Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse envoyé par le SE-UNSA à la presse locale.

Toutes les remontées du terrain concordent : la grève du 20 novembre sera massivement suivie, singulièrement dans les écoles (dans le Vaucluse, le taux de grévistes devrait atteindre les 70%).

Par exemple :

• secteur de Cavaillon : très forte participation ; de nombreuses écoles fermées (au moins 7 écoles fermées + d’autres écoles à plus de 70% de grévistes) ; Dans des écoles, les ATSEM (aide maternelle) seront aussi en grève, ce qui est relativement rare et traduit le profond malaise actuel ;

• secteur d’Orange : 3 écoles fermées au moins + d’autres écoles à plus de 50% de grévistes ;

   

De plus, de nombreux collègues soutiennent ce mouvement social, mais ne seront pas grévistes pour des raisons financières. Le pouvoir d’achat actuel ne leur permet pas de perdre une journée de salaire !

Sur le terrain, l’ensemble des personnels est sensible aux revendications car les attaques se multiplient contre les enseignants :

- mesures unilatérales imposées dans la précipitation et sans aucun dialogue social : EPEP, IUFM, SMA…,

- remise en cause de leur professionnalisme

- remise en cause de leurs droits syndicaux

- remise en cause du rôle de leurs élus paritaires

- développement de l’autoritarisme tatillon

Les enseignants sont exaspérés : pressions administratives constantes sur le terrain, obsession des économies budgétaires, suspicion jetée sur leurs compétences professionnelles. Outre sa politique éducative, l’attitude du gouvernement est donc pour beaucoup dans le mouvement qui s’est construit.

Le gouvernement organise la dégradation des conditions de travail des élèves, des enseignants, de tous les personnels. Dans le Vaucluse, cela risque de se traduire par, notamment :

• des classes chargées (plus de 30 en maternelle par exemple) et l’abandon de l’accueil des élèves de 2 ans ;

• Des RASED (réseau d’aide pour les élèves en difficultés) dûrement touchés : probablement de l’ordre de 40 suppressions dans notre département ! La prévention de la difficulté en maternelle va être très réduite (alors que c’est là qu’elle est efficace), le suivi des élèves en difficultés en élémentaire sera plus que jamais du « saupoudrage ». Actuellement, dans le Vaucluse, un maître spécialisé prend en charge en moyenne 40 à 50 élèves en difficulté sur l’année avec une aide spécifique. De nombreux élèves ne seront donc plus suivi l’an prochain.

   

La suppression annoncée des RASED fait couler beaucoup d’encre : une pétition nationale circule en ce moment (plus de 134 000 signatures !), la question revient souvent dans les conseils d’école de notre département : elle inquiète aussi fortement les parents d’élèves.

La période de préavis de grève sert à entamer des négociations sur les motifs du conflit. Or le SE-UNSA signale qu’à ce jour, aucune invitation au niveau national ne lui est parvenue pour les engager. Y a-t-il une volonté politique de négocier ?

 Le dialogue social, nécessité ou prétexte ? Pour sa part, le SE-UNSA est disponible pour engager sans délai toute discussion sérieuse sur les revendications en cours. Il dépend désormais du ministère de donner sa réponse.