSA demande à nouveau que les associations de professionnels soient associées à la réflexion. Le SE-UNSA rappelle que l’Etat, dans le cadre du service public d’éducation, doit garantir l’égalité d’accès de tous les élèves aux aides spécialisées.

 

A tous ces retraits, vont s’ajouter ceux de 3000 stagiaires PE2 soit un quart de moins qu’en 2008. Ce sont 750 ETP d’enseignement au niveau national qui disparaissent. Ces moyens permettaient dans le Vaucluse de créer des postes de TR provisoires, plus que nécessaires, et d’assurer les décharges des directeurs d’écoles à 4 classes.

 

Au sujet des décharges de direction, le nouveau calcul des décharges va rendre la tâche très difficile pour 22 écoles. Comment peut-on demander à ces personnels de faire la même chose (voire plus au regard de l’accroissement constant des charges que doit accomplir un directeur), dans les mêmes conditions et avec moins de temps ?

Nous veillerons tout autant à la situation des maternelles. L’augmentation de la fécondité accroît les générations. Elle ne doit pas être une occasion de la remise en cause systématique de la scolarisation des 2 ans.

 

Le second degré subit une perte de 7500 postes. Les documents budgétaires prévoyaient de faire porter l’effort principalement sur les collèges, au moment où ils voient leurs effectifs repartir à la hausse de 16 000 élèves. La disparition annoncée de 3000 postes de TZR va encore aggraver la note.

Pour justifier les suppressions, le ministre n’hésite pas à brandir l’argument démographique. D’autant plus aisément que les publications des prévisions annuelles des effectifs n’ont pas eu lieu. La Direction de l’Evaluation et de la Prospective renvoie à l’arbitrage du cabinet… la science des statistiques progresse ! Avec de tels retraits comment va-t-on faire face à l’augmentation des effectifs du collège d’une part, aux engagements du Président qui a dit à Saint Lo que « pas un poste ne serait fermé en lycée » ?

 

Au final, certaines des mesures prises cette année sont ressenties comme relevant du mépris pour le travail fait, et parfois comme l’application du "travailler plus pour gagner moins". Plus que jamais, les parents de nos élèves se sentent impliqués, et sont dans l’incompréhension.

 

Pour le SE-UNSA, les moyens alloués à l’éducation nationale ne sont pas à la hauteur des besoins. Dans la crise économique actuelle, plus que jamais, l’éducation est un investissement indispensable. Le gouvernement doit l’admettre et en tirer les conséquences.

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC
Prendre un rendez-vous
RDV